Le prisonnier…
De rue en rue, de maison en maison
Il toquait aux portes closes
Affolé, hébété
Courant à perdre haleine dans une fuite éperdue d’avance
Il tambourinait contre les huis clos
Il martelait les battants fermés
Il cognait, heurtait, frappait, tapait
A s’en mettre les mains en sang dessus pour deux sous.
Mais partout tout le monde, nulle part personne n’ouvrait.
Alors il poursuivait à chaque carrefour son chemin de croix.
Quand enfin, le cul de sac dans une impasse
Il moleste une énième porte, celle-ci se dérobe pour laisser passer une hurehirsute
Qui en grognant marmonne : « Que se passe-t-il ? Vous voulez entrer ? »
Le malheureux désespéré se prenant la tête entre ses mains martyrisées dehurler :
« Laissez-moi sortir !!! »