Les figures de style dans la boite à merveilles,chap : 1, 2, 4, 5.
Identifiez les figures de style dans les phrases suivantes tirées de la boîte à merveilles :
1/Ma solitude ne date pas d’hier.
2/Le soir, il rentre le cœur gros et les yeux rougis.
3/Les lendemains de ces fêtes étaient des jours mornes, plus tristes et plus gris que les jours ordinaires.
4/Je me levais de bonne heure pour aller au Msid, école Coranique située à deux pas de la maison.
5/Et dans la pénombre de sa grande pièce tendue de cretonne, la chouafa gémissait, se plaignait, conjurait, se desséchait dans des nuages d'encens et de benjoin.
6/Ma mémoire était une cire fraîche et les moindres événements s'y gravaient en images ineffaçables.
7/Ils aimaient aussi jouer à la bataille, se prendre à la gorge avec des airs d'assassins, crier pour imiter la voix de leur père, s'insulter pour imiter les voisins, commander pour imiter le maître d'école.
8/j'étais seul au milieu d'un grouillement de têtes rasées, de nez humides,
9/un grand maigre à barbe noire, dont les yeux lançaient constamment des flammes de colère.
10/Toutes ces femmes parlaient fort, gesticulaient avec passion, poussaient des hurlements inexplicables et injustifiés.
11/Ma mère fondit sur moi.
12/Elle me sortit du seau, me jeta dans un coin comme un paquet
13/(Elle)m'emporta à moitié mort à l'air frais sur l'estrade aux baluchons
14/Dans la Boîte à Merveilles il y avait une foule d'objets hétéroclites qui, pour moi seul, avaient un sens: des boules de verre, des anneaux de cuivre, un minuscule cadenas sans clef, des clous à tête dorée, des encriers vides, des boutons décorés, des boutons sans décor. Il y en avait en matière transparente, en métal, en nacre. Chacun de ces objets me parlait son langage.
15/On voyait naître le drame, on le voyait se développer, atteindre son paroxysme et finir dans les embrassades ou dans les larmes.
16/Le matin, débordante d'enthousiasme, elle ne manquait jamais, le soir, de trouver quelque motif de querelle ou de pleurs.
17/Ma mère, se cachant le visage dans ses deux mains, poussa un long sanglot et se mit à pleurer à chaudes larmes.
18/Chacune des antagonistes, penchée hors de sa fenêtre, gesticulait dans le vide, crachait des injures que personne ne comprenait, s'arrachait les cheveux. Possédées du démon de la danse, elles faisaient d’étranges contorsions.
19/C’était une tempête, un tremblement de terre, le déchaînement des forces obscures, l’écroulement du monde.
20/Je n'en pouvais plus. Mes oreilles étaient au supplice, mon cœur dans ma poitrine heurtait avec force les parois de sa cage. Les sanglots m'étouffèrent et j'écroulai aux pieds de ma mère, sans connaissance.
21/Se yeux n'étaient perméables à aucune pitié.
22/Son brasero entama timidement sa chanson.
23/Elle refusa poliment, déclara que ce thé était déjà un véritable printemps.
Lalla Aïcha éprouva toutes sortes de difficultés à s'arracher du matelas où elle gisait.
24/A la maison, elles faisaient trembler les murs en racontant les moindres futilités, tellement leurs cordes vocales étaient à toute épreuve ; elles devenaient, dans la rue, aphones et gentiment minaudières.
25/Des bras inconnus me soulevaient du sol, me faisaient passer par-dessus les têtes et je me trouvais finalement dans un espace libre.
26/J'attendais un bon moment avant de voir surgir de la foule les deux haïks immaculés.
27/On y voyait exposés des coqs et des poussins en sucre jaune ornementé de filets roses, des théières transparentes, de minuscules babouches et des soufflets.
28/Je me tortillais le cou pour regarder une armée de chats qui se livraient à une folle sarabande à l'intérieur de ce temple étrange
29/Des femmes arrivèrent de l'extérieur et se joignirent à notre petit groupe pour bénéficier de ce moment de grâce, pour profiter de cette rosée spirituelle qui rafraîchit les cœurs.
30/je me glissai hors de cet essaim de femmes pour aller caresser un gros matou étalé de tout son long contre le mur.
31/Je sanglotais à fendre l'âme.
32/Toute la maison dormait encore..
33/Sa mère la gratifia d'une gifle sonore et la noya sous un flot d'injures
34/Nous finissions de manger quand sa femme entra dans notre chambre. Elle tenait une assiette de faïence où reposaient deux beignets sfenj.
35/Le couffin contenait outre de l'ail, du persil et quantité de petits paquets d'épices. Nous avions de l'huile, du charbon et de la farine pour tout le mois.
36/Ma mère, de son côté, connaissait les difficultés de tout le monde, l'état des finances de chaque ménage, les dettes qu'il contractait, ses dépenses de chaque jour et la qualité de son ordinaire.
37/Je me plaquai contre le mur et attendis que les événements décidassent pour moi.
38/Je tenais dans mes mains un objet d'une richesse insoupçonnable.
39/Quelques jours auparavant, ma mère prépara des gâteaux de semoule fine, des petits pains à l'anis et au sucre, du sellou, farine grillée mélangée de beurre et de diverses épices.
40/Nous emportâmes toutes ces douceurs.
41/Lalla Aïcha protesta, reprocha à ma mère ces folles dépenses.
42/Toutes les deux avaient connu des temps meilleurs, toutes les deux en gardaient une attitude guindée, une distinction désuète.
43/Une pendule en bois foncé, riche en sculpture, clochetons et pendentifs, occupait sur le mur la place d'honneur.
44/Cet ensemble baignait dans une atmosphère d'aisance, de quiétude.
45/Ce n'était certes pas le grand luxe mais le confort, un nid douillet à l'abri du vent.
46/Mon père qu'elle appelait « l'Homme» n'échappait pas à ses coups de griffes.
47/Mon père, il est vrai, parlait peu et priait beaucoup, mais ma mère parlait trop et ne priait pas assez.
48/Elle s'ingéniait à paraître plus vieille que son âge.
49/A vingt-deux ans, elle se comportait comme une matrone mûrie par l'expérience.
50/Elle clamait leurs multiples mérites, une telle modeste et jolie, telle autre propre, économe et bonne cuisinière, telle autre pieuse et digne; à l'entendre, toutes rivalisaient de sainteté avec les anges du Paradis. Mais elle baissa la voix pour chuchoter à ma mère au creux de l'oreille sa véritable pensée. Elle termina par ces termes.
50/Dieu m'a bénie lorsqu'il m'inspira l'idée d'habiter cette maison où toutes les femmes vivent comme des sœurs.
51/En chœur Lalla Aïcha et ma mère distribuèrent généreusement de nouveaux compliments.
52/L’aînée se contenta du personnage de la negafa, une de ces femmes expertes dans l’organisation de telles cérémonies.
53/Une des femmes monta, distribua des taloches et des insultes, traita de démons innocents et coupables et me descendit sous son bras comme un paquet pour me remettre à ma mère.
54/J'étais reconnaissant à ma mère d'exprimer avec des termes précis, ce qui flottait dans mon imagination sous forme d'images vagues, confuses, inachevées.
55/Elle se leva pour regarder par la fenêtre, rencontra les yeux d'une voisine penchée elle aussi sur la, balustrade: contemplant le patio vide.
56/La campagne parée comme un bouquet sentait le miel.
57/Mes belles robes avaient souffert de la boue.
58/Une main impitoyable me traîna dans la chambre de Lalla Aïcha où la table était mise.
59/Seuls, nos pas, le froufrou de nos vêtements, nos souffles pressés animaient cette ville morte.
60/Je pense à Lalla Aïcha et mon cœur saigne.
61/Il a peu de clients, mais beaucoup d'amis.
62/Il avait mille fois raison : rien ne peut détruire, effacer ou altérer la vérité.
63/Mais de ta bouche coulent souvent le venin de la médisance, les puanteurs de la calomnie, l'odeur de la mort et d'autres germes de destruction.
64/J'entrai. Les objets ne me reconnaissaient plus, ils m'opposaient un visage hostile.
65/Des siècles passèrent.
66/Fatma écoutait de tout son corps tendu, ses yeux suivaient chaque geste, ses doigts esquissaient inconsciemment des mouvements brefs.
67/La pièce reprit son aspect de tous les jours. Un rayon de soleil anima les mosaïques décolorées.
68/- Je vais, me dit-elle, te donner à manger, tu dois mourir de faim.
69/Des cris, des hurlements déchirèrent l'atmosphère. La tempête de pleurs et de vociférations s'intensifia.
70/Des torrents de larmes lui inondèrent le visage.
71/J'alertai ma mère, demandai secours à Fatma Bziouya, à Rahma et même à mon ennemie Zineb, la propriétaire de ce démon quadrupède.
72/La poitrine encore secouée de sanglots, je m'endormis presque immédiatement.