:erferre: La violence contre les femmes : Un scandale mondial
3 octobre 2007
La violence contre les femmes représente le plus grand scandale de notre époque en matière de droits humains. De la naissance à la mort, en temps de paix comme en temps de guerre, les femmes sont confrontées à la discrimination et à la violence dont se rendent coupables les États, la société ou les familles.
Une femme sur trois, au moins, a reçu des coups, subi des relations sexuelles imposées ou d’autres formes de mauvais traitements au cours de son existence. Ce chiffre provient d’une étude fondée sur 50 enquêtes menées de par le monde.
Plus de 60 millions de femmes ont aujourd’hui “disparu” dans le monde en raison de la sélection prénatale selon le sexe et de l’infanticide des bébés de sexe féminin.
Chaque année, des millions de femmes sont violées par leur compagnon, un proche, un ami ou un inconnu, par leur employeur ou un collègue, ou encore par des soldats ou des membres de groupes armés. * La violence au sein de la famille est un phénomène endémique dans le monde entier ; la très grande majorité des victimes en sont des femmes et des filles. Aux États-Unis, par exemple, les femmes représentent près de 85 p. cent des victimes des violences domestiques. * Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), environ 70 p. cent des femmes victimes d’homicide ont été tuées par leur compagnon. * Dans presque tous les cas, ce sont des armes légères et de petit calibre qui sont utilisées. Les femmes et les enfants représentent près de 80 p. cent des victimes de ces actes, d’après le secrétaire général des Nations unies.
Résister
Dans le monde entier, des femmes mènent des campagnes courageuses et mobilisatrices contre la violence. Elles obtiennent des avancées considérables tant sur le plan de la législation et des politiques, que dans la pratique.
Mais les violences se poursuivent.
Amnesty International se joint à cette lutte en lançant la campagne Halte à la violence contre les femmes.
Les violences faites aux femmes désignent l'ensemble des comportements individuels ou collectifs violents reposant exclusivement sur une question de genre.
Liées au gender studies (l'étude de ce qui est spécifique au genre), des recherches visent à mettre en évidence que ce type de comportement repose sur une représentation sociale du genre qui tolérerait voire encouragerait les agressions de ce type1. Elles sont associées aux mariages forcés, grossesses forcées ou avortements forcés, mutilations génitales, lapidations, défigurations à l’acide et autres crimes d’honneur, esclavages et violences domestiques sans recours, viols d’épurations ethniques, esclavage sexuel, privations traditionnelles ou politiquement tolérées de libertés et droits humains fondamentaux dans la condition féminine.
La distinction de ce type de violences est issue des mouvements féministes puis du développement des gender studies. Elle est contestée, dans son principe, par certains intellectuels