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 Histoire du théâtre

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كاتب الموضوعرسالة
عبدالله ناجح
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عبدالله ناجح


الإسم الحقيقي : ABDALLAH NAJIH
البلد : ROYAUME DU MAROC

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العمر : 30
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مُساهمةموضوع: Histoire du théâtre   Histoire du théâtre I_icon_minitimeالإثنين 03 ديسمبر 2012, 09:14

Histoire du théâtre


1.Historique du théâtre.



  • Le théâtre est né dans la Grèce
    de l’antiquité.
  • Le théâtre était une cérémonie
    religieuse où les hommes libres devaient participer. (culte du dieu
    Dionysos, fils de Zeus et de la mortelle Sémélé)
  • Dithyrambe :fête pour Dionysos dans
    les grandes cités grecques. C’est l’ancêtre du théâtre et de la tragédie.
  • Le Dithyrambe était chanté et
    dansé par un chœur de citoyens. Ils évoluaient sur une aire de terre
    battue appelée Orchestra, un flûtiste se tenait sur une pierre en son
    milieu pour rythmer.


2. Le 6esiecle av. J.C.



  • Pisistrate, tyran régnant à Athènes, va
    associer au Dithyrambe un groupe de comédiens dirigés par Thespis qui
    passait d’un village attique à l’autre pour représenter les héros grecs.
    Thespis introduisit la poésie parlée dans le Dithyrambe.
  • Thespis était payé en nature (bouc ou
    chèvre). Thespis était appelé tragikoï (par rapport au bouc qui se dit
    "tragos " en grec). Le terme tragédie est né de ce surnom
    ou du fait que lorsque Dionysos arriva sur terre il rencontra des gens
    vêtus de peau de bouc.


a) Eschyle :



  • Eschyle est le fondateur de la
    tragédie grecque (costume, décor, esprit, structure). Il est noble et est
    né à Eleusis en –525 et mort en Sicille en –456.
  • C’était un homme de terrain, il
    a combattu à Marathon et à Salamine.
  • Il s’est inspiré de la théogonie
    (histoire des divinités grecques), du cycle troyen, de la légende des
    argonautes, des légendes thébaines et de la cité d’Argos.
  • Eschyle recommande la modération
    et la raison. Il fait des pièces trop pessimistes et le sujet qui revient
    souvent est l'orgueil.


b) Sophocle :



  • Sophocle est né en –496 et mort en –406, c’était un
    dramaturge qui introduisit un 3e acteur sur scène et a augmenté le
    nombre de choreute à 15 (avant il n’y avait que 2 acteurs et 12 choreutes).
    Il a apporté plus d’importance aux costumes et aux décors.
  • Il avait un théâtre
    psychologique (fragilité du bonheur ; malheur ; souffrance).
  • Œdipe (énigme du sphinx) et
    Antigone ont été les 2 personnages les plus marquant de son théâtre.
    Pourquoi ? Antigone (® les lois morales l’emportent sur
    les lois humaines) et Œdipe (® condamné pour son orgueil, il
    retrouve sa dignité).


c) Euripide :



  • Euripide est né à Salamine en –480 et mort en –406 en Macédoine. C’est le dramaturge
    grec le plus moderne de la Grèce antique (philosophie et sciences)
  • Son théâtre est caractérisé par
    le fait qu’il démonte le sentiment amoureux.
  • Il met des femmes en scène et va
    donner au chœur un rôle indépendant de l’action des pièces, celui-ci va
    servir de caisse de résonance aux sentiments exprimés par les acteurs. Il
    accorde de l’importance aux jeux de scène, aux costumes et aux décors.
  • Il n’a pas eut de succès de son
    vivant à cause de sa modernité mais il va être repris plus tard.


3. Le théâtre romain.



  • Dans le courant du 2e siècle av. J.C. les romains terminent la conquête
    de la Grèce. Le théâtre grec va ² contaminer² Rome par les esclaves ramenés de
    la Grèce.
  • Les romains étaient des paysans
    et des soldats, à l’inverse des grecs. Les pièces tragiques ne vont donc
    pas être appréciées contrairement aux pièces comiques (pour la plèbe).
  • Plaute (comique imitant les
    Grecs) va créer un personnage qui va lui survivre : Miles Gloriosus (le soldat fanfaron).
  • Au Moyen –Age, Miles Gloriosus va refaire son
    apparition sous les traits du personnage du Franc-Archer (militaire recruté n’importe
    comment et devenu la risée des Français)
  • Au 16e-17e siècle, Miles Gloriosus prend les
    traits de Matamore (le tueur de mots) dans la
    Commedia dell’arte (sorte de pièce jouée par des comédiens d’improvisation
    italiens venus à Paris)
  • Mais il a aussi existé un
    théâtre romain sérieux qui pouvait entre autre servir de journal.


4. Le théâtre médiéval.



  • L’Eglise est la seule puissance
    à résister aux barbares et elle va s’efforcer de convertir les
    envahisseurs (germains) en Gaule. Elle va réussir dans les villes, car les
    intellectuels s’y trouvaient, de par le raisonnement de la philosophie
    grecque et la discussion. Mais elle ne réussira pas dans les campagnes
    (païens® paganus® paysans) de cette manière. Les
    prêtres, selon les ordres des autorités ecclésiastiques, vont donc créer
    un théâtre religieux pour convertir les paysans par des images fortes. Ces
    pièces étaient jouées en latin au début et en français par la suite, on
    les appelle "LES JEUX ".


Le théâtre religieux médiéval


Jeux se composent de :



  • Miracles :Légende dorée :
    Vie des saints, les gens y croient

  • Mystères : Jésus
    et évangiles ; lors des grandes fêtes chrétiennes ; Beaucoup de
    figurants et de matériel ; Long et ennuyeux
    ® intermèdes Comiques

    • Farces :Intermèdes comiques
      et grossiers des Mystères qui ont été
      interdit dans les sanctuaires. Ils ont alors été joués sur les parvis. Le
      décor est divisé en pls chambres (quauche=enfer, droite=paradis)




Les mystères meurent au 16e siècle alors que les farces deviennent
indépendantes.




  • Le
    16e
    est
    le siècle de l’humanisme, de la renaissance et de l’antiquité classique.
    Les intellectuels redécouvrent le théâtre grec et essaient de le relancer
    mais sans succès car les gens n’étaient pas prêts.



5. Le 17e siècle.



  • Le 17e siècle est le siècle du théâtre en
    France (triomphe du classicisme) car l’art théâtral représente le mieux la
    culture classique (commune à tous) (littérature classique=littérature
    sociale). C’est aussi le siècle de l’art oratoire religieux.
  • Au début du 17e siècle les acteurs ambulants
    venaient souvent à Paris, mais ils étaient mauvais. Il n’existait qu’un
    seul théâtre en dur à Paris : L’hôtel de Bourgogne qui appartenait
    aux Confrères de la passion.
  • Les Confrères de la passion furent les propriétaires de L’hôtel de Bourgogne jusqu’en 1599. Cette troupe était
    spécialisée en mystères et disposait du monopole des représentations sur
    les places de Paris (monopole qui n’était pas respecté). En 1599 les Confrères de la passion vont
    vendre le théâtre et les privilèges à la troupe de Velleran-Lecomte qui va se fixer à Paris en 1628. Cette troupe était
    spécialisée en farces puis en théâtre sérieux (tragédies).
  • En 1600, la troupe de Mondory arrive à Paris et se fixe dans le
    quartier des Marais (elle deviendra par la suite la troupe des Marais), elle
    était spécialisée en farces et en pièces à machines (effets spéciaux). Le
    classicisme fait remplacer le théâtre d’aventures par le théâtre
    psychologique et donc s’en suit la disparition des effets spéciaux.
  • En 1658, Molière arrive à Paris et s’installe au
    Petit Bourbon et 3 ans plus tard il joue au palais royal où il fusionne
    avec des Italiens. A la mort de Molière en 1673, sa troupe fusionne
    avec la troupe des Marais. En 1680 Louis XIV officialise la fusion
    de la troupe de Molière (italiens et troupe des Marais) avec L’hôtel de
    Bourgogne => Comédiens Français. Louis fait cela car le théâtre
    est une formidable arme de propagande pour lui. Napoléon s’est aussi servi
    du théâtre comme arme de propagande en faisant le décret de Moscou pour
    les comédiens français.
  • Les comédiens au 17e siècle étaient considérés comme un mal
    nécessaire. Les riches les payaient pour animer les soirées mais ils
    étaient méprisés, surtout par l’Eglise qui les accusait de se glisser dans
    la peau de personnages qu’ils n’étaient pas et de célébrer des passions
    mauvaises (ex : Révolte d’une fille contre son père).


a) Caractéristiques du théâtre de l’époque.



  • Les scènes étaient petites et
    éclairées par de chandelles.
  • Les spectateurs se tenaient dans
    le parterre devant la scène et participaient au spectacle.
  • Les riches spectateurs s
    tenaient aux galeries et aux loges et dominaient les acteurs.
  • Lorsque la troupe recevait un
    invité de marque elle lui donnait un siège sur la scène et il n'hésitait
    pas à interrompre le jeu des acteurs pour n’importe quels motifs.
  • Le public avait peu avait peu de
    respect pour le jeu des acteurs, il était donc très dur de jouer dans ces
    conditions.
  • Si la troupe avait de l’argent,
    les décors et les costumes pouvaient être très beaux mais ils n’étaient
    pas réalistes ou historiques car il fallait faire rêver les gens.


b) Crise du théâtre sérieux français.


Dans les
années 1620
, le théâtre sérieux français traverse une crise importante sans que le
public s’en rende compte. Pourquoi ?




  • On avait perdu le sens tragique.
    La tragédie à été remplacée par des drames. La "tragédie"
    (drame) racontait les aventures d’un roi ou d’un autre grand, le chœur
    déplorait la situation, mais tous s’arrangeait. Il faudra attendre Racine
    pour que la véritable tragédie renaisse. (® Mauvaise fin : l’homme se
    perd et est incapable de se racheter. La pièce s’ouvre sur un moment
    crucial, une décision qui va bouleverser la vie du personnage)
  • Influence de 2 genres venus de
    l’étranger : la
    Tragi-comédie et la Pastorale
    (Italie
    et Espagne). Ces 2 genres sont voisins mais présentent des
    caractéristiques différentes :

    • Tragi-comédie : "Tragédie"
      qui se termine bien (contraire au genre). Ce sont des pièces où le
      romanesque est important et où l’auteur prend des libertés avec les
      règles qui régissaient le théâtre grec ancien. L’Académie Française
      voudra les restaurer à partir de 1635.
      L’auteur mettait en scène des accidents (actes de violences) et
      mélangeait les genres.
    • Pastorale : Mettait
      en scène des bergers, bergères et leurs amours dans un cadre campagnard.
      Il représentait en fait l’amour comme dans les salons huppés.



Ces 2 genres ont
été les fleurons du baroque et faisaient appel à des trucages jusqu’à l’arrivée
du classicisme. Ils ont familiarisé le public élégant avec la psychologie,
l’étude des mœurs et ont ouvert la voie à la TRAGEDIE CLASSIQUE.



Si théâtre
sérieux français a retrouvé de l’élan et est reparti, c’est grâce à Alexandre Hardy et à l’Académie
Française
.




  • Alexandre Hardy était le premier auteur de métier (d’abord ambulant puis
    seulement pour L’hôtel de Bourgogne). Il n’hésitait pas à mettre en scène
    des accidents. Ses pièces annonçaient la tragédie classique. Il a supprimé
    le chœur, donner plus de mouvement interne, des discours plus réalistes et
    apporte de l’importance à l’analyse psychologique. Il a écrit 600 pièces.
  • L’Académie Française a été crée en 1635 par le cardinal de Richelieu (® prélat, homme d’église mais
    aussi politicien). Il voulait faire du roi Louis XIII un roi absolu, et de
    la France la plus grande puissance européenne. Pour ce faire, il a mit la
    noblesse et les protestants (qui faisaient un état dans l’état) au pas.
    Ensuite il se rendit compte qu’il avait fait une unité politique mais
    qu’elle n’était pas assez solide. Il créa alors une unité culturelle pour
    la "souder" : L’Académie Française. Il ordonna aux
    académiciens de faire un dictionnaire, une grammaire et une poésie
    françaises (ainsi les Français parleraient, écriraient et penseraient en
    français). La poésie française comprend un ensemble de règles destinées
    aux acteurs :

    • Règle de bienséance et de
      vraisemblance :
      Ne plus mettre en scène aux
      rôles principaux que des grands de la terre et leurs faire tenir des
      discours et des attitudes adaptés à leurs statuts social (mais cela ne
      reflétait pas la réalité). Ne plus mettre en scène d’accidents (règle
      reprise aux grecs : l’action se déroule ailleurs et un messager vient
      la raconter). Le messager est un personnage important, contrairement au
      théâtre grec où il était un personnage drôle qui devait divertir le
      public. Le récit du messager sera appelé plus tard "le récit
      classique".
    • Règle des 3 unités : 1)
      Unité d’action, 2) unité de lieu et 3) unité de temps.



1. Ne jouer que les actions
principales. Un messager viendra raconter les actions secondaires



2. La pièce doit se dérouler
au même endroit, dans le même décor. Plus question de décors multiples ou de
tableaux différents.



3. L’action racontée ne
pouvait excéder 24h (théâtres). Au 18e s. elle ne pourra excéder le temps de
la représentation.



Ces règles ont
été un bien dans la mesure où les auteurs ont prit des libertés avec elles et
elles n’ont pas été armes de jaloux (descendre les adversaires). Elles ont
apporté une plus grande dignité au théâtre sérieux français, elles lui ont
donné une certaine portée et plus de vraisemblance. Le théâtre d’aventure va
s’effacer devant le théâtre psychologique.



c) Racine



  • Le théâtre de Racine à été un
    théâtre de cruauté. On parle aussi de lui en tant que "Doux
    Racine" car il y a mêlé des sentiments.
  • Racine a fait partie des Jansénistes (® Catholiques qui prétendaient que
    la grâce divine n’était réservée qu’à leurs membres, les autres seraient
    damnés) qui s’étaient établis à Port-Royal, un couvent de bonnes sœurs.
    Les Jansénistes ont formé des intellectuels, dont Racine qui va rester
    marqué par leur morale qui influencera sa cruauté.
  • Sa cruauté est aussi celle de
    l’aristocratie lorsqu’elle s’en prenait aux gens qui avaient contesté son
    autorité.
  • Les Jansénistes en ont fait un
    refoulé et le théâtre était le seul moyen pour faire exploser ses
    passions. Racine ne s’était pas toujours très bien conduit, il a été
    accusé d’avoir tué sa femme mais il a été relâché.
  • A la fin de sa vie il
    redeviendra Janséniste.


6. Période Elisabéthaine. (1558-1625) (Elisabeth 1epuis
Jacques 1e)




  • Henri VIII (le père d’Elisabeth) a crée l’anglicanisme
    introduisant la réforme en Angleterre. Il était marié à Catherine d’Aragon, une
    princesse espagnole mais il était tombé amoureux de Anne Boleyn. Il va
    demander au Pape d’annuler son mariage et lorsque celui-ci refusa, il coupa
    les ponts avec Rome et se proclama chef de l’Eglise d’Angleterre
    (anglicanisme). Il tua ensuite sa femme et son chancelier, Thomas Moore qui s’était rebellé.
  • Lorsque Elisabeth arrive au
    pouvoir en 1558, elle
    va imiter son père en tout et va faire de l’anglicanisme la religion
    d’état (Acte de suprématie 1559 ;
    Bill des 39 articles 1563).
  • Elisabeth est très énergique,
    mais au début de son règne elle va avoir des opposants :

    • Les puritains : secte
      protestante prenant les écritures au pied de la lettre. Elle va les
      persécuter et ils vont s’exiler en Amérique.
    • Les catholiques : dirigés
      par Marie Stuart
      (cousine d’Elisabeth)
      . Elle avait été reine d’Ecosse mais avait été
      contrainte à l’exil près d’Elisabeth contre laquelle elle n’avait cessé
      de comploter (au dire d’Elisabeth). C’est pour cette raison qu’Elisabeth
      va la faire décapiter en 1587,
      ce qui provoquera la guerre avec Philippe
      II d’Espagne
      qui était
      très catholique ® invincible armada 1588 : Guerre navale dans laquelle les Espagnols
      étaient opposés aux corsaires anglais et aux flamants. L’Espagne va se
      faire lamentablement écraser puisque rendue très affaiblie par une
      tempête en mer. Celle-ci ne se remettra jamais de ses pertes
      contrairement à l’Angleterre qui deviendra la 1er puissance navale et se lancera
      dans l’expansion territoriale. (Compagnie des Indes orientales1600)



Théâtre Elisabéthain.


A l’époque
d’Elisabeth, le théâtre était très prisé (17 théâtres à Londres pour 1 à
Paris). Mais il n’y avait pas de costumes ni de décors, les rôles féminins étaient
tenus par des jeunes gens et les spectateurs étaient de divers types et
mélangés. Le public anglais étant plus sauvage et violent que les Français, il
avait opté pour le drame car, étant moins cultivé, il n’aimait pas les
tragédies.



Le drame anglais
mélangeait la commedia italienne et espagnole, les mystères médiévaux et la
comédie-tragique antique. Ce drame variait très fort entre le mélodrame noir et
violent, la comédie obscène et la poésie relevée, de plus il était antipapiste
et antisémite (nationaliste).



A la fin du
règne d’Elisabeth I et au
début de celui de Jacques I,
les troubles politiques et la perte de prestige du souverain influencera le
théâtre. Il en ira de même lorsque les nobles s’affronteront entre eux et aussi
contre le roi.



7. William Shakespeare.



  • William Shakespeare est né à
    Stratford Upon Avon en 1564.
    Fils d’un riche négociant qui avait joué un rôle important dans la vie de
    la cité car il était bailli (officier de justice). Mais lorsque celui-ci a
    des ennuis et perd sa fortune il doit retirer son jeune fils de l’école.
    William deviendra autodidacte.
  • En 1588 (invincible armada) Shakespeare
    est à Londres et y fait son apprentissage dans le théâtre (emplois
    subalternes). Il apprend très vite et 4 ans plus tard, en 1592 il est réputé comme
    acteur-auteur.
  • Mais en 1592 les théâtres sont fermés à cause
    de la peste. Il quitte alors Londres pour y revenir 2 ans plus tard et il y restera jusqu’en 1613. Là commencera
    véritablement sa carrière d’acteur (®succès), d’auteur et d’actionnaire dans la compagnie
    théâtrale "Lords
    chamberlain’s men"
    .
  • A la mort d’Elisabeth, cette
    compagnie change son nom en "King ‘s
    men"
    et elle
    bénéficiera de la protection du roi. Cette troupe donnait ses
    représentations théâtrales dans le
    théâtre du Globe
    (appartenant à Shakespeare) qui était peu pratique car
    il était à ciel ouvert. Elle donnait aussi des représentations dans le
    théâtre couvert des "Blackfriars" et à la cour. Les tournées à la
    campagne étaient difficiles avec les différentes épidémies touchant
    Londres.
  • En 1613 il quitte Londres et retourne
    dans sa ville natale, il y prend sa retraite et y mourra en 1616.
  • Shakespeare était un homme
    mystérieux et secret. On sait qu’il était attaché à sa famille et à ses
    amis, et qu’il à eut une retraite heureuse grâce à ses bons placements.
    Certaines personnes l’accusent de ne pas avoir écrit ses pièces lui-même,
    mais ces accusations ont été démolies.
  • Son œuvre s’articule en 3
    périodes :


    • 1590-1601 : Epoque
      de l’enthousiasme, de la jeunesse et des emportements. Comédies légères
      et débridées qui plaisaient au public élisabéthain (® drames
      historiques pour les nationalistes).
    • 1601-1608 : Epoque des comédies amères et
      des grandes tragédies. Ce changement de registre est dû à la situation
      politique médiocre, au changement de goût du public et à des problèmes
      personnels.
    • 1608-1613 : Période
      de sérénité et de sérieux.

  • Pourquoi continue-t-on de le
    représenter sur scène ?


    • Son théâtre est varié et
      éclectique. (vulgaire, précieux, nationaliste,…)
    • Ses pièces ont un rythme, un
      mouvement unique : les pièces ont l’air imparfaites à la lecture mais
      parfaites lorsqu’elles sont jouées par de bon acteurs.
    • Ses personnages sont
      intemporels.

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الإسم الحقيقي : ABDALLAH NAJIH
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مُساهمةموضوع: رد: Histoire du théâtre   Histoire du théâtre I_icon_minitimeالإثنين 03 ديسمبر 2012, 09:15

8. Le songe d’une nuit d’été. (1594)


a) Pourquoi Shakespeare a-t-il écrit cette pièce ?


Plusieurs
hypothèses ont été émises.




  • Pour animer le mariage de grands
    seigneurs.
  • Une commande de la cour pour
    Elisabeth (voir p75, 2e réplique
    d’Oberon).


De plus,
semblerait que se soit une pièce à tendance philosophique qui parle des bêtises
du roi de l’amour :
Cupidon
. Mais on ne sait pas pourquoi elle a été écrite.



b) Quand ?


Dans la pièce on
laisse entendre que le monde est bouleversé car les hommes doivent faire face à
des temps orageux. En 1594, le temps en Angleterre était affreux
et de par cela le pays était touché par diverses épidémies et la famine, et
était au bord de la crise économique.



c) Thèmes ?



  • Mariage de Thésée et d’Hippolyta
    et les avatars de leurs courtisans.


Thème repris à
l’antiquité, adaptation du mythe de Thésée (vainqueur du Minotaure). Mais
Shakespeare a tout à fait changé les personnages. Le mythe du Minotaure repose
sur une vérité : Minos, roi de la cité d’Athènes voulait que les athlètes
participe à une sorte de corrida. Il fallait saisir les cornes du taureau et
sauter au-dessus de celui-ci. Beaucoup d’étrangers se faisaient tuer car ils
n’avaient pas l’habitude.




  • Répétitions et représentation de
    la pièce ridicule des Athéniens offerte au roi.


En Angleterre,
on organisait des spectacles joués par des petites gens qui étaient aussi
ridicules et lamentables que celui présent dans la pièce. Ces pièces étaient
appelées les "Whitson
plays"




  • Querelle d’Oberon et de Titania
    ou interviennent à intervalles réguliers des humains par la faute de Puck.


Oberon
représente le roi Jacques VI
d’Ecosse (il deviendra Jacques I d’Angleterre)
en querelle constante avec la reine Elisabeth
représentée par Titania. Ce thème a servit de prétexte à certains critiques
pour faire du Songe une pièce politique. Le thème de la pièce des artisans est
aussi politique : Navette en âne = le roi Jacques rêvant à la couronne
d’Angleterre lorsque Titania lui remet la couronne de fleur.



La scène du lion
a aussi un lien dans la réalité : A l’occasion du baptême de son fils, le
roi Jacques voulut montrer un lion à sa cour, mais il abandonna cette idée au
dernier moment de peur d’effrayer ses courtisans.



Tout
ceci sont des thèses politiques.



D) Pièce ésotérique ? (puissances dirigeant le monde)


On a reproché à
Shakespeare de ne pas déterminer les caractères de ses personnages, en fait il
n’a pas fait d’analyse psychologique car la pièce est ésotérique.



A l’époque de
Shakespeare, la pensée européenne se basait sur celle du médecin Paracelse. Pour lui l’homme
était l’esclave de ses passions et s’il voulait retrouver le salut il devait
s’en débarrasser. Pour ce faire, il lui fallait redevenir naïf et innocent
comme un petit enfant en faisant un travail de métamorphose intérieure, l’homme
devait passer une série d’épreuve et mener une vie austère pour revenir aux
divinités d’origines. Paracelse avait acquis une réputation étrange : ses
collègues disaient qu’il "était le plus fou parmi les médecins et le
plus médecin parmi les fous"



Dans le théâtre
élisabéthain, le thème qui revient le plus souvent, ce sont les erreurs de
Cupidon. C’est justement cet amour qui est la passion la plus dangereuse pour
l’homme (d’après Paracelse), il doit donc s’en débarrasser et ne s’occuper que
de l’amour divin.



De plus, les
intellectuels croyaient en la magie et au fait que l’homme était contrôlé par
des puissances à cause de ses passions. Mais si l’homme pouvait se débarrasser de
celle-ci, il pouvait lutter contre ces puissances (magie noire ou blanche). Le
roi Jacques VI d’Ecosse affirmait dans un livre que la magie blanche et noire
relevaient de Satan et donc, les gens qui la pratiquaient avaient soi-disant
passé un pacte avec le Diable. A Londres R.
Scott
disait tout le
contraire, pour lui tout cela n’était qu’une invention des catholiques pour
cacher le vide de leur religion. Il reprocha aussi aux Inquisiteurs de faire
avouer ce qu’ils voulaient par la torture aux accusés (gens misérables et
ignorant). R. Scott dira aussi que certains athées prétendent être capable
d’influer sur les esprits, ce qui va le mettre en danger car parler des
sciences occultes était très mal vu.



Shakespeare
quant à lui n’était pas du tout d’accord avec Paracelse. Il pensait que l’amour
est inscrit dans la nature humaine et que l’homme ne pourra jamais s’en
débarrasser. L’amour que Shakespeare présente est un amour purifié et lavé de
toute bestialité (
® la voie du milieu). Cet
amour est un premier pas vers le progrès que prône les philosophes de l’époque.
Mais même si Shakespeare croyait en le fait que le monde était dirigé par des
puissances, il semblerait qu’il ne se soit pas inspiré des sciences occultes
mais des folklores anglais et breton qui sont très riches.



e) Elfes et fées ?



  • Les elfes et les fées
    appartiennent au monde des esprits, mais il ne faut pas les confondre avec
    les fantômes et les larves qui sont des errants (Lorsque Titania se
    présente à Navette, elle lui dit qu’elle est un esprit aérien).
  • Il existe une gradation bien
    précise chez ces esprits.
  • Ils sont surtout actifs la nuit.
  • Ils sont immortels, immatériels
    (ils traversent tous les éléments) et se déplacent à la vitesse de la
    pensée.
  • Ils sont les ennemis des
    chauves-souris et des chenilles, et peuvent aider ou jouer des tours aux
    humains (comme le fait Puck).
  • Les princes des fées régissent
    le rythme des saisons et peuvent ainsi favoriser les hommes.
  • Les elfes commettent parfois des
    actes mauvais (rapt d’enfant,…)


9. La nouvelle.



  • Genre littéraire proche du roman
    mais elle s’en distingue par sa simplicité, sa sobriété et sa brièveté. Ce
    genre littéraire est né en Italie dans le courant du M.A. En ces temps-là, on appelait une
    " novella " un récit bref, écrit en prose, destiné à
    faire rire et exempt de tout élément fantastique ou merveilleux.



  • Vers le 15e siècle, la nouvelle arrive en
    France où elle sera longtemps confondue avec les fabliaux (tradition
    locale). Les fabliaux étaient brefs, destiné à faire rire et se moquaient
    des femmes, de l’aristocratie et/ou du bas clergé.



  • Au 17e siècle, suite à l’imitation
    de modèles italiens et espagnols, les nouvelles vont se faire de plus en
    plus nombreuses et seront très diverses. S’il est facile de distinguer la
    nouvelle du roman, il est plus dur de la distinguer du conte avec lequel
    elle a souvent été confondue (ex : Lafontaine).
  • Au 19e siècle, la nouvelle a été
    clairement définie et est devenue un genre littéraire bien particulier
    avec ses propres règles. Cela est dû à Prospère
    Mérimmé
    . Cet auteur a commencé par le romantisme et s’est en suite
    tourné vers le réalisme. Pour Mérimmé, le réalisme c’est : lutter
    contre les excès du romantisme et photographier la réalité. Le réaliste ne
    doit jamais montrer ses sentiments, il ne doit que rendre compte de la nature
    qu’il doit considérer comme le matériel de labo. Cette position étant très
    dure à tenir, au bout d’une vingtaine d’années, certains réalistes ont
    commencé à ne montrer que le côté noir de la vie.
  • Notre 20e siècle peut-être considéré comme le
    siècle des nouvelles. On en produit plus que de roman car c’est plus
    facile à lire (homme= moderne pressé)


10. Le schéma narratif.


Todorov (20e s.)
s’est penché sur le problème du récit de fiction et est arrivé à la conclusion
que tout texte a un même squelette et est construit à partir d’un même canevas.
Pour lui, n’importe quel récit de fiction est constitué comme suit :



1. Situation Initiale : équilibre, harmonie. On
dresse le décor, présente les personnages et au bout on entrevoit parfois
l’événement qui va bouleverser cet équilibre.



2. Force de
Transformation
: un événement se produit à l’extérieur ou à l’intérieur d’un
personnage et il rompt l’équilibre de la S.I.



3. Dynamique d’Action : ensemble de tous les
éléments que l’auteur fait intervenir dans son récit pour faire disparaître les
effets négatifs de la F.T.



4. Force de Résolution : ramène l’équilibre et
amène la S.F.



5. Situation Finale : rétablissement de
l’harmonie et de l’équilibre. La S.F. n’est pas totalement identique à la S.I.



Dans les longs
récits, il est souvent possible de diviser ceux-ci en plusieurs séquences et on
retrouvera dans ces séquences les mêmes schémas mais la S.F. sera provisoire et
servira de S.I. à la séquence suivante.



11. Narrateur.



  • Attention à la différence entre
    auteur et scripteur.


Auteur : Personne historique,
qui s’inscrit dans un cadre spatio-temporel. On peut se renseigner sur sa
biographie et sur sa genèse (recueil de ce qu’il a écrit). C’est celui qui donne les idées.



Scripteur : Personne qui prend la
plume. L’auteur quand il écrit. Pour se renseigner sur lui, il faut faire appel
à d’autres méthodes (artiste).



Il se peut que
ces 2 termes renvoient à 2 personnes différentes (l’auteur veut écrire ses
mémoires mais ne sait pas le faire : il fait appel un auteur qui sache
mettre ses idées en forme, le nègre ou le scripteur).




  • Le narrateur est celui qui
    raconte le contenu de la fiction. D’après sa position p/r au contenu, il
    en aura une vision limitée ou non. Sa vision est illimitée s’il est
    extérieur, lorsqu’il se confond avec le scripteur. A ce moment, il domine
    l’histoire car il connaît les personnages, peut-être partout à la fois
    (don d’ubiquité) et sait tout (surtout dans les grands romans
    psychologiques du 19e siècle).=>narrateur
    omniscient
    .
  • Le narrateur aura une vision
    limitée lorsqu’il se confond avec un personnage, il y a 3
    possibilités :

    • Narrateur agent : 1pps, on ne sait que ce qu’il
      sait et on suit son destin. C’est le personnage
      principal.

    • Narrateur
      "Il-vous"
      : 1) 3pps, il prend ses distances avec ce qu’il dit
      pour être plus impartial, avoir plus de recul et être plus neutre. 2)
      2ppl, les lecteurs sont attirés dans le récit et on leur demande de
      rendre parti. (tous les deux sont le personnage
      principal
      )
    • Narrateur témoin : 1pps, il raconte les
      aventures du personnage principal et on ne sait pas plus que ce qu’il
      dit. C’est un personnage
      secondaire
      .

  • Il existe un autre narrateur à
    la 3pps, il est extérieur au récit mais y intervient de façon ponctuelle


12. La caractérisation du personnage de nouvelle et de roman.



  • Caractériser un personnage,
    c’est lui donner vie. Lorsqu’un écrivain conçoit un personnage, ce n’est
    d’abord qu’une vague silhouette à laquelle il doit donner une constance.
    Pour ce faire, il lui attribue certaines caractéristiques morales et
    physiques pour le faire ressembler au personnage vivant qu’il deviendra.
  • Que fait l’auteur pour créer son
    personnage ?

    • Il lui donne un nom, prénom,
      titre, surnom, … (fréquemment révélateur du caractère, du métier ou d’un
      autre attribut de celui-ci et basé sur un jeu de mot).
    • Il donne des renseignements sur
      son âge. Soit il est jeune et inexpérimenté, soit il est vieux et plus au
      fait des choses de la vie. Cela permet de le rendre consistant.
    • Il lui fournit un passé,
      l’enracine dans une tradition, une famille.
    • Il lui donne des traits
      physiques et moraux (aux yeux des autres personnages et donc du lecteur)
    • Il lui donne diverses
      particularités : infirmités, tics, objets fétiches, …)
    • Il lui impose un langage, une
      façon de parler. (révélateur de son statut social)
    • Il lui fournit un cadre de vie.

  • On parle de caractérisation
    directe lorsque les renseignements dont le lecteur dispose à propos du
    personnage ont été transmis par la parole du narrateur, d’un autre
    personnage ou du personnage en question. (=> description)
  • On parle de caractérisation
    indirecte lorsque j’ai déduit ces renseignements d’un acte, d’un discours
    ou d’une attitude du personnage.
  • Tout ceci permet de voir le
    personnage en fonction de ce qu’il est dans le récit. Mais beaucoup de
    critiques disent qu’il vaut mieux voir le personnage en fonction de ce
    qu’il fait. Grémas,
    qui est un de ceux-ci, a crée le schéma actantiel à cet effet :


Destinateur. Destinataire


Héros (sujet). O.M.


Adjuvants. Opposants



  • Destinateur : personnage qui constate
    un manque.
  • Destinataire : personnage qui souffre
    du manque ou qui risque d’en souffrir.
  • Pour combler ce manque, le
    destinateur mandate un héros (sujet) qui se met en quête de l’objet
    magique qu’il remettra directement au destinataire (peut se faire par
    l’intermédiaire du destinataire).
  • Le héros pourra être aidé par
    des adjuvants mais il a contre lui les opposants.


13. Corneille.


a) Biographie



  • Corneille est né à Rouen
    (Normandie) en 1606 dans une famille bourgeoise qui
    avait réussi à acheter des charges administratives. Le père de Corneille
    va lui faire faire ses humanités chez les jésuitesqui vont fort le
    marquer (on retrouve des traces de l’enseignement des prêtres dans son
    théâtre). Ensuite il fait des études de droits mais ayant des problèmes
    d’élocution et de voix, il évitera les affaires où il doit trop s’exprimer.
    Il va vit préférer la poésie et le théâtre.
  • Sa première comédie est
    "Hélite" (inspirée d’une histoire amoureuse personnelle).
  • En 1633, Corneille entre au
    service de Richelieu pour faire partie de "la société des 5
    auteurs
    " qui étaient les nègres de Richelieu. Ensuite, Corneille
    le quitte et Richelieu devient un ennemi
    noble
    .
  • En 1637, Corneille fait jouer
    Le Cid pour la première fois et rencontre immédiatement un immense succès,
    grâce auquel il sera surnommé "le Shakespeare français".
    Ce succès lui vaut l’inimité de ses confrères qui vont tenter de l’abattre
    auprès de Richelieu et des académiciens. Comment ?

    • Règle de bienséance : Le combat entre Don Diegue et
      Don Gormas.
    • Règle des 3 unités, lieu : La pièce se déroule dans des
      endroits différents de la ville.
    • Politique : Corneille met en scène des
      Espagnols alors que les Français sont en guerre avec eux.
    • Corneille s’en tire sans
      problèmes car les académiciens refusent de le poursuivre, tout comme
      Richelieu (= ennemi noble).

  • En 1640, il écrit
    "Horace" et "Cinna" qui sont 2 tragédies classiques
    (le théâtre baroque est un théâtre d’action avec des effets spéciaux alors
    que le théâtre classique est régulier, il se plie aux règles de
    l’Académie)
  • En 1647, Corneille fait jouer
    "Héraclius" et entre à l’Académie.
  • En 1651, l’une de ses pièces
    est un échec. Etant timide, il va paniquer et va quitter Paris pour Rouen afin de méditer. Là
    il traduit en vers français l’œuvre d’un mystique Flamand
    "L’imitation de Jésus-Christ" de Thomas A. Kempis, écrite en
    latin. Ce n’est pas la première fois qu’il s’occupe d’un sujet traitant de
    la foi. Avec Polyeucte en 1642, il avait déjà abordé le sujet mais cela
    n’avait pas rencontré un grand succès.
  • Pendant son exil, il continue
    néanmoins à penser au théâtre. Il écrit 3
    grands discours
    sur le
    poème dramatique (tragédie) : De l’utilité et des parties du poème
    dramatique ; De la tragédie ; Des règles de la bienséance. Et
    une autocritique sur ses pièces. Tout cela paraîtra en 1660.
  • En 1659, Corneille est
    rappelé à Paris par Fouquet afin de reprendre la plume. Il aura du mal car les goûts du public ont changé,
    le public a de l’homme une conception de l’homme beaucoup plus noire
    >< avec la conception du cavalier généreux dans Le Cid. Les pièces
    de Corneille ne vont pas êtres appréciées et il va se planter ><
    Racine qui est l’étoile montante de l’époque. Les ennemis de Racine vont
    se servir de Corneille contre celui-ci en disant à Corneille d’écrire sur
    les mêmes sujets que lui.
  • Les dernières années de
    Corneille seront très dures :

    • En 1674, son fils meure et
      il connaît des ennuis financiers.
    • En 1676, le roi fait rejouer
      le succès de Corneille mais sans grands succès.
    • En 1684, il meurt oublié de
      tous.



b) Notes supplémentaires et Analyses.



  • Certains prétendent que
    Corneille a terminer sa carrière comme nègre de Molière mais rien ne le
    prouve.
  • Il n’existe aucun rapport entre ses héros et lui (courage
    et témérité >< timidité et bourgeoisie), mais sa vie recoupe parfois ses œuvres (enseignement
    des jésuites ; argumentation et discussion ; histoires d’amour
    personnelles ; amour pour son frère).
  • Corneille a essayer tous les
    genres théâtraux et a rénové le théâtre comique de son temps. Il est donc
    considéré comme le
    rénovateur du théâtre comique au 17e siècle
    . Pourquoi ?

    • Il ne faisait pas rire en ayant
      recours à des clowns ou à des personnages burlesques mais grâce à des
      paroles d’esprit dites par des gens des gens de bonne société.
    • Il a été le premier à mettre en
      place des décors réalistes >< aux décors fantaisistes habituels de
      l’époque.

  • Corneille est aussi connu pour
    une situation théâtrale : Le
    conflit cornélien
    . Le héros est plongé dans une situation de laquelle
    il ne peut se sortir sans y laisser des plumes.
  • Corneille a été le premier à
    introduire des stances dans son théâtre. Ce sont des
    groupes de vers qui se suffissent à eux-mêmes, à sens complet (monologues)
    récités par un personnage et entrecoupés de temps de repos (intensité
    dramatique, permet de reprendre son souffle). Voir scène 6, acte I.
  • En 1637, la première du Cid
    rencontre un grand succès. On croyait que c’était la première grande
    tragédie classique française mais en fait c’est plus qu’une tragédie
    classique, c’est
    un
    chef-d’œuvre jeune, plein de fougue et d’enthousiasme
    . Grâce à son
    héros hérité de l’histoire espagnole qui va devenir un personnage fétiche,
    le Cavalier Généreux (qui est prompt à défendre sonhonneur).
    Corneille va essayer de le replacer dans toutes ses pièces.
  • Pourquoi Corneille a-t-il
    cherché son héros dans l’histoire espagnole ?

    • Il existait dans le Rouen du 17e siècle une communauté espagnole
      avec laquelle il avait des liens
      de sang
      . Il avait donc des contacts avec une famille : les
      Chalom.
    • Ce n’était pas la première fois
      qu’il reprenait un personnage à l’histoire espagnole : Matamore (pas le même que celui déjà vu)
      dans des Rodomontades (poèmes épiques et comiques).
    • Peu avant le Cid, il avait aimé
      une tragi-comédie espagnole écrite par Guillen
      de Castro
      en
      1618 : "Les enfances du Cid". Celui-ci avait aussi
      écrit "les exploits du Cid".

  • Le personnage central du Cid, Rodrigue est un personnage historique.
    C’était un seigneur castillan (entre 1040 et 1099) qui avait été Vassal
    des 2 rois de Castille : Don Sanche et Alphonse VI. Alphonse VI,
    jaloux de sa gloire va le déposséder de ses biens et l’exiler. Rodrigue
    deviendra alors chef mercenaire avec d’autres hommes et se mettre au
    service du plus offrant, notamment Moctadie, roi Maure qui lui demande de
    s’attaquer à la Castille. Cinq ans avant sa mort, il s’empare du royaume
    Maure de Valence mais après son décès sa femme, Chimène Diaz, ramène ses
    restes en terre chrétienne et Valence retombe aux mains des musulmans.
    Rodrigue deviendra un modèle pour les chevalier espagnols qui oublieront
    ses méfaits et le retiendront comme un bon chrétien. On raconte entre
    autre qu’il aurait épouser une femme dont il aurait tué le père.
  • Corneille n’a jamais nié qu’il
    s’était inspiré de "l’enfance du Cid", mais il adopte la pièce
    comme il lui plaît et suivant les normes de l’Académie :

    • Il fait disparaître certains
      personnages.
    • Il raccourcit l’action de 18
      mois à 24h.
    • Il cantonne toutes les actions
      à Séville.



14. Le Cid


En règle
générale, la 1ere scène
d’une tragédie (présentation) ouvre directement sur le thème central avec la
présentation de quelques personnages. Avec Corneille, Le choix des lieux n’est
jamais innocent. Ex : scène 1 : Appartements de Chimène =>
confidences entre femmes, chaque fois qu’un homme y fait intrusion, il
déclenche des cris de colères. Les confidences entre hommes s’échangent au
palais royal ou dans les appartements du comte.



Acte I


Scène 1


1.
Ceci est une tragi-comédie mais la 1e scène rappelle une tragédie classique.
Pourquoi ?




  • Le spectateur prend le train en
    marche.
  • Chimène pressent la crise qui va
    la frapper.
  • Choix du roi qui va tout
    changer.


2. Pourquoi Chimène est-elle
la jeune fille du début du 17e siècle ?




  • Elle est soumise à l’autorité
    paternelle. Elle aime Rodrigue mais elle attend l’ordre de son père pour
    l’épouser.


3.
Que savons-nous du père de Chimène, de son caractère ?



  • Il est imbu de lui-même et
    égoïste car il se choisit un gendre (qui pourra l’immortaliser) et non un
    mari pour sa fille.


Scène 2



  • Cette scène nous fait pénétrer
    dans les appartements de l’infante (chambre de dame, donc confidences).
  • L’infante est le seul personnage
    vraiment tragique (seul pour laquelle la pièce se termine mal) et humain
    (ce n’est pas une héroïne, elle aime et elle souffre ; Elle ne
    s’ouvre qu’a sa gouvernante ; Elle ne va pas hésiter à tromper
    Chimène pour son amour) de la pièce.
  • Le vocabulaire n’a pas le même
    sens qu’aujourd’hui (voir lexique bas de page).


1.
Prouver que l’infante vit un conflit cornélien.



  • Elle est amoureuse de Rodrigue
    mais celui-ci est d’une situation inférieure. Pour mettre fin à son amour
    pour lui, elle le place dans les bras de Chimène mais elle reste amoureuse
    de lui. Elle est coincée
    entre son
    sens de
    l’honneur et son amour
    impossible.


2.
Quel est la fonction remplie par les personnages de
gouvernantes ?




  • Ce sont des confidentes et des
    conseillères.
  • Elles représentent l’opinion
    publique.
  • Elles servent de caisse de
    résonance aux sentiments de leur maître.


3.
Montrer que l’infante parle de l’amour comme dans les salons
littéraires de l’époque ? (on considérait l’amour comme une puissance
dévastatrice qui possédait la personne qui y avait cédé)




  • Elle utilise un vocabulaire
    militaire (puissance dévastatrice).


Scène 3



  • Force de transformation, crise : les deux pères se
    disputent car le roi à choisit Don Diègue pour veiller à l’éducation de
    son fils.
  • Style : Stichomythie (succession
    de répliques brèves)
  • Pièce politique : absolutisme royal :
    Don Gormas s’en prend au roi mais Don Diègue lui rappelle qu’il faut se
    plier aux ordres du roi.


Scène 4



  • Scène de transition, technique : elle permet à Don Gormas
    de quitter le plateau et à Don Diègue d’y monter sans se rencontrer.
  • Le baroque ne connaît pas les
    scènes ou les actes, il utilise des plateaux avec des décors à chaque fois
    différents. Le classique change les scènes lorsqu’il y a un changement de
    personnage et les actes lorsqu’il y a un changement dans l’intrigue.
  • Ce n’est pas parce que c’est une
    scène de transition qu’elle n’est pas importante. Elle est aussi
    épique : Don Diègue parle à son épée.


Scène 5


1.
Comment Don Diègue s’y prend-il pour convaincre son
fils ?




  • Il le met en colère
    (" as-tu du cœur ")
  • Il lui dit qu’il doit venger une
    insulte qui a atteint toute la famille (" soufflet ")
  • Il vante son ennemi pour lui
    faire miroiter une grande victoire
  • Il lui dit son nom (Rodrigue est
    piégé)
  • Il lui fait un discours sur l’honneur


2.
Don Diègue est-il un père valable ?



  • Non car il pense d’abord à lui
    et à l’honneur de la famille avant de penser à
    son fils. Il envoie Rodrigue à une mort certaine mais pour l’époque, son
    attitude est normale. On ne faisait des enfants que pour se rendre
    immortel et pour qu’ils rendent honneur.


Scène 6



  • Stances de Rodrigue : il se demande ce qu’il
    doit faire.


1.
Quels sont les données du conflit cornélien de
Rodrigue ?




  • En tant que fils de Don Diègue,
    il doit tuer l’offenseur mais celui-ci est le père de sa petite amie. S’il
    le tue, elle ne l’aimera plus car c’est son père et s’il ne le tue pas,
    elle ne l’aimera plus non plus car il n’aura plus d’honneur.


2.
Comment tente-t-il de s’en sortir ?



  • Il veut d’abord se laisser tuer
    par Don Gormas mais il se rend compte qu’il perdrait Chimène. Il décide
    alors de sauver l’honneur et
    de voir venir.


3. Comment l’auteur rend-il
compte des hésitations de son héros au travers de la forme de son texte ?




  • Il met en place beaucoup
    d’oppositions et d’antithèses.


4.
Pourquoi Rodrigue est-il un cavalier généreux ?



  • Il sacrifie son bonheur au profit de l’honneur.
  • Corneille laisse passer ses
    sentiments au travers de son personnage : il le fait plaider à sa
    place.
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مُساهمةموضوع: رد: Histoire du théâtre   Histoire du théâtre I_icon_minitimeالإثنين 03 ديسمبر 2012, 09:15

Acte II


Scène 1



  • La scène se passe au palais
    royal => confidences entre hommes où tout le monde peut entendre.
  • Scène politique : Le roi est absolu et on
    doit se soumettre à ses volontés mais le comte refuse de se soumettre à
    l’absolutisme bien qu’il donnerait sa vie pour le roi. Corneille est
    partisan de cet absolutisme.


Scène 2



  • La scène se passe sur la place
    publique : confidences entre hommes qui doivent rester secrètes (" parlons bas ")
  • Scène du défi
  • La scène comporte beaucoup de
    proverbes : partie du succès du Cid.


Scène 3



  • Chimène vient chercher du
    réconfort auprès de l’infante. Celle-ci lui propose de convoquer Rodrigue
    et de le garder prisonnier. Elle fait surtout cela pour conquérir le cœur
    de Rodrigue.


Scène 4



  • Scène technique, de transition : elle permet à Chimène de
    quitter le plateau.


Scène 5



  • Scène de possession : l’infante est prise par
    sa possession amoureuse et diabolique.


1. Quels sont les différents
sentiments par lesquels passe l’infante ?




  • Elle est partagée entre l’amant
    et Chimène, entre
    l’honneur et la passion
    (1e réplique).
  • L’honneur s’impose mais pas pour longtemps
    (fin 1e réplique).
  • Elle est fâchée et s’emporte sur
    la gouvernante (2e réplique).
  • Elle cède à l’amour mais sent
    que c’est mal maladie,
    poison
    (3e réplique).
  • Elle prophétise Rodrigue et
    gonfle ses sentiments, elle s’imagine pouvoir l’aimer.
  • Elle s’écroule épuisée et se
    rend compte qu’elle s’est laissée allée. Elle se calme mais ses sentiments
    ne changent pas.


Scène 6



  • Scène politique : Don Sanche propose une
    ordalie (un duel) avec Rodrigue mai le roi refuse. Louis XIII a interdit
    les duels pour raison d’honneur.


Scène 7



  • Scène de transition : annonce la mort du
    comte, ce qui est un coup dur pour l’armée car il en est le commandant en
    chef et l’ennemi (maure) est aux portes du royaume.


Scène 8



  • Recoupement de la vie de
    Corneille car il aime plaider et il fait plaider les personnages.


1.
Arguments de Chimène pour faire arrêter Rodrigue ?



  • Description sanguinolente de son
    père mort pour impressionner le roi.
  • Elle vante son père pour montrer
    au roi qu’il a beaucoup perdu en la mort du comte (armée).
  • Le meurtre a été commis dans la
    cour (terrain neutre).
  • Elle s’effondre pour paraître
    éplorée et orpheline aux yeux du roi (" ton roi te veut servir
    de père ") mais aussi vengeresse. (En histoire, une veuve ou une
    orpheline doit se mettre sous la tutelle du suzerain du mort pour ne pas
    perdre son fief qui pourrai être confisqué par un voisin)
  • Le roi ne comprenant pas
    l’esprit vengeur elle s’y remet de plus belle (la plaie de son père
    devient une bouche, …)
  • Elle menace le roi car son père
    était important (guerre civile).


2. Arguments de Don
Diegue ?



· Il détruit tous les arguments de
Chimène.



· Le comte l’a privé de son honneur ce qui est égal à la mort pour les
chevaliers.



· Don Gormas s’en est pris au roi
en le frappant lui, Don Diegue. (décision du roi pour l’éducation de son fils)



· Don Diegue a été giflé dans la
cour (terrain neutre)



· Rodrigue peut prendre la tête de
l’armée pour défendre le royaume des Maures.




  • A la fin de la scène, le roi ne
    prend pas de décision immédiate.


Acte III


Scène 1



  • Rodrigue va dans la maison du
    comte pour voir Chimène. Il s’offre à Chimène pour qu’elle puisse sauver
    son honneur mais il rencontre d’abord Elvire
    et ils sont interrompus par l’arrivée de Chimène et Don Sanche.


Scène 2



  • Don Sanche offre ses services
    (de chevalier) à Chimène en lui proposant qu’il rencontre Rodrigue mais
    Chimène veut être seule avec Elvire pour pleurer et elle le fout dehors.


Scène 3



  • Rodrigue est caché dans la
    maison et Elvire veut faire parler Chimène pour qu’elle dise qu’elle aime
    Rodrigue afin qu’il s’en aille. Mais elle dit le contraire et Rodrigue
    bondit hors de sa cachette.
  • V810-824 : réplique importante.


Scène 4



  • Scène la plus importante du Cid (elle est reprise dans
    d’autres termes dans V, 1).
  • Rodrigue et Chimène ne sont plus
    humains, ce sont des héros pleins de courage et de générosité.
  • La scène est choquante car on
    s’attend à ce Rodrigue s’excuse, mais que neni.


1.
Que dit Rodrigue à Chimène ? (v869-904)



  • Il dit qu’il est fier de son
    acte car Don Gormas avait insulté son père. S’il fallait le refaire, il
    referait.
  • Il ne l’a pas tué seulement pour
    son père, mais aussi pour elle afin qu’elle puisse l’aimer car il garde son honneur.
  • S’il est là, c’est pour s’offrir
    à elle afin qu’elle reste digne de lui, qu’elle garde son honneur.


Rodrigue est
un vrai cavalier généreux.



2.
Que lui répond Chimène ? (v905-932)



  • On s’attend à ce qu’elle le
    rejette mais elle le félicite.
  • Elle lui dit que puisque son amour (Rodrigue) pour elle ne l’a pas
    arrêté, son amour (Chimène) pour lui ne
    l’arrêtera pas non plus. Mais comme elle l’aime encore, elle ne peut le
    tuer directement et se retranche derrière le pouvoir royal.


Scène 5



  • Scène de transition : elle permet à Rodrigue
    de rejoindre son père qui s’inquiète pour lui car il est recherché par la
    police et les amis du comte.


Scène 6



  • L’auteur oppose 2 conceptions de
    la vie


Vieille noblesse
militaire (honneur) >< Cavalier généreux (honneur et amour)




  • Rodrigue se fâche sur son père
    qui veut lui faire oublier Chimène.
  • Le 17e siècle est le siècle des salons
    mondains (discussions sur l’amour)
  • Don Diegue envoie son fils au
    combat (invasion Maure) car Rodrigue veut mourir et là il pourra mourir
    dignement, avec honneur.
    Bien que son père lui conseille de revenir pour ainsi conquérir Chimène
    plus facilement.


Acte IV


Scène 1



  • Après le combat (non mis en
    scène à cause des règles de l’Académie) Chimène apprend la victoire de
    Rodrigue mais elle ne sait pas s’il est vivant. Elle est aussi inquiète
    car elle craint de ne plus être venger puisque Rodrigue est devenu un
    héros.


Scène 2



  • L’infante vient trouver Chimène,
    non pas pour la consoler mais pour lui demander d’abandonner ses
    poursuites contre Rodrigue. Elle lui dit que si elle veut le punir, elle
    ferait mieux de lui retirer son amour (ainsi l’infante peut prendre sa
    place). Mais rien ne pourra séparer Rodrigue et Chimène.


Fin (résumé car fin de l'année)


Rodrigue est
invité par le roi pour lui faire le récit de sa victoire mais il est interrompu
par Chimène qui arrive en demandant sa tête. Don Diegue lui fait alors croire
que Rodrigue est mort et elle s’évanouit, ce qui prouve qu’elle l’aime
toujours. Suite à ça, Chimène veut organiser un duel entre Rodrigue et Don
Sanche. Rodrigue ne le tue pas et lui demande de se présenter Chimène. Le roi
ordonne alors à Rodrigue et Chimène de se marier.
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