Hector Malot
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Activité(s) romancier
Naissance 20 mai 1830
La Bouille
Décès 18 juillet 1907
Fontenay-sous-Bois
Genre(s) roman
Hector-Henri Malot dit Hector Malot, né le 19 mai 1830 à La Bouille (Seine-Maritime), non loin de Rouen, et décédé le 18 juillet 1907 à Fontenay-sous-Bois (département de la Seine), est un romancier français.
Sommaire [masquer]
1 Vie
2 Œuvre
2.1 Liste des œuvres
3 Bibliographie
4 Liens externes
Vie[modifier]
Son père était notaire. Veuf, il avait épousé en secondes noces la veuve d'un capitaine au long cours. Les deux époux avaient, de leur premier mariage, respectivement deux enfants. Hector est donc le benjamin d'une famille que l'on dirait aujourd'hui « recomposée ». Alors que le père manifeste un caractère rigide empreint d'une certaine sévérité, la mère, plus conciliante, berce l'enfant de récits de voyages (peut-être inspirés par ceux de son premier époux). Elle développe ainsi son goût pour les histoires. Lorsqu'à l'âge adulte, il s'oppose à la volonté paternelle, préférant la voie des lettres aux études de droit, elle le soutient dans son choix.
Le jeune Hector fait ses études au lycée Corneille de Rouen. Gustave Flaubert l'y a précédé dix ans plus tôt. Là, il se lie d'amitié avec celui qui sera quelque temps le secrétaire de Sainte-Beuve, Jules Levallois, futur critique littéraire. Ses études ne sont pas brillantes ; il souffre d'un système scolaire dans lequel il ne peut s'exprimer. Ses préférences vont à l'histoire dont l'enseignant est un original, à l'esprit libre.
Tombe d'Hector Malot au cimetière de Fontenay-sous-boisEn 1853, il s'installe à Paris, et tente de faire représenter une première pièce, en vain. Pour assurer sa subsistance, il écrit quelques articles. Il se retire chez ses parents pour écrire sa première trilogie Les Victimes d'amour dont le premier volume paraît en 1859.
En 1864, il fait construire à Fontenay-sous-Bois un chalet qu'il habitera jusqu'à sa mort. Il en choisit l'emplacement non loin de la gare. Ainsi peut-il se rendre régulièrement à Paris et gagner les gares voisines pour des promenades pédestres qu'il affectionne. En 1867, il épouse Anna Dariès. Leur fille, Lucie, naît en 1868. En 1880, Anna décède. Hector Malot se remarie l'année suivante avec Marthe Oudinot de la Faverie, jeune femme alors âgée de 31 ans, avec laquelle il accomplit de nombreux voyages. En 1893, un an après l'écriture de En Famille, naît sa petite-fille Perrine (son prénom est celui de l'héroïne du roman). Il se montre un grand-père attentif et aimant, curieux de noter l'évolution qu'il observe chez l'enfant.
Homme droit, fidèle en amitié, prompt à défendre la cause des opprimés, Hector Malot fut surnommé « Malot-la-Probité » par la journaliste Séverine. Il fut l'ami de Jules Vallès qu'il soutint dans son exil londonien, lui apportant aide financière et réconfort moral. C'est grâce à lui que le manuscrit Jacques Vingtras, qui devait devenir L'Enfant, fut publié.
Il est décédé le 18 Juillet 1907 à Fontenay-sous-Bois et a été inhumé dans le cimetière de cette commune, où il repose désormais en compagnie de sa première épouse Anna, son père Jean-Baptiste, sa fille Lucie, sa soeur Prudence et son gendre le Général Mesple.
Œuvre[modifier]
Hector Malot est à la tête d'une œuvre importante : une soixantaine de romans. Les plus connus aujourd'hui sont ses romans pour enfants : Romain Kalbris, Sans Famille, En Famille. Un autre roman pour enfants est paru à titre posthume, intitulé : Le Mousse.
Le reste de son œuvre est composée de romans pour les adultes. S'ils sont oubliés aujourd'hui, ils connurent de son vivant et jusque dans les années 1930, un succès certain. Ils furent traduits dans de nombreuses langues : anglais, allemand, italien, américain, hollandais, hongrois.... Ils parurent en feuilletons dans des journaux comme Le Siècle et Le Temps. Cinq sont réédités de nos jours : Un Miracle, Complices, Baccara, Un Beau-Frère (qui doit sortir sous peu) ; Le Roman de mes Romans, ouvrage de fin de carrière dans lequel il narre dans quelles circonstances il composa.
Son œuvre s'inscrit dans la veine réaliste. À l'instar d'Honoré de Balzac, il a voulu représenter la société contemporaine : Paris et la province, toutes les classes sociales, notamment la bourgeoisie. Comme son prédécesseur, il brosse des types. Dans Le Roman de mes Romans, il se réclame de Stendhal, reprenant la métaphore du miroir pour caractériser ses romans. Toutefois il fut critiqué par Émile Zola, notamment, pour la prédominance qu'il accorde au récit. Certains ont dénoncé également la prégnance des bons sentiments. Soucieux de jouer un rôle dans le siècle, il milita, par le biais de l'écriture romanesque, pour une révision de la loi sur l'internement en hôpital psychiatrique, pour le rétablissement du divorce, pour une reconnaissance des droits de l'enfant naturel, pour une amélioration des conditions de travail, celles des enfants notamment. Républicain modéré, il se montra défenseur des libertés.
Liste des œuvres[modifier]
Victimes d'Amour (trilogie) ;
Les Amants (1859) ;
Les Époux (1865) ;
Les Enfants (1866) ;
Les Amours de Jacques (1860) ;
Romain Kalbris (1869) ;
Un Beau-frère (1869) ;
Une Bonne Affaire (1870) ;
Mme Obernin (1870) ;
Souvenirs d'un Blessé 1872(Suzanne, Miss Clifton);
Un Curé de Province 1872 ;
Un Miracle 1872 ;
Un Mariage sous le second empire 1873 ;
La Belle Madame Donis 1873 ;
Clotilde Martory 1873 ; Texte en ligne
Une belle-mère (1874) ;
Le Mariage de Juliette 1874 ;
Le Mari de Charlotte (1874);
La Fille de la Comédienne 1875 ;
L'Héritage d'Arthur 1875 ;
L'Auberge du Monde (Le Colonel Chamberlain 1875
La marquise de Lucilière 1875
Ida et Carmélita 1876
Thérèse 1876 ;
Les Batailles du Mariage (Un Bon Jeune Homme 1877, Comte du Pape 1877, Marié par les Prêtres 1877)
Cara; 1878
Sans Famille (roman) (1878) ;
Le Docteur Claude 1879 ;
La Bohême Tapageuse (Raphaëlle 1880, La Duchesse d'Arvernes 1880) ;
Corysandre 1880 ;
Une Femme d'Argent 1881 ;
Pompon 1881 ;
Séduction 1881 ;
Les Millions Honteux 1882 ;
La Petite Sœur 1882 ;
Paulette 1883 ;
Les Besoigneux 1883 ;
Marichette 1884 ;
Micheline 1884 ;
Le Sang Bleu 1885 ;
Le Lieutenant Bonnet 1885 ;
Baccara (1886) ;
Zyte 1886 ;
Vices Français 1887 ;
Ghislaine 1887 ;
Conscience 1888 ;
Mondaine 1888 ;
Justice 1889 ;
Mariage Riche 1889 (recueil de nouvelles : Mariage Riche, Vire de Bord, L'Ombre, Une Peur, Sous le Suaire, Le *Magot, Le Café Adèle) ;
Mère 1890 (également publié sous forme de roman-feuilleton dans Le Figaro du 29 décembre 1889 au 18 février 1890) ;
Annie 1891 ;
Complices 1892 ;
En Famille (1893) ;
Amours de jeunes, amours de vieux 1894 ;
Un Nom 1895 ;
Le Roman de mes Romans (1896) (autobiographie littéraire dans laquelle il relate les circonstances d'écriture de chacun de ses romans) ;
Le Mousse 1997 (roman pour la jeunesse ; édition posthume)
Bibliographie[modifier]
Edmond Spalikowski, Hector Malot et La Bouille, 1931.
Agnès Thomas-Maleville, Promenades en Normandie avec un guide nommé Hector Malot, éd. Charles Corlet, Condé-sur-Noireau, 1994.
Agnès Thomas-Maleville, Hector Malot, l'écrivain au grand cœur, éd. du Rocher, 2000.
Anne de La Brunière et Agnès Thomas-Maleville, Hector Malot en Seine, Magellan et Cie, 2007 (ISBN 978-2-35074-069-0)
Liens externes