Mohammed VI (en
arabe : محمد السادس), né le
21 août 1963 à
Rabat, est
roi du Maroc depuis le
23 juillet 1999, date du décès de son père
Hassan II.
Ascendance[modifier]Mohammed VI est le vingt-troisième
monarque de la dynastie
alaouite, qui règne sur le
Maroc depuis le milieu du
XVIIe siècle, le troisième à porter le titre de
roi.
D'après la tradition, les
Alaouites sont des
chérifs (descendants de
Mahomet). Originaires de
Yanbo, petite oasis d’Arabie, sur la côte de la
mer Rouge, ils seraient venus s’installer à
Sijilmassa, dans le sud marocain, au milieu du XIII
e siècle.
Les années de formation du prince héritier[modifier]Fils de
Hassan II et de Lalla Latifa, la « Mère des enfants royaux » (les informations à son sujet demeurent confidentielles),
Sidi Mohammed est né le
21 août 1963 à
Rabat. Son père le fait entrer, à l'âge de quatre ans, au
Collège royal de Rabat. Le
28 juin 1973, il obtient le Certificat d’études primaires et poursuit ses études secondaires au Collège royal où il obtient son baccalauréat en
1981.
En
1985, il obtient sa licence en droit à la faculté des sciences juridiques, économiques et sociales de
Rabat. Le sujet de son mémoire porte sur « L’Union arabo-africaine et la stratégie du royaume du Maroc en matière de relations internationales ».
En
1987, il obtient le premier Certificat d’études supérieures (CES) en sciences politiques avec mention. En juillet
1988, il réussit, avec mention, ses derniers examens pour l’obtention du
DEA en droit Public.
Afin de compléter sa formation et de vivre de près la pratique des principes et des règles de droit appris à la Faculté, son père décide de l’envoyer, en
novembre 1988, à
Bruxelles, en vue d’effectuer un stage de quelques mois auprès de
Jacques Delors, président de la
Commission européenne.
Dès son plus jeune âge, il est souvent chargé par son père, de nombreuses missions auprès des chefs d'État. Il a ainsi participé à plusieurs conférences internationales et régionales.
Sa première mission officielle à l’étranger a lieu le
6 avril 1974, quand il représente
Hassan II lors des obsèques du président français,
Georges Pompidou. Du
23 au
30 juillet 1980, il effectue une tournée dans plusieurs pays africains et rencontre les présidents
Léopold Sédar Senghor du
Sénégal,
Ahmed Sékou Touré de
Guinée,
Félix Houphouët-Boigny de la
Côte d’Ivoire,
Ahmadou Ahidjo du
Cameroun et
Shehu Shagari du
Nigeria. Il leur remet des messages personnels du roi
Hassan II.
Le
18 mars 1982, il est nommé Président du Comité d’Organisation des IX
e jeux Méditerranéens de
Casablanca. Le
10 mars 1983, il préside la délégation marocaine aux travaux du VII
e sommet des pays Non-Alignés à
New Delhi et prononce un important discours dans lequel il rappelle les positions du Maroc à l’égard de diverses questions arabes, africaines et internationales. Le
21 septembre 1983, le prince héritier préside la délégation marocaine aux travaux du comité de mise en œuvre de l’
Organisation de l'unité africaine sur le
Sahara à
Addis-Abeba.
Le
26 novembre 1985, il est nommé, par le souverain, coordonnateur des bureaux et services de l’État-Major Général des
Forces armées royales.
Du
11 au
18 mars 1986, le prince héritier effectue une visite officielle en
Arabie saoudite. Du
7 au
21 mars 1987, Il se déplace en visite officielle au
Japon. Le
23 février 1989, il représente le roi
Hassan II aux obsèques de l’Empereur du Japon
Hirohito.
Le
29 octobre 1993, il obtient, à l'
université de Nice Sophia-Antipolis en
France, le titre de
docteur en droit avec la mention « très honorable », suite à une thèse intitulée « La coopération entre la Communauté Économique Européenne et l’Union du Maghreb Arabe ».
Le
12 juillet 1994, il est promu, par son père, au grade de Général de Division.
Le
12 avril 1994, il préside l’ouverture des travaux de la conférence ministérielle du
GATT à
Marrakech. Le
4 mai 1994, il participe aux travaux de la réunion du groupe consultatif, à
Genève, à l’occasion de la Commémoration du 50
e anniversaire de la constitution de l’
ONU.
Le
12 janvier 1995, il préside l’ouverture des travaux de la Commission Nationale pour la Commémoration du 50
e anniversaire de l’
ONU. Du
21 au
27 juin 1997, il représente le roi
Hassan II aux travaux de la session extraordinaire de l’
Assemblée générale des Nations unies sur l’Environnement intitulée « Le
Sommet de la Terre +5 ».
Après le décès d'
Hassan II le
23 juillet 1999, il est proclamé roi du Maroc. Son intronisation est célébrée le
30 juillet 1999.
Le
22 juin 2000, il a été nommé
Docteur honoris causa à l’
Université George Washington.
Un roi qui s'engage sur la voie de la démocratisation ?[modifier]Fils d'un roi habitué à gouverner seul et qui a laissé à son successeur le soin de moderniser la monarchie, Mohammed VI hérite d'un pays placé au 108
e rang dans le monde pour le développement économique et social. Si l'idée d'une « transition à l’espagnole », à l’exemple de l’arrivée au pouvoir de
Juan Carlos Ier d'Espagne, peut décrire l’espoir de tout un peuple, les grands problèmes à résoudre (la question des islamistes et du
Sahara occidental notamment) sont d'une tout autre nature. La dénonciation de « l’immobilisme » du
Makhzen (l’administration toute puissante) et le limogeage du ministre de l'Intérieur
Driss Basri, trois mois après sa montée sur le trône, marquent une volonté de démocratisation, renforcée par l’autorisation du retour au Maroc de l’opposant historique au régime,
Abraham Serfaty.
Les différentes forces politiques démocratiques de droite comme de gauche restent unies par un nationalisme intransigeant, qui s'exerce en faveur de la « marocanité du
Sahara occidental » et face à l’
Algérie voisine avec qui les relations ont toujours été aigres-douces.
Sur le plan des libertés, les espoirs nés de l’arrivée au pouvoir de Mohammed VI, en 1999, se sont progressivement évanouis, même si les tabous ont progressivement reculé ces dernières années.
Rapport Reporters sans frontières 2007Le problème du
Sahara occidental semble aussi en voie de résolution grâce en partie à des propositions audacieuses de la part du gouvernement marocain
[1]. En
2006, le
Maroc a accordé une autonomie interne, et a confié au
Conseil royal consultatif pour les affaires sahariennes (CORCAS) l'étude des possibles statuts d'autonomie dans la région.
En juillet 2009, pour ses dix ans de règne, il décide de gracier 25 000 détenus
[2].
Un puissant homme d'affaires[modifier]Le roi Mohammed VI et sa famille possèdent le
groupe ONA, une
holding, qui investit dans plusieurs domaines d'activité (mines, agroalimentaire, grande distribution et services financiers...) faisant de la famille royale une de plus grosses fortunes mondiales
[3]. En 2009, le magazine américain
Forbes le classait à la 7ème place des monarques les plus riches de la planète
[4]. La fortune de ses investissements équivaut à 6 % du produit intérieur brut du Maroc. Le roi peut être d'ailleurs considéré comme le premier opérateur économique privé du Royaume
[5]. Mohammed VI est religieux mais aussi financier et humanitaire, puisque la
Zaouïa Naciria reverse chaque mois l'intégralité des dons reçus à deux mille mendiants handicapés de
Marrakech.
Mariage et naissances[modifier]Le
21 mars 2002, le Maroc a célébré le mariage de Mohammed VI et de
Salma Bennani, qui prendra désormais le titre officiel de
princesse Lalla Salma.
Le couple royal a donné naissance le
8 mai 2003 au prince héritier
Moulay Hassan et le
28 février 2007 à la princesse
Lalla Khadija.
Prix[modifier]
- Il a reçu en 2009, le prix de la paix mondiale de l'Arab community center (ACC) basé à Washington