الإسم الحقيقي : Abdelhalim BERRI البلد : Royaume du Maroc
عدد المساهمات : 17537 التنقيط : 96822 العمر : 64 تاريخ التسجيل : 11/08/2010 الجنس :
موضوع: CONTE "LA PETITE MARCHANDE D'ALLUMETTES الأحد 11 ديسمبر 2011, 17:44
C'était le soir du 24 Décembre. De gros flocons de neige venaient tapisser les trottoirs.
Une petite fille marchait dans le froid, la tête et les pieds nus. Sa mère lui avait bien donné des pantoufles mais elles étaient trop grandes pour elle.
Elle les avait perdues en traversant la rue et un garçon était parti avec en courant... Ses pieds gelés lui faisaient mal et ses mains étaient rouges et toutes engourdies.
Mais la pauvre fillette n'osait pas rentrer chez elle. Elle n'avait pas vendu une seule boite d'allumettes et son père la bâterait sûrement. Le vent glacial lui pinçait les joues et s'engouffrait dans son cou.
Épuisée et transit par le froid, elle alla se blottir contre un mur au coin d'une rue. Elle avait si froid, la pauvre, si elle osait craquer une allumette, elle pourrait se réchauffer les doigts !"Juste une", pensa-t-elle, "papa ne s'en rendrait pas compte".
Alors elle en prit une dans un paquet et l'alluma. La petite entoura la flamme de sa main et il lui sembla qu'elle se trouvait devant un gros poêle en fer où crépitait un bon feu.
Elle voulut étendre ses jambes pour les réchauffer mais tout à coup le poêle disparut. L'allumette s'était éteinte.
Alors la fillette en craqua une autre. Cette fois-ci, elle éclaira le mur et put voir à travers ! Il y avait une grande table avec une jolie nappe et des bougies ; de la vaisselle en porcelaine et au milieu, une belle oie rôtie fourrée de marrons et de pommes. Comme elle sentait bon !
La petite fille tendit le bras pour y goûter mais ne toucha que le mur gris et froid. Le festin avait disparu. Il ne restait qu'un bout d'allumettes noir et brûlé entre ses doigts.
Elle alluma encore une allumettes et là, elle vit un immense sapin de noël. Le plus beau qu'elle avait jamais vu. Il scintillait et ses branches étaient garnies de mille petites lumières.
Mais l'allumette s'éteignit. Le sapin disparut et ses lumières se changèrent en étoiles.
En levant les yeux au ciel, la petite vit une étoile filante et pensa à sa grand-mère qui était morte et qui lui avait dit : "Quant une étoile s'éteint, c'est une âme qui monte au ciel".
Elle frotta une autre allumette et sa grand-mère apparut.
"Oh grand-mère !" s'écria la fillette, "emmène-moi, je sais que tu partiras quand l'allumette s'éteindra, comme le poêle, l'oie rôtie et le sapin !".
Alors elle frotta une autre allumette, puis une autre et encore une autre pour retenir sa grand-mère.
Elle en frotta toute une poignée et sa grand mère parut encore plus belle et plus grande.
Alors elle prit la fillette dans ses bras et toutes deux s'envolèrent vers les étoiles où il ne ferait plus jamais froid.
Le lendemain matin, on retrouva la fillette morte de froid, son petit corps à demi enseveli sous la neige.
Elle avait le sourire aux lèvres et personnes ne sut ce qu'elle avait vu cette nuit-là, ni comment avec sa grand-mère elle avait rejoint les étoiles.
Conte écrit par Hans Christian Andersen (1846)
abdelhalim berri المدير العام
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موضوع: رد: CONTE "LA PETITE MARCHANDE D'ALLUMETTES الأحد 11 ديسمبر 2011, 17:55
La petite fille aux allumettes Conte d'Andersen
Il faisait effroyablement froid; il neigeait depuis le matin; il faisait déjà sombre; le soir approchait, le soir du dernier jour de l'année. Au milieu des rafales, par ce froid glacial, une pauvre petite fille marchait dans la rue: elle n'avait rien sur la tête, elle était pieds nus. Lorsqu'elle était sortie de chez elle le matin, elle avait eu de vieilles pantoufles beaucoup trop grandes pour elle. Aussi les perdit-elle lorsqu'elle eut à se sauver devant une file de voitures; les voitures passées, elle chercha après ses chaussures; un méchant gamin s'enfuyait emportant en riant l'une des pantoufles; l'autre avait été entièrement écrasée.
Voilà la malheureuse enfant n'ayant plus rien pour abriter ses pauvres petits petons. Dans son vieux tablier, elle portait des allumettes: elle en tenait à la main un paquet. Mais, ce jour, la veille du nouvel an, tout le monde était affairé; par cet affreux temps, personne ne s'arrêtait pour considérer l'air suppliant de la petite qui faisait pitié. La journée finissait, et elle n'avait pas encore vendu un seul paquet d'allumettes. Tremblante de froid et de faim, elle se traînait de rue en rue.
Des flocons de neige couvraient sa longue chevelure blonde. De toutes les fenêtres brillaient des lumières: de presque toutes les maisons sortait une délicieuse odeur, celle de l'oie, qu'on rôtissait pour le festin du soir: c'était la Saint-Sylvestre. Cela, oui, cela lui faisait arrêter ses pas errants.
Enfin, après avoir une dernière fois offert en vain son paquet d'allumettes, l'enfant aperçoit une encoignure entre deux maisons, dont l'une dépassait un peu l'autre. Harassée, elle s'y assied et s'y blottit, tirant à elle ses petits pieds: mais elle grelotte et frissonne encore plus qu'avant et cependant elle n'ose rentrer chez elle. Elle n'y rapporterait pas la plus petite monnaie, et son père la battrait. L'enfant avait ses petites menottes toutes transies. «Si je prenais une allumette, se dit-elle, une seule pour réchauffer mes doigts? » C'est ce qu'elle fit. Quelle flamme merveilleuse c'était! Il sembla tout à coup à la petite fille qu'elle se trouvait devant un grand poêle en fonte, décoré d'ornements en cuivre. La petite allait étendre ses pieds pour les réchauffer, lorsque la petite flamme s'éteignit brusquement: le poêle disparut, et l'enfant restait là, tenant en main un petit morceau de bois à moitié brûlé.
Elle frotta une seconde allumette: la lueur se projetait sur la muraille qui devint transparente. Derrière, la table était mise: elle était couverte d'une belle nappe blanche, sur laquelle brillait une superbe vaisselle de porcelaine. Au milieu, s'étalait une magnifique oie rôtie, entourée de compote de pommes: et voilà que la bête se met en mouvement et, avec un couteau et une fourchette fixés dans sa poitrine, vient se présenter devant la pauvre petite. Et puis plus rien: la flamme s'éteint.
L'enfant prend une troisième allumette, et elle se voit transportée près d'un arbre de Noël, splendide. Sur ses branches vertes, brillaient mille bougies de couleurs: de tous côtés, pendait une foule de merveilles. La petite étendit la main pour saisir la moins belle: l'allumette s'éteint. L'arbre semble monter vers le ciel et ses bougies deviennent des étoiles: il y en a une qui se détache et qui redescend vers la terre, laissant une trainée de feu. «Voilà quelqu'un qui va mourir » se dit la petite. Sa vieille grand-mère, le seul être qui l'avait aimée et chérie, et qui était morte il n'y avait pas longtemps, lui avait dit que lorsqu'on voit une étoile qui file, d'un autre côté une âme monte vers le paradis. Elle frotta encore une allumette: une grande clarté se répandit et, devant l'enfant, se tenait la vieille grand-mère.
- Grand-mère, s'écria la petite, grand-mère, emmène-moi. Oh! tu vas me quitter quand l'allumette sera éteinte: tu t'évanouiras comme le poêle si chaud, le superbe rôti d'oie, le splendide arbre de Noël. Reste, je te prie, ou emporte-moi.
Et l'enfant alluma une nouvelle allumette, et puis une autre, et enfin tout le paquet, pour voir la bonne grand-mère le plus longtemps possible. La grand-mère prit la petite dans ses bras et elle la porta bien haut, en un lieu où il n'y avait plus ni de froid, ni de faim, ni de chagrin: c'était devant le trône de Dieu. Le lendemain matin, cependant, les passants trouvèrent dans l'encoignure le corps de la petite ; ses joues étaient rouges, elle semblait sourire ; elle était morte de froid, pendant la nuit qui avait apporté à tant d'autres des joies et des plaisirs. Elle tenait dans sa petite main, toute raidie, les restes brûlés d'un paquet d'allumettes.
- Quelle sottise ! dit un sans-cœur. Comment a-t-elle pu croire que cela la réchaufferait ? D'autres versèrent des larmes sur l'enfant; c'est qu'ils ne savaient pas toutes les belles choses qu'elle avait vues pendant la nuit du nouvel an, c'est qu'ils ignoraient que, si elle avait bien souffert, elle goûtait maintenant dans les bras de sa grand-mère la plus douce félicité.
abdelhalim berri المدير العام
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موضوع: رد: CONTE "LA PETITE MARCHANDE D'ALLUMETTES الأحد 11 ديسمبر 2011, 18:00