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Définition
L’adolescence est une période de transition entre la petite enfance, passée sous la dépendance étroite des parents, et l’âge adulte qui serait celui de l’autonomie.
L'adolescence est en effet une époque durant laquelle des changements importants, aussi bien d'ordre physique que psychique, s'opèrent.
C’est une période très difficile. L’adolescent passe par des malaises, des perturbations... Pourtant, cette période délicate est celle au cours de laquelle le jeune bâtit pas à pas, en trébuchant parfois, son autonomie affective et relationnelle. L’adolescent, avant de rejoindre le monde des adultes, commence à se comporter, bien souvent, contre la volonté de son entourage, notamment ses parents. Et même dans la grande majorité des cas, cette étape que l’on considère une crise d’adolescence, peut mal tourner et mettre gravement la santé, voire la vie, du jeune en danger. Ainsi, l’entourage joue un rôle de grande importance, surtout à ce stade, et cela essentiellement en faisant preuve d’écoute et d’attention.
L’adolescent passe des étapes qu’on peut résumer en trois : La première est celle où le jeune est secret, renfermé. C’est l’étape de repliement sur soi ; La seconde est celle caractérisée par l’ouverture à autrui. C’est la création de liens sentimentaux forts avec certains camarades, c’est aussi la prise de conscience de sa singularité de garçon ou de fille, d’homme ou de femme, capable d’aimer et de séduire. « L’adolescent(e) acceptera, peu à peu, sa singularité d’homme (ou de femme), il (elle) cherchera à être quelqu’un en se référant parfois à des modèles idéaux : famille, copains, artistes, réels ou fictifs. ».Et enfin la troisième est celle où l’adolescent affirme sa présence et son identité. L’adolescent désire partager ses sentiments, il ressent des attirances, des élans affectifs envers des camarades de l’autre sexe.
L’adolescence est un passage obligé de l’enfance à l’âge adulte. L’adolescence est le temps des expériences : Première cigarette, première ivresse, premier amour, première relation sexuelle. Le fait de fumer, est l’expérience la plus fréquente chez les adolescents et surtout chez les garçons.
C’est aussi la période des « gros » problèmes de l’adolescence .Certains événements et traumatismes peuvent amener un enfant à la dépression ou aux troubles du comportement. Ce sont les deuils, les divorces, les agressions physiques (coups, viols, racket), les climats de mal-être familial (le chômage, la violence conjugale, l’alcool, les drogues).
Les signes fréquents de difficultés chez l’adolescent :
-Tabagisme, ivresses, usage de cannabis.
-Absentéisme scolaire, fléchissement scolaire.
-Troubles alimentaires et/ou du sommeil.
-Violences subies, violences agies.
-Dépression.
-Idées de suicide, sentiment de grande solitude.
-Identification à un groupe à risque.
-Comportements sexuels.
-Renfermement affectif et social.
-Problèmes sociaux et familiaux.
Les difficultés et les conduites à risque sont probablement inhérentes à cette période de mutation profonde qu'est l'adolescence. Mais la façon dont elles peuvent être accompagnées, voire prévenues quand cela est possible, est à bien des égards déterminante pour l'avenir du jeune adulte, son insertion professionnelle, familiale et sociale.
L’adolescent se révolte contre les adultes, contre les systèmes de valeurs et les idées reçues, bref contre tout ce qui pourrait gêner l’affirmation de soi. Les exigences scolaires souvent importantes des parents et leur manque de temps et de disponibilité psychique pour chercher à comprendre ou entendre l’adolescent sont à la source de cet antagonisme : "réussir son adolescence ou sa scolarité".
A l’époque où nous vivons, les parents sont souvent désorientés,sinon désemparés, devant le comportement de leurs enfants. Ces derniers développent des troubles d’origine psychologique où l’intervention du psychopédagogue voire, du psychothérapeute s’avère nécessaire. Il importe donc d’éclairer les parents sur les véritables mobiles qui font agir leurs enfants, car après avoir pris conscience des difficultés que traversent ceux-ci, ils deviennent ou devraient devenir les principaux collaborateurs du psychologue dans la réadaptation.
L’adolescent est avant tout curieux de savoir, de comprendre. Il est triste de constater que peu de parents ont la formation nécessaire pour établir un dialogue, une communication authentique avec leur enfant. Parmi les causes principales susceptibles d’entraîner des troubles du caractère pouvant aller jusqu’à la délinquance, il ne faut pas omettre de mentionner les conséquences d’un foyer désuni où la chaleur et la présence des parents sont insuffisantes, sinon inexistantes : l’enfant « mal-aimé », sans refuge affectif véritable grandit avec des conceptions erronées sur les véritables valeurs de la vie.
Il y a bien entendu de nombreux adolescents, issus de foyers apparemment unis et sains, qui présentent malgré cela tous les signes de l’inadaptation ou de la délinquance.
En dehors donc du contexte familial, des influences extérieures pourraient engendrer l’inadaptation des adolescents. Il faut citer, entre autres, les influences pernicieuses du cinéma, de la télévision, de la presse. Le cinéma tout particulièrement (violences de tous genres, monde de gangsters).
Il y a donc le problème d’une jeunesse incomprise, abandonnée, désemparée, manquant d’affection réelle. L’adolescent cherche à compenser cette carence grave - le plus souvent inconsciemment, par l’adhésion à la bande qu’il identifie à la famille, par l’agressivité sous toutes ses formes, par le désintéressement absolu qui mène dans les extrêmes, au meurtre ou au suicide.
S’identifier à un tueur, à un gangster, et quelques fois, agir dans la vie selon ces exemples, c’est encore une fois pour un adolescent chercher à se faire remarquer, à se faire admirer par sa bande, à compenser, en l’absence de valeurs réelles dont aucun exemple ne lui est donné dans son milieu familial, cette carence grave par d’autres valeurs qui lui donnent l’illusion d’être quelqu’un.
Des études remarquables ont été publiées par d’éminents médecins sur ce phénomène de la fuite en avant que constitue l’usage de la drogue, de l’alcool. Elles ont pris en compte les motivations profondes de l’adolescent et l’influence de la société sur le sujet.
Un jeune qui a vécu dans un milieu familial équilibré, où règne l’amour, la compréhension, se trouve préservé des dangereuses compensations que le monde moderne lui offre en tentations de toutes sortes. Il aborde peu à peu l’ensemble des problèmes qui s’impose à l’être humain, en discute avec ses parents. Un enfant qu’on aura aimé, et qui aura appris à aimer, verra sa vie considérablement facilitée par cette faculté acquise, tandis qu’un enfant frustré sur ce point versera dans la violence , se durcira, multipliera ainsi les heurts avec ses semblables, et ira d’échec en échec.
Il est très important, pour les adolescents de se sentir utiles. Il faut qu’ils aient une vie organisée, bien remplie, des distractions saines et intelligentes. Il faut les y aider.
Il est temps que les parents prennent conscience que le but de l’éducation d’un enfant est son épanouissement, le développement de ses possibilités et aspirations pour son équilibre et son bonheur.
Les parents doivent parler de tous les sujets avec leurs enfants et leur rappeler qu’ils ne sont là que pour les écouter, les conseiller, leur montrer ce qui est bien ou mauvais.
Les adolescents revendiquent des relations parentales caractérisées par la proximité et l’affection. Par ailleurs, l’autorité ne peut jouer son rôle sécurisant et éducatif que si le jeune se sent aimé, reconnu et accepté par sa famille.