Le bonheur est un concept auquel on ne peut pas parvenir en l'achetant avec de l’or et de l’argent, parce qu’il est plus précieux que l’or et l’argent.
Le bonheur est comme une perle dans les profondeurs de l’eau, qui a besoin d’un plongeur expérimenté maîtrisant l’art de la prospection et de la plongée.
Le bonheur, c’est des prises de position, des mots, des aspirations, des réflexions sur la vie avec réalisme, espoir, aspiration et illumination.
Regarde dans ton for intérieur, en effet, le bonheur est dans tes profondeurs, et il s’y trouve une source qui ne se tarit pas.
Ton remède se trouve en toi et tu ne le vois pas
Ton remède est de toi et tu ne le ressens pas
Et tu prétends que tu es un petit corps
Et sur toi s’est replié le grand monde.
Interrogeons nous d’abord sur ce qu'on entend par bonheur ?!
Dans une enquête menée sur environ 16 milles personnes, on leur a demandé ce que pour eux, ils entendaient par bonheur ?
37% ont dit que le bonheur était l’amour.
28% ont estimé que le bonheur était la satisfaction.
Alors que 17% ont dit que le bonheur était la bonne santé
Et 7% ont dit que le bonheur c’est le mariage.
5% ont dit que le bonheur était la richesse.
3% ont estimé que le bonheur était les enfants.
2% ont répondu que le bonheur était les voyages.
Le professeur et homme des lettres, Abbas Mahmoud Al Aqqâd dit : J’ai un ami dessinateur qui imagine des choses, et un jour, il a imaginé le bonheur et l’a dessiné : une fille d’une vingtaine d’années, courant à droite et à gauche dans une énergie, un mouvement et une vivacité, tandis que ses cheveux se balancaient à droite et à gauche et qu’elle était dans le comble de la joie, de l’amusement et du plaisir, et me l’a présentée ; aussi, je lui ai dit que ce n’est pas ainsi que j’imagine le bonheur.
Premièrement : On peut dire que ceci est un jeu, une gaieté et un plaisir.
Mais le bonheur c’est une toute autre chose.
Le bonheur est plus proche de l’expérience et de la maturité que de l’inexpérience, de l’adolescence et de l’ignorance.
Le bonheur est plus proche de l’âge avancé que de cet âge qui comporte beaucoup de gaieté et d’énergie de jeunesse.
Deuxièmement : le bonheur comporte beaucoup le sens de satisfaction, le sens de calme, de sens de chagrin ; ce n’est donc pas la voie du vacarme et du tapage.
Le bonheur est un goût, une passion et une sensation à l’intérieur de l’individu, dans son cœur et dans sa conscience.
Il n’est pas possible que nous lui donnions une définition, comme nous avons l’habitude de donner une définition à chaque science dans les ouvrages scientifiques.
Le bonheur ne peut être représenté par des définitions
Il se peut que le bonheur frappe à notre porte, mais soit déguisé et que nous ne le reconnaissions pas, et nous ne lui ouvrons pas.
Il se peut que le bonheur vienne et que l’individu le vive avec toutes ses énergies intellectuelles, psychiques et corporelles mais ne s’en rende pas compte.
C’est le cas par exemple du bonheur des enfants en bas âge qui sont heureux de leur vie, de leurs amusements, de leur innocence, de leurs jeux et de leur simplicité. Malgré cela, il se peut qu’ils ne soient pas conscients de ce bonheur, et lorsqu’ils grandissent, lisent, comprennent et entendent parler de quelque chose qu’on appelle bonheur, ils commencent à le rechercher comme si c’était une chose perdue.
Si le bonheur s’acquérait avec la richesse, l’or, l’argent, les dollars et les provisions bancaires, les montagnes et les gisements mériteraient plus le bonheur que nous, car ces choses s’y trouvent en quantité énorme.
Si le bonheur dépendait de la beauté, de l’éclat, du charme, de la parure et de la splendeur, les paons mériteraient le bonheur plus que nous ; les fleurs, les roses, les myrtes et les renoncules en seraient plus dignes que nous.
Si le bonheur était fonction de la hardiesse, de la force, de la sonorité de la voie et du bâton de commandement, les fauves seraient plus heureux que l’homme.
Si le bonheur était les conduites morales nobles, les paroles sages, les bonnes œuvres, la grande dignité et la raison sensée, c’est l’homme qui en serait le plus digne.
Le bonheur est :
Le sourire d’un enfant pur.
Ou la parole d’une langue véridique qui profère la bonne parole ou l’évocation d’Allah l’Exalté.
Ou le battement d’un cœur indulgent envers ses frères musulmans.
Ou un cadeau sans faire suivre cela d’un rappel -dans le dessein de s’en vanter-, ni d’un tort.
Ou une angoisse que ton Seigneur dissipe de toi et de tes frères musulmans
Ou un but noble qui se concrétise pour toi, ou entre tes mains, ou entre les mains d’un autre musulman.
Ou une heure d’effort, de peine et de sudation, suivie par le repos et la réussite.
En vérité, il se peut que les arrogants, les empereurs, les tyrans, les criminels, les seigneurs et les riches, sortent de ce monde sans avoir goûté à ce qu’il y a de plus beau : tr
LE BONHEUR
L’idée du bonheur individuel est assez ré-
cente. Elle date de la Renaissance. C’est d’ailleurs
ce que dit Saint-Just, un révolutionnaire de 1793 :
Le bonheur est une idée neuve en Europe. Avant,
au Moyen Age, l’individu avait trop peu d’importance pour que la recherche du bonheur soit une valeur reconnue comme elle l’est dans nos sociétés
modernes. La Constitution des Etats Unis cite, au
titre des droits inaliénables de la personne humaine,
the pursuit of happiness (la chasse au bonheur).
Une telle chose, tout autant que la notion même de
droits de l’homme, aurait été inimaginable quelques
siècles plus tôt.
Dans Candide, la quête du bonheur est le
thème central. C’est ce qui meut le personnage
principal. Cette quête prend une forme particulière :
la recherche de Mademoiselle Cunégonde.
1 - QUELQUES BONHEURS POSSIBLES
A — L’amour et l’amitié
L’amour est très décevant. Il n’est qu’une apparence née du désir. La femme qu’aime Candide
se révèle être en fait une gourgandine. Le plus réel
dans l’amour, c’est les maladies qu’il transmet.
Les plaisirs de l’amitié sont plus profonds et
plus vrais (Jacques, ch. III ; Martin ; Cacambo) ; cependant ils ne suffisent pas.
B — Le bon sauvage
Idée développée au XVIIIe siècle, en particulier par Jean-Jacques Rousseau : à l’état de nature
l’homme serait bon. Ce serait là une possibilité de
bonheur.
Voltaire ne supporte pas cette idée. Pour lui la
civilisation est nécessaire et bonne. Il s’en prend à
Rousseau, en particulier dans le chapitre XVI, où il
montre des sauvages qui s’accouplent avec des singes et pratiquent le cannibalisme.
C — La satisfaction
Au chapitre XXV, il nous montre un seigneur
vénitien, qui a tout pour être heureux (privilèges, richesse, esprit, goût, culture, etc.) Pourtant il s’ennuie. Revenu de tout, blasé et seul, il ne sait que
faire de sa vie.
On voit bien également que les moutons de
Candide et leur fabuleux chargement de richesse ne
suffisent pas à lui procurer le bonheur.
D — Le pouvoir
L’histoire des six rois qui ont été détrônés
montre bien qu’il s’agit encore une fois d’une illusion. (ch. XXVI).
Dans le pays heureux, l’Eldorado, le pouvoir a
peu d’importance.
2 — LES LIEUX DU BONHEUR
Il existe dans Candide trois lieux du bonheur,
autour duquel le conte s’articule (l’un occupe le dé-
but, l’autre la fin, le troisième le centre). Chacun
représente un bonheur possible.
A — Le château (chapitre I)
Représente le bonheur de l’enfance. Le paradis terrestre. Un monde où tout va bien en apparence.
En fait
— hypocrisie (les interdits sont cachés)
— hiérarchie très importante
— bêtise (les discours de Pangloss)
Ces gens ne sont heureux que parce qu’ils ne
connaissent pas le monde. Ce sont des “imbéciles
heureux” (c’est-à-dire heureux parce qu’imbéciles).
B — L’Eldorado
Un monde où tout est parfait. Vraiment. Un
monde qui correspond exactement à l’idéal de Voltaire. Mais
— ce monde est irréel , impossible. Voltaire y insiste.
— d’autre part, c’est un monde vieux : le
désir et la passion n’y ont pas de place. C’est un
monde parfait pour des gens parfaits, pas pour des
hommes. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle
Candide s’en va.
C — Le jardin
Tous les personnages survivants (sauf le baron) vivent ensemble dans une métairie. Candide a
épousé Cunégonde.
Il était tout naturel d’imaginer que Candide
[…] mènerait la vie du monde la plus agréable.
Mais en fait pas de bonheur:
— Cunégonde laide et acariâtre
— Candide a pris conscience de l’existence et de la toute-puissance du mal ; il ne pourra
jamais s’en départir. Ce jardin symbolise l’âge
adulte et la maturité.
D’ailleurs les personnages ne cherchent plus à
être heureux, ils définissent négativement ce à quoi
ils visent (“le travail éloigne de nous trois grands
maux l’ennui, le vice et le besoin”).
Points communs entre ces trois lieux :
— espace clos et coupé du reste du
monde, où l’on est protégé (le château et ses murs;
l’Eldorado est entouré de hautes montagnes ; jardin
= petite communauté en pays étranger)
— le bonheur n’y existe pas, malgré les
apparences.
CONCLUSION
La leçon de Candide est double :
— le bonheur n’est qu’illusion
— mais sa quête est la seule chose qui
puisse donner un sens à une vie humaine.
Il est dans la nature humaine de désirer le
bonheur ; il est aussi dans cette nature de ne jamais
l’atteind
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