Viréenocturne…
Ce soir
Une fois encore, j’ai envie de sortir, de m’échapper, de voyager jusqu’au boutde la nuit.
Alors silencieusement, une fois dans le garage muet de bruit, je me glisse àl’arrière de mon véhicule docile, et j’attends tel un passager clandestin.
Faisant banquette sans hantise, attendant de partir au gré de la volonté del’auto vers une destination encore inconnue, j’attends.
Pas longtemps.
Puis longtemps plus tard,
Au petit matin frileux, je ressors, épuisé mais heureux et comblé.
Les traits tirés, le corps fourbu, les vêtements fripés.
D’une main affectueuse et reconnaissante, je flatte l’arrondi du capot encorechaud qui protège un moteur essoufflé et bouillant.
La jauge d’essence est froide et vide mais j’ai la tête pleine de souvenirsencore tout chaud.
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