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 La Poudre aux yeux Acte I---Scènes 1-2-3-4-5-6

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كاتب الموضوعرسالة
abdelhalim berri
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abdelhalim berri


الإسم الحقيقي : Abdelhalim BERRI
البلد : Royaume du Maroc

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العمر : 64
تاريخ التسجيل : 11/08/2010
الجنس : ذكر

La Poudre aux yeux Acte I---Scènes 1-2-3-4-5-6  Empty
مُساهمةموضوع: La Poudre aux yeux Acte I---Scènes 1-2-3-4-5-6    La Poudre aux yeux Acte I---Scènes 1-2-3-4-5-6  I_icon_minitimeالأحد 27 فبراير 2011, 20:56

Eugène Labiche
Le titre de
la pièce de théâtre

La Poudre aux
yeux

Comédie en
prose, en deux actes

Par Eugène
Labiche et Edouard Martin

Représentée
pour la première fois, à Paris, sur le Théâtre du Gymnase-Dramatique, le 19
octobre 1861


Personnages
Ratinois: Malingear::
Blaisot

Frédéric: Un tapissier: Un
maître d'hôtel: Constance, femme de Ratinois:

Blanche, femme de
Malingear: Emmeline, fille de Malingear:

, femme de chambre de
madame Malingear:

, femme de chambre de
madame Ratinois:, cuisinière de Malingear:

Un chasseur en livrée: Un
domestique: Un petit nègre:


Acte I

Un salon bourgeois chez
Malingear: piano à gauche, bureau à droite, guéridon au milieu.


Scène première

Madame Malingear, Sophie,
un panier sous le bras.

Sophie. - Alors, madame,
il ne faudra pas de poisson?

Madame Malingear, assise à
droite du guéridon et travaillant. - Non!... Il a fait du vent toute la
semaine, il doit être hors de prix... Mais tâchez que votre filet soit
avantageux.

Sophie. - Et pour
légumes?... On commence à voir des petits pois.

Madame Malingear. - Vous
savez bien que les primeurs n'ont pas de goût... Vous nous ferez un chou farci.

Sophie. - Comme la semaine
dernière?...

Madame Malingear. - En
revenant du marché, vous apporterez votre livre. Nous compterons.

Sophie. - Bien, madame.
Elle sort par la droite.

Scène II

Madame Malingear,
Malingear

Malingear, entrant par le
fond. - C'est moi... Bonjour, ma femme!

Madame Malingear. -
Tiens... tu étais sorti?... D'où viens-tu?...

Malingear. - Je viens de
voir ma clientèle.

Madame Malingear. - Ta
clientèle! Je te conseille d'en parler... Tu ne soignes que les accidents de la
rue, les gens qu'on écrase ou qui tombent par les fenêtres.

Malingear, s'asseyant. -
Eh bien, ce matin, on est venu me chercher à six heures... chez moi... J'ai un
malade.

Madame Malingear. - C'est
un étranger, alors?

Malingear. - Non... un
Français.

Madame Malingear. - C'est
la première fois, depuis deux ans, qu'on songe à te déranger.

Malingear, gaiement. - Je
me lance.

Madame Malingear. - A
cinquante-quatre ans, il est temps! Veux-tu que je te dise: c'est le
savoir-faire qui te manque, tu as une manière si ridicule d'entendre la
médecine!

Malingear. - Comment?...
Madame Malingear. - Quand,
par hasard, le ciel t'envoie un client, tu commences par le rassurer... Tu lui
dis: "Ce n'est rien! c'est l'affaire de quelques jours."

Malingear. - Pourquoi
effrayer?

Madame Malingear. - Avec
ce système-là, tu as toujours l'air d'avoir guéri un bobo, une engelure!... Je
connais plusieurs de tes confrères... de vrais médecins, ceux-là! quand ils
approchent un malade, ce n'est pas pour deux jours! Ils disent tout de suite:
"Ce sera long, très long!" Et ils appellent un de leurs collègues en
consultation.

Malingear. - A quoi
bon?...

Madame Malingear. - C'est
une politesse que celui-ci s'empresse de rendre la semaine suivante... Voilà
comment on se fait une clientèle!

Malingear, se levant. -
Quant à moi, jamais!

Madame Malingear. - Toi,
avec ta bonhomie, tu as perdu peu à peu tous tes clients... Il t'en restait
un... le dernier... un brave homme...

Malingear. - M. Dubourg...
notre voisin?

Madame Malingear. - Il
avait avalé une aiguille, sans s'en douter... Tu le traites quinze jours...
Très bien!... ça marchait... Mais voilà qu'un beau matin tu as la bêtise de lui
dire: "Mon cher monsieur Dubourg, je ne comprends rien du tout à votre
maladie."

Malingear. - Dame!...
quand on ne comprend pas!...

Madame Malingear. - Quand
on ne comprend pas... on dit: "C'est nerveux!..." Ah! si j'étais
médecin!...

Malingear. - Quel
charlatan tu ferais!...

Madame Malingear. -
Heureusement que la Providence nous a donné vingt-deux bonnes mille livres de
rente, et que nous n'attendons pas après ta clientèle. Qu'est-ce que c'est que
cette personne qui est venue ce matin?...

Elle se rassied.
Malingear, un peu
embarrassé. C'est... c'est un jeune homme...

Madame Malingear. - De
famille?

Malingear, prenant des
billets de banque dans un tiroir du bureau. - Oui... il a de la famille...
Tiens, prends ces quatre mille francs.

Madame Malingear. - Pour
quoi faire?

Malingear. - Nous avons
fait renouveler notre meuble de salon, et c'est aujourd'hui que le tapissier
doit venir toucher sa note.

Madame Malingear, Prenant les
billets de banque. - Ah! c'est juste... Eh bien, ce client?

Elle se lève.
Malingear. - Ah! que tu es
curieuse!... C'est un cocher de la maison qui a reçu un coup de pied de
cheval... Là!

Madame Malingear. - Un
cocher?... Mon compliment!... Demain, on viendra te chercher pour le cheval.

Malingear. - Plaisante
tant que tu voudras! mais je suis enchanté d'avoir donné mes soins à ce brave
garçon... En causant avec lui, j'ai appris des choses...

Madame Malingear. - Quoi
donc?

Malingear. - On jase sur
notre maison.

Madame Malingear. - Sur
nous?... Que peut-on dire?

Malingear. - Pas sur nous;
mais sur ce jeune homme qui vient tous les jours faire de la musique avec ta
fille.

Madame Malingear. - M.
Frédéric? dont nous avons fait connaissance l'été dernier aux bains de mer de
Pornic?

Malingear. - On dit que
c'est le prétendu d'Emmeline. Hier soir, chez le concierge, on a même fixé le
jour du mariage.

Madame Malingear. - Ah!
mon Dieu!

Malingear. - Tu vois qu'il
est quelquefois bon de soigner les cochers.

Madame Malingear. - Que
faire?...

Malingear. - Il faut
trancher dans le vif... Certainement M. Frédéric est très gentil, très
distingué...

Madame Malingear. - Ah!
charmant!

Malingear. - Et c'est fort
aimable à lui de venir tapoter notre piano sept fois par semaine; mais il faut
qu'il s'explique... Il est temps,. grand temps!...

Madame Malingear. -
Comment?...

Malingear. - Emmeline est
triste... elle ne mange plus.

Madame Malingear. - Si je
faisais venir le médecin?

Malingear. - Le
médecin?... Eh bien, et moi?

Madame Malingear. - Ah!
oui, c'est juste!... (A part.) C'est plus fort que moi... je n'ai aucune
confiance en lui!...

Malingear. - Hier, pendant
que M. Frédéric chantait un duo avec ta fille, j'ai surpris des regards... très
lyriques!

Madame Malingear. - Je
t'avoue que j'avais songé à lui pour Emmeline.

Malingear. - Parbleu! moi
aussi. Il me plaît beaucoup, ce garçon... et s'il est d'une bonne famille...

Madame Malingear. - Mais
il ne se prononce pas...

Malingear. - Sois
tranquille... voici son heure... tu vas le voir apparaître avec son petit
cahier de musique. (Apercevant Frédéric.) Voilà!


Scène III

Les Mêmes, Frédéric; puis
Emmeline

Frédéric, il entre du fond
avec un cahier de musique sous le bras; saluant. - Madame... monsieur
Malingear...

Malingear. - Monsieur
Frédéric...

Frédéric. - Comment vous
portez-vous, ce matin?...

Madame Malingear. - Très
bien.

Malingear. - Parfaitement.
Madame Malingear, bas à
son mari. - Parle-lui.

Malingear, bas. - Oui;
laisse-moi saisir un joint.

Frédéric. - Je ne vois pas
mademoiselle Emmeline... Serait-elle malade?

Malingear. - Non, mais...
Frédéric, ouvrant son
cahier de musique. - Je lui apporte une romance nouvelle... un titre charmant:
le Premier Soupir

Madame Malingear,
toussant. - Hum!...

Malingear, bas à sa femme.
- Oui. (Haut.) Monsieur Frédéric, vous êtes un bon jeune homme... et vous ne
trouverez pas mauvais que nous vous demandions, ma femme et moi, cinq minutes
d'entretien.

Frédéric. - A moi!...
Sur un signe de Malingear,
on s'assied.

Malingear. - Monsieur
Frédéric, vous avez trop d'esprit pour ne pas comprendre que vos visites
assidues, dans une maison...

Emmeline, entrant de la
droite. - Bonjour, papa!

Malingear, bas. -
Chut!..., ma fille!

Frédéric se lève.
Madame Malingear. - Vous
nous disiez, monsieur, que cette romance faisait fureur?...

Malingear. - De qui est la
musique?

Frédéric. - D'un Suédois.
Emmeline. - Comment
s'appelle-t-elle?

Frédéric. - Le Premier
Soupir.

Malingear, vivement. -
D'une mère...

Madame Malingear, de même.
- Pour son enfant.

Emmeline. - Ah! que ce
titre est long!

Madame Malingear. -
Emmeline, j'ai oublié mon coton sur l'étagère, dans ma chambre, va me le
chercher.

Emmeline. - Oui, maman.
Elle sort; Frédéric se
rassied.

Malingear, à Frédéric. -
Je vous disais donc que vos visites assidues, dans une maison où il y a une
jeune fille, pouvaient paraître étranges à certaines personnes.... Et, ce matin
encore, un de mes clients... un...

Madame Malingear. - Un
banquier...

Frédéric. - Mais,
monsieur... il me semble que ma conduite a toujours été...

Malingear. - Parfaite...
je le reconnais... Mais, vous savez, le monde est prompt à interpréter...

Emmeline, rentrant. -
Maman, voilà ton coton.

Malingear, changeant de
ton. - C'est un fort joli sujet de romance... cette mère près du berceau de sa
fille... et qui soupire.

Madame Malingear. - C'est
délicieux.

Malingear. - On en ferait
presque une pendule... en bronze.

Madame Malingear. -
Emmeline, j'ai cassé mon aiguille à broder, va m'en chercher une autre.

Emmeline. - Oui, maman...
(A part.) Voilà deux fois qu'elle me renvoie! Oh! il y a quelque chose!

Elle disparaît.
Malingear. - Je vous
disais donc que le monde était prompt à interpréter les démarches les plus
naturelles, les plus innocentes... Mais il est de la sagesse d'un père de
couper court à ces vagues rumeurs par une explication nette et franche.

Madame Malingear, bas à
son mari. - Très bien!

Malingear. - Ce que nous
attendons de vous, c'est une réponse loyale.

Frédéric, se levant. -
Laissez-moi vous remercier, avant tout, monsieur Malingear, d'avoir placé la
question sur un terrain que la crainte seule m'empêchait d'aborder. Je
n'éprouve aucun embarras maintenant à vous avouer que j'aime mademoiselle
Emmeline, et que le plus doux de mes rêves serait de l'obtenir en mariage.

Madame Malingear, à part.
- Je m'en doutais.

Malingear, se levant,
ainsi que sa femme. - A la bonne heure, ceci est clair!... Oserais-je vous
demander maintenant quelques renseignements...

Frédéric. - Sur ma
famille.:. sur ma profession?... Bien volontiers. Je suis avocat.

Malingear. - Ah bah!
Excusez mon étonnement... mais, depuis deux mois que j'ai l'honneur de vous
connaître, vous êtes toujours sur mon piano...

Frédéric. - Oh!... je suis
avocat...

Malingear. - Exécutant?
Frédéric. - Non! mais je
commence... J'ai peu de clients.

Malingear. - Je connais
ça!... Je ne vous en veux pas!

Frédéric. - Du reste, ma
position est indépendante... Mon père, ancien négociant, s'est retiré des
affaires avec une fortune honorable... Je suis fils unique.

Madame Malingear, à part.
- Ah!

Frédéric. - Enfin, je n'ai
pas cru devoir cacher à mes parents les sentiments que j'éprouve pour
mademoiselle Emmeline; et j'espère qu'avant peu, mon père et ma mère feront
près de vous une démarche qui imposera silence à toutes les interprétations.

Madame Malingear, bas à
son mari. - Il s'exprime avec un charme...

Malingear, à sa femme. -
Un avocat!... (A Frédéric.) Monsieur Frédéric, madame Malingear et moi, nous
apprécierons comme elle le mérite la démarche que vous nous annoncez.

Frédéric. - Ah!
monsieur...

Malingear. - Mais, d'ici
là, nous vous demandons comme un service de vouloir bien suspendre vos
visites...

Frédéric. - Comment?...
Madame Malingear. - Pour
le monde, monsieur Frédéric, pour le monde...

Malingear. - Vous
reviendrez, dans quelques jours... officiellement... Tenez, emportez votre
musique.

Il lui remet son cahier,
qu'il a pris sur le piano.

Frédéric. - Allons,
puisque vous l'exigez... Mais qu'est-ce que je vais faire?

Malingear. - Allez un
petit peu au Palais... ça vous distraira...

Frédéric. - Oh! non, le
Palais... Je vais faire un tour au Musée.

Malingear, à part. - Si
celui-là devient bâtonnier!...

Frédéric, saluant. -
Madame... monsieur... (A Malingear en sortant.) Veuillez dire à mademoiselle
Emmeline que je l'aime, que je l'adore... et tant qu'un souffle d'existence...

Malingear, l'accompagnant.
- Oui... plus tard... pas si haut!...

Ils sortent par le fond.
Scène IV
Madame Malingear,
Emmeline; puis Malingear; puis Alexandrine

Madame Malingear. - C'est
un bon jeune homme!

Emmeline, entrant. - Oh!
oui, c'est un bon jeune homme! et je suis certaine d'être heureuse avec lui!

Madame Malingear, étonnée.
- Hein?... qu'est-ce que tu dis-là?... Comment sais-tu?...

Emmeline, confuse. - J'ai
entendu un peu... sans le vouloir... en cherchant ton aiguille qui était tombée
près de la porte.

Madame Malingear,
l'imitant. - "En cherchant ton aiguille!..." C'est très mal d'écouter
aux portes!

Emmeline. - Oh! ne me
gronde pas; je te dirai un secret.

Madame Malingear. - Un
secret?

Emmeline. - Hier, pendant
que tu es allée ouvrir la fenêtre, M. Frédéric m'a confié que sa mère devait
venir ici, ce matin.

Madame Malingear. -
Aujourd'hui?...

Emmeline. - Sous le
prétexte de causer de l'appartement du troisième, qui est à louer; elle veut
nous voir avant de faire la demande.

Madame Malingear. -
Heureusement que le salon est fait.

Emmeline. - Et le père, M.
Ratinois, doit venir de son côté pour consulter papa.

Madame Malingear. - Il est
malade?

Emmeline. - Mais non!
Encore un prétexte pour faire sa connaissance... Ne le répète pas... à
personne... c'est un secret.

Madame Malingear. - Sois
tranquille.

Malingear, entrant. -
Charmant garçon! plein de cœur!

Madame Malingear, bas à
son mari. - Malingear!

Malingear. - Quoi?
Madame Malingear, bas. -
Ne le répète pas... c'est un secret... Madame Ratinois doit venir ce matin sous
prétexte de causer de l'appartement à louer.

Malingear. - Tiens!
Madame Malingear. - Et son
mari, pour te consulter...

Malingear. - Alors, c'est
un examen.

Madame Malingear. - Ils
désirent nous connaître avant d'aller plus loin... C'est bien naturel.

Alexandrine, entrant. -
Madame, il y a là une dame qui demande à parler au propriétaire pour
l'appartement du troisième.

Malingear, Madame
Malingear, Emmeline. - C'est elle!

Madame Malingear,
vivement. - Attendez! (A Alexandrine.) Vite! mon bonnet à fleurs, mon bonnet de
soirée.

Alexandrine. - Tout de
suite!

Elle disparaît.
Madame Malingear, à
Emmeline. - Ote ce tablier... Mon Dieu, que tu es mal coiffée!... Je vais
refaire tes boucles.

Malingear, étonné, à part.
- Qu'est-ce qui lui prend?

Alexandrine, rentrant. -
Voilà le bonnet.

Madame Malingear,
s'asseyant. - Posez-le moi! Vous voyez que je suis occupée. (Alexandrine
dispose le bonnet sur la tête de sa maîtresse, pendant que celle-ci coiffe sa
fille qui est à genoux. A Alexandrine.) Plus en arrière!... Malingear... une
épingle!

Emmeline. - Papa, une
épingle!

Madame Malingear. -
Dépêche-toi donc!

Malingear, l'apportant. -
Voilà! (A part.) Qu'est-ce qu'elles ont?...

Madame Malingear. - Là!...
Faites entrer! (Alexandrine sort. Bas à son mari.) Surtout, ne me tutoie pas
devant cette dame.

Malingear. - Pourquoi?
Madame Malingear. - C'est
commun... c'est bourgeois! (A sa fille.) Toi, mets-toi au piano, la tête en
arrière, et fais des roulades...

Emmeline, au piano. - Des
roulades?

Madame Malingear. - Va
donc.

Emmeline fait des
roulades; madame Malingear se pose sur un fauteuil, une broderie à la main.


Scène V

Les Mêmes, Madame
Ratinois, Alexandrine

Madame Malingear, à
Emmeline. - Assez, mon enfant, voici une visite.

Elle se lève.
Madame Ratinois. - Je vous
demande mille pardons; j'arrive bien mal à propos... Est-ce à M. le docteur
Malingear que j'ai l'honneur de parler?...

Malingear. - Oui, madame.
Madame Ratinois. - Je
viens de visiter l'appartement du troisième.

Madame Malingear. -
Veuillez donc prendre la peine de vous asseoir.

Madame Ratinois,
s'asseyant, ainsi que madame Malingear. - Trop bonne, madame... Je crains
d'être importune... J'ai interrompu Mademoiselle!

Emmeline. - Oh! madame...
Madame Ratinois, à madame
Malingear. - C'est mademoiselle votre fille?...

Madame Malingear. - Oui,
madame.

Madame Ratinois, à part. -
Frédéric a raison... elle est très bien! (Haut.) Je vois que Mademoiselle est
musicienne.

Madame Malingear. - Elève
de Duprez.

Malingear, à part, étonné.
- Hein!...

Madame Ratinois. - Ah!...
Duprez est son professeur?...

Madame Malingear. - Nous
l'attendons.

Malingear, à sa femme. -
Qu'est-ce que tu chantes là?...

Madame Malingear,
vivement. - Un morceau de la Juive! (A madame Ratinois.) Mon mari demande à sa
fille ce qu'elle chante... c'est un morceau de la Juive.

Elle fait des signes à
Malingear, qui s'assied à droite.

Madame Ratinois, à part. -
La maison est sur un grand pied! c'est bien mieux que chez nous

Madame Malingear. - Moi,
d'abord, j'ai pour principe de m'adresser aux premiers maîtres... Ainsi, quand
Emmeline a commencé la peinture...

Madame Ratinois, à
Malingear. - Ah! Mademoiselle peint aussi?

Malingear, embarrassé. -
Oui... il paraît... Demandez à ma femme.

Madame Malingear, montrant
un tableau accroché au mur. - Comment trouvez-vous ce petit paysage?

Madame Ratinois, se
levant. - Une peinture à l'huile!

Madame Malingear, se
levant. - Elle s'est amusée à barbouiller ça.

Malingear, à part. - Oh!
par exemple, celle-là est trop forte!

Emmeline, à part. - Quelle
idée a donc maman?...

Madame Ratinois, examinant
le tableau. - C'est d'une vérité... d'une fraîcheur!... On dirait que c'est
d'un peintre.

Malingear, à part. - Je
crois bien... c'est un Lambinet... Ca me coûte deux mille francs!

Madame Ratinois, à part. -
Très belle, très belle éducation! (Haut.) Et cet appartement... est-il
libre?...

Elle se rasseyent.
Madame Malingear. - Il le
sera pour le terme... M. Malingear doit le faire décorer... (A son mari.)
N'est-ce pas votre intention, mon ami?

Malingear. - Tu sais
bien... (Se reprenant.) Vous savez bien que j'ai rendez-vous aujourd'hui avec
l'architecte.

Madame Malingear. - Je
vous recommande le petit salon; il n'est pas présentable.

Malingear. - Vous
choisirez les tentures vous-même.

Emmeline, étonnée, à part.
- Vous!... Est-ce que papa et maman sont fâchés?

Madame Ratinois. - Et quel
serait le prix?...

Malingear. - Quatre mille
francs.

Alexandrine, entrant, très
étonnée. - Monsieur, on vous demande; c'est un client

Malingear, Madame
Malingear, Emmeline, à part. - Le père!

On se lève.
Madame Malingear. - Un
client! Qu'y a-t-il d'extraordinaire?...

Alexandrine. - Dame!...
c'est la première fois...

Madame Malingear,
vivement. - Que ce monsieur vient ici?... C'est bien! Qu'il prenne ce numéro.
On ne peut le faire passer avant les personnes qui attendent... (Ecrivant sur
un papier, au bureau.) Donnez-lui son tour... le numéro 16.

Alexandrine sort.
Malingear, à part. -
A-t-elle de l'aplomb, ma femme!

Madame Ratinois, à part. -
Numéro 16! quelle clientèle!

Madame Malingear. - Mon
mari n'a pas une minute à lui... Le matin, il a son service à l'Hôtel-Dieu; il
rentre à midi; il déjeune, presque toujours debout... Les consultations
commencent, en voilà pour jusqu'à trois heures.

Malingear. - Mais, ma
chère amie...

Madame Malingear. - Je
vous dis que vous vous tuerez!... Après, viennent les visites aux quatre coins
de Paris... Enfin, il rentre, le soir, brisé, harassé... Vous croyez qu'il se
repose?... Du tout! Il travaille à son grand ouvrage, qui sera lu en séance
publique à l'Académie de médecine. On l'attend!

Malingear, protestant. -
Mais, ma femme!...

Madame Malingear,
vivement. - Qu'on attende! Que diable! vous n'êtes pas aux ordres de ces
messieurs! (Confidentiellement à madame Ratinois.) C'est un mémoire sur les
affections thoraciques... Magnifique question!

Malingear, à part. - Elle
aurait dû épouser un dentiste.

Madame Ratinois. - Quelle
existence! (A Malingear.) Et vous ne prenez jamais de distractions?...

Malingear. - Oh! ma femme
exagère...

Madame Malingear, lui
coupant la parole. - Deux fois par semaine... l'hiver... nous offrons une tasse
de thé à nos amis...

Malingear, à part. - Bon!
des soirées à présent!

Madame Malingear. - Le
mardi et le samedi... On fait de la musique... Nous recevons les principaux
artistes de Paris... Mon mari leur donne des soins... gracieusement... vous
comprenez?

Madame Ratinois. -
Comment! pour rien?...

Madame Malingear. - Oh!...
des artistes... Mais ces messieurs se font un plaisir... je dirai même un
devoir... de fréquenter mon salon... Pour ça, ils sont très gentils! très
gentils!

Malingear, à part. - Et
patati! et patata!...

Madame Ratinois, à part. -
Quel intérieur charmant!

Madame Malingear. -
J'espère bien, madame, si vous devenez notre locataire, que vous nous ferez l'honneur
d'assister à nos petites soirées?

Malingear, à part. - Elle
l'invite!

Madame Ratinois. - Comment
donc, madame... vous êtes mille fois trop bonne! (A part.) C'est du très grand
monde!

Madame Malingear. - Vous
partez, madame?

Madame Ratinois. - Oui! Mais
j'emporte l'espoir de revenir bientôt... Je serais bien heureuse, croyez-le, de
nouer des relations plus suivies... plus intimes... avec une famille aussi
distinguée... que respectable!

Madame Malingear, saluant.
- Madame... (Appelant.) Baptiste! Baptiste!...

Malingear, à part. -
Baptiste!... Où prend-elle Baptiste?

Madame Malingear, à son
mari. - Est-ce que vous avez envoyé le valet de chambre en course?..

Malingear, ahuri. - Le
valet de chambre... moi? non! (A part.) Nous n'avons jamais eu de domestique
mâle!

Madame Malingear. - Ces
gens ne sont jamais là quand on a besoin d'eux! (Appelant.) Alexandrine!
Alexandrine! (A madame Ratinois.) Je vous demande mille pardons, madame...
(Alexandrine paraît.) Reconduisez Madame...

Madame Ratinois, à part. -
Quelle tenue de maison!... Mais voudront-ils de mon Frédéric?... (Haut.)
Madame... monsieur... mademoiselle...

Sortie cérémonieuse.

Scène VI

Malingear, Madame
Malingear, Emmeline; puis Alexandrine

Malingear. - Enfin, elle
est partie!

Il remonte.
Emmeline. - Maman,
expliquez-moi...

Madame Malingear. -
Maintenant, tu peux remettre ton tablier et aller disposer ton dessert... Va,
mon enfant!

Emmeline. - Oui, maman. (A
part, en sortant.) Mais je n'ai jamais fait de peinture à l'huile!

Elle sort.
Malingear. - Ah çà! à nous
deux!... Je n'ai pas de dessert à disposer, moi... et j'espère que tu vas
m'expliquer...

Madame Malingear. - Quoi
donc?

Malingear. - Eh bien,
mais... tes gasconnades! Pourquoi aller dire à cette dame que Duprez est le
professeur de ta fille... Nous ne le connaissons même pas!

Madame Malingear. - Il
fallait peut-être la dénoncer comme élève de M. Glumeau... de l'illustre M.
Glumeau!

Malingear. - Il n'est pas
nécessaire de nommer son professeur... C'est comme ce tableau que tu attribues
à Emmeline!

Madame Malingear. - Eh
bien?

Malingear. - Mais c'est un
Lambinet!

Madame Malingear. - Il
n'est pas signé.

Malingear. - Ah! voilà une
raison!... Et quand, au bout de deux mois de mariage, on dira à ta fille, qui
n'a jamais tenu un pinceau: "Faites-nous donc ce joli paysage qu'on voit
là-bas... avec des vaches..." qu'est-ce qu'elle répondra?

Madame Malingear. - C'est
bien simple. Règle générale, dès que les jeunes filles se marient, elles
négligent les beaux-arts... Emmeline dira que les couleurs lui font mal aux
nerfs, et elle renoncera à la peinture, voilà tout!

Malingear. - Voilà
tout!... Ah çà! et moi: mon grand ouvrage sur les affections thoraciques?

Madame Malingear. - On
dira qu'il est sous presse... et la première imprimerie qui brûlera...

Malingear. - Et cette
immense clientèle dont tu m'as gratifié?

Madame Malingear. - J'ai
eu tort... La première fois que cette dame nous fera visite, je rétablirai les
choses dans leur vraie situation... "Madame, je vous présente M. le
docteur Malingear, un fruit sec de la Faculté... Il ne soigne que des cochers
gratis!... Mademoiselle Malingear... elle sait lire, écrire et compter. Madame
Malingear... qui fait ses robes elle-même et raccommode, avec tendresse, les
habits de son mari..."

Malingear. - Il est
inutile d'entrer dans ces détails, et plus inutile encore d'entasser tous ces
mensonges... Veux-tu que je te le dise, c'est de l'orgueil! c'est de la
vanité!... Tu veux jeter de la poudre aux yeux!

Madame Malingear. - C'est
vrai... j'en conviens

Malingear. - Ah!
Madame Malingear. - Mais,
en cela, je ne fais que suivre l'exemple de mes contemporains... Chacun passe
sa vie à jeter des petites pincées de poudre dans l'oeil de son voisin...
Pourquoi fait-on de la toilette? Pour les yeux des autres!

Malingear. - Allons donc!
Madame Malingear. - Mais,
toi-même... sans t'en douter... tu obéis à l'entraînement général.

Malingear. - Moi?
Madame Malingear. - Te
souviens-tu de cette petite chaîne d'or fin qui attachait ta montre?

Malingear. - Oui... Eh
bien?

Madame Malingear. - Elle
était si petite... si petite... que tu en avais honte... Tu la cachais sous ton
gilet.

Malingear. - Pour ne pas
la perdre.

Madame Malingear. - Oh!
non... pour ne pas la montrer!... Nous l'avons remplacée par une
autre...énorme... La voici: tu la caresses... tu l'étales, tu en es fier...

Malingear. - Quelle folie!
Madame Malingear. - Mais
tu te gardes bien de dire qu'elle est en imitation!

Malingear, vivement. -
Chut!... Tais-toi donc!

Madame Malingear. - C'est
de la poudre aux yeux! Je t'y prends comme les autres!... Eh bien, ta fille...
c'est la petite chaîne d'or... bien simple, bien vraie, bien modeste... Aussi
personne n'y fait attention... il y a si peu de bijoutiers dans le monde!...
Laisse-moi l'orner d'un peu de clinquant, et aussitôt chacun l'admirera...
(montrant la chaîne) comme ton câble Ruolz.

Malingear, à part. - Il y
a un fond de vérité dans ce qu'elle dit.

Alexandrine, entrant. -
Monsieur!

Malingear. - Quoi?
Alexandrine. - C'est ce
monsieur... le numéro 16, qui s'impatiente...

Malingear. - Ah! c'est
vrai... nous l'avons oublié, ce pauvre homme! Faites-le entrer!...

Madame Malingear,
vivement. - Non, pas encore... il a le 16... (A Alexandrine.) Dites-lui que
Monsieur tient le 14...

Malingear. - Ah! tu crois
que je tiens le 14!... (A Alexandrine.) Allons, dites-lui que je tiens le
14!...

Alexandrine sort.
Madame Malingear. -
Donne-moi ta bourse...

Malingear. - Ma bourse...
Pourquoi?

Il la lui donne.
Madame Malingear,
disposant des pièces d'or. - Dix louis dans ce plat... trois sur le bureau... et
deux sur le piano!

Malingear, étonné. -
Qu'est-ce que tu fais là?

Madame Malingear. -
N'est-ce pas ainsi chez tous les médecins en réputation?...

Malingear. - C'est vrai,
c'est leur poudre!...

Madame Malingear. -
Maintenant, mets-toi à ton bureau... De l'importance, de la brusquerie... peu
de paroles, tu es pressé!... Je te laisse... appelle le numéro 16...
(Revenant.) Ah! n'oublie pas qu'il se porte bien... ne va pas te tromper!

Malingear, assis à son
burea
u. - Sois donc tranquille!


Madame Malingear sort par
la droite.
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مُساهمةموضوع: رد: La Poudre aux yeux Acte I---Scènes 1-2-3-4-5-6    La Poudre aux yeux Acte I---Scènes 1-2-3-4-5-6  I_icon_minitimeالأحد 27 فبراير 2011, 23:13

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مُساهمةموضوع: رد: La Poudre aux yeux Acte I---Scènes 1-2-3-4-5-6    La Poudre aux yeux Acte I---Scènes 1-2-3-4-5-6  I_icon_minitimeالإثنين 28 فبراير 2011, 16:24

mercii beacoup
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مُساهمةموضوع: رد: La Poudre aux yeux Acte I---Scènes 1-2-3-4-5-6    La Poudre aux yeux Acte I---Scènes 1-2-3-4-5-6  I_icon_minitimeالإثنين 28 فبراير 2011, 18:45

merci mon père La Poudre aux yeux Acte I---Scènes 1-2-3-4-5-6  332365 La Poudre aux yeux Acte I---Scènes 1-2-3-4-5-6  332365 La Poudre aux yeux Acte I---Scènes 1-2-3-4-5-6  332365 La Poudre aux yeux Acte I---Scènes 1-2-3-4-5-6  332365 La Poudre aux yeux Acte I---Scènes 1-2-3-4-5-6  332365 La Poudre aux yeux Acte I---Scènes 1-2-3-4-5-6  332365 La Poudre aux yeux Acte I---Scènes 1-2-3-4-5-6  332365 La Poudre aux yeux Acte I---Scènes 1-2-3-4-5-6  332365
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