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 Des CONTES à lire et à méditer

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مُساهمةموضوع: Des CONTES à lire et à méditer   Des CONTES à lire et à méditer I_icon_minitimeالخميس 20 ديسمبر 2012, 23:03

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Le vieux grand-père et son petit-fils.
Conte de grimm
Il était une fois à très, très vieil homme, si
vieux que ses yeux n'y voyaient plus guère tant ils étaient troubles,
que ses oreilles n'entendaient plus du tout et que ses pauvre vieux
genoux tremblaient sous lui. Ses mains aussi tremblaient, et il tenait
si mal sa cuillère quand il était à table, qu'il renversait souvent
de la soupe devant lui, et même parfois manquait sa bouche. Son fils et
la femme de celui-ci en étaient dégoûtés, qu’ils finirent par
obliger le vieux grand-père à manger dans un coin, derrière le poêle,
où ils le servirent dans une grossière écuelle de terre, ne lui
donnant que tout juste de quoi ne pas mourir de faim. Jamais il ne
mangeait à sa faim. Et puis un jour, ses pauvres vieilles mains
tremblantes laissèrent échapper la malheureuse écuelle qui se cassa.
La jeune femme le gronda, mais il ne répondit rien : il soupira
seulement. Elle alla lui acheter une écuelle de quatre sous, en bois,
dans laquelle il dut manger désormais.
Devant le vieux grand-père assis, comme toujours, dans son coin à l'écart,
son petit-fils âgé de quatre ans se mit à assembler quelques
planchettes de bois qu'il s'efforçait de faire tenir ensemble.
- Que fais-tu là ? lui demanda son père.
- C’est une petite auge que je fabrique, répondit l'enfant, pour
faire manger papa et maman quand je serai grand.
Le marie et la femme échangèrent un long regard, puis commencèrent à
pleurer. Ils firent revenir le vieux grand-père à leur table et mangèrent
toujours avec lui depuis lors, sans gronder jamais, quand il lui
arrivait de se tacher ou de répandre un peu de soupe sur la table.


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مُساهمةموضوع: رد: Des CONTES à lire et à méditer   Des CONTES à lire et à méditer I_icon_minitimeالخميس 20 ديسمبر 2012, 23:06

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Les
douze Frères.


Jacob
et Wilhelm Grimm


Il y avait une fois un roi
et une reine qui vivaient ensemble en bonne intelligence.
Ils avaient douze enfants, mais c'étaient douze
garçons. Un jour le roi dit à la reine :
- Si le treizième enfant que tu me promets est une
fille, les douze garçons devront mourir, afin que
l'héritage de leur sœur soit considérable, et que
le royaume tout entier lui appartienne.
Il fit donc construire douze cercueils qu'on remplit de
copeaux ; puis le roi les fit transporter dans un cabinet
bien fermé, dont il donna la clef à la reine, en lui
recommandant de n'en rien dire à personne.
Cependant, la mère était en proie à un violent
chagrin. Le plus jeune de ses fils, à qui elle avait
donné le nom de Benjamin, s'aperçut de sa peine et lui
dit :
- Ma bonne mère, pourquoi es-tu si triste ?
- Cher enfant, lui répondit-elle, je ne dois pas te le
dire.
Mais l'enfant ne lui laissa point de repos, qu'elle ne
l'eût conduit au cabinet mystérieux, et qu'elle ne lui
eût montré les douze cercueils remplis de copeaux :
- Mon bien-aimé Benjamin, lui dit-elle, ton père a fait
construire ces cercueil pour tes onze frères et pour
toi, car si je mets au monde une petite fille, vous devez
tous mourir et être ensevelis là.
Et comme elle pleurait, l'enfant chercha à la consoler
en lui disant :
- Ne pleure pas, nous saurons bien éviter la mort. La
reine reprit :
- Va dans la forêt avec tes onze frères, et que l'un de
vous se tienne sans cesse en sentinelle sur la cime de
l'arbre le plus élevé, les yeux tournés vers la tour
du château. J'aurai soin d'y arborer un drapeau blanc si
je mets au monde un garçon, et alors vous pourrez
revenir sans danger ; si au contraire je deviens mère
d'une fille, j'y planterai un drapeau rouge comme du sang
; alors hâtez-vous de fuir bien loin, et que le bon Dieu
vous protège.
Lorsque la reine eut donné sa bénédiction à ses fils,
ceux-ci se rendirent dans la forêt. Chacun d'eux eut son
tour de faire sentinelle pour la sûreté des autres, en
grimpant au haut du chêne le plus élevé, et en tenant,
de là, ses yeux fixés vers la tour. Quand onze jours
furent passés, et que ce fut à Benjamin de veiller, il
vit qu'un drapeau avait été arboré, mais c'était un
drapeau rouge comme du sang, ce qui prouvait trop qu'ils
devaient tous mourir. Lorsqu'il eut annoncé la nouvelle
à ses frères, ceux-ci s'indignèrent et dirent :
- Sera-t-il dit que nous aurons dû subir la mort pour
une fille ? Faisons serment de nous venger ! Partout où
nous trouverons une jeune fille, son sang devra couler.
Cela dit, ils allèrent tous ensemble au fond de la
forêt, et à l'endroit le plus épais, ils trouvèrent
une petite cabane misérable et déserte. Alors ils
dirent :
- C'est ici que nous voulons fixer notre demeure et toi,
Benjamin, comme tu es le plus jeune et le plus faible, tu
resteras au logis et te chargeras du ménage nous autres,
nous irons à la chasse afin de nous procurer de la
nourriture.
Ils allèrent donc dans la forêt, et tuèrent des
lièvres, des chevreuils sauvages, des oiseaux et des
pigeons ; puis ils les rapportèrent à Benjamin qui dut
les préparer et les faire cuire pour apaiser la faim
commune. C'est ainsi qu'ils vécurent pendant dix années
dans la forêt ; et ce temps leur parut court. Cependant
la jeune fille que la mère avait mise au monde était
devenue grande sa beauté était remarquable, et elle
avait sur le front une étoile d'or. Un jour que se
faisait la grande lessive, elle remarqua parmi le linge
douze chemises d'homme, et demanda à sa mère :
- À qui appartiennent ces douze chemises, car elles sont
beaucoup trop petites pour mon père ?
La reine lui répondit avec un soupir :
- Chère enfant, elles appartiennent à tes douze
frères.
La jeune fille reprit :
- Où sont donc mes douze frères ? je n'en ai jamais
entendu parler.
La reine répondit :
- Où ils sont ! Dieu le sait : ils sont errants par le
monde.
Alors, entraînant avec elle la jeune fille, elle ouvrit
la chambre mystérieuse, et lui montra les douze
cercueils, avec leurs copeaux et leurs coussins
funèbres.
- Ces cercueils, lui dit-elle, étaient destinés à tes
frères ; mais ils se sont échappés de la maison avant
ta naissance.
Et elle lui raconta tout ce qui s'était passé. Alors la
jeune fille lui dit :
- Ne pleure pas, chère mère, je veux aller à la
recherche de mes frères.
Elle prit donc les douze chemises, et se dirigea juste au
milieu de la forêt. Elle marcha tout le jour, et arriva
vers le soir à la pauvre cabane. Elle y entra et trouva
un jeune garçon, qui lui dit :
- D'où venez-vous, et où allez-vous ?
À quoi elle répondit :
- Je suis la fille d'un roi, je cherche mes douze frères
et je veux aller jusqu'à ce que je les trouve.
Et elle lui montra les douze chemises qui leur
appartenaient. Benjamin vit bien alors que la jeune fille
était sa sœur ; il lui dit :
- je suis Benjamin, le plus jeune de tes frères.
Et elle se mit à pleurer de joie, et Benjamin aussi ; et
ils s'embrassèrent avec une grande tendresse. Benjamin
se prit à dire tout à coup :
- Chère sœur, je dois te prévenir que nous avons
fait le serment de tuer toutes les jeunes filles que nous
rencontrerions.
Elle répondit :
- Je mourrai volontiers, si ma mort peut rendre à mes
frères ce qu'ils ont perdu.
- Non, reprit Benjamin, tu ne dois pas mourir ; place-toi
derrière cette cuve jusqu'à l'arrivée de mes onze
frères, et je les aurai bientôt mis d'accord avec moi.
Elle se plaça derrière la cuve ; et quand il fut nuit,
les frères revinrent de la chasse, et le repas se trouva
prêt... Et comme ils étaient en train de manger, ils
demandèrent :
- Qu'y a-t-il de nouveau ?
Benjamin répondit :
- Ne savez-vous rien ?
- Non, reprirent-ils.
Benjamin ajouta :
- Vous êtes allés dans la forêt, moi je suis resté à
la maison, et pourtant j'en sais plus long que vous.
- Raconte donc, s'écrièrent-ils.
Il répondit :
- Promettez moi d'abord que la première jeune fille qui
se présentera à nous ne devra pas mourir.
- Nous le promettons, s'écrièrent-ils tous,
raconte-nous donc.
Alors Benjamin leur dit :
- Notre sœur est là. Et il poussa la cuve, et la
fille du roi s'avança dans ses vêtements royaux, et
l'étoile d'or sur le front, et elle brillait à la fois
de beauté, de finesse et de grâce. Alors ils se
réjouirent tous, et l'embrassèrent.
À partir de ce moment, la jeune fille garda la maison
avec Benjamin, et l'aida dans son travail. Les onze
frères allaient dans la forêt, poursuivaient les
lièvres et les chevreuils, les oiseaux et les pigeons,
et rapportaient au logis le produit de leur chasse, que
Benjamin et sa sœur apprêtaient pour le repas. Elle
ramassait le bois qui servait à faire cuire les
provisions, cherchait les plantes qui devaient leur tenir
lieu de légumes, et les plaçait sur le feu, si bien que
le dîner était toujours prêt lorsque les onze frères
revenaient à la maison. Elle entretenait aussi un ordre
admirable dans la petite cabane, couvrait coquettement le
lit avec des draps blancs, de sorte que les frères
vivaient avec elle une union parfaite.
Un jour, Benjamin et sa sœur préparèrent un très
joli dîner, et quand ils furent tous réunis, ils se
mirent à table, mangèrent et burent, et furent tous
très joyeux. Il y avait autour de la cabane un petit
jardin où se trouvaient douze lis. La jeune fille,
voulant faire une surprise agréable à ses frères, alla
cueillir ces douze fleurs afin de les leur offrir. Mais
à peine avait-elle cueilli les douze lis que ses douze
frères furent changés en douze corbeaux qui
s'envolèrent au-dessus de la forêt ; et la maison et le
jardin s'évanouirent au même instant. La pauvre jeune
fille se trouvait donc maintenant toute seule dans la
forêt sauvage, et comme elle regardait autour d'elle
avec effroi, elle aperçut à quelques pas une vieille
femme qui lui dit :
- Qu'as-tu fait là, mon enfant ? Pourquoi n'avoir point
laissé en paix ces douze blanches fleurs ? Ces fleurs
étaient tes frères, qui se trouvent désormais
transformés en corbeaux pour toujours.
La jeune fille dit en pleurant :
- N'existe-t-il donc pas un moyen de les délivrer ?
- Oui, répondit la vieille, mais il n'y en a dans le
monde entier qu'un seul, et il est si difficile qu'il ne
pourra te servir ; car tu devrais ne pas dire un seul
mot, ni sourire une seule fois pendant sept années ; et
si tu prononces une seule parole, s'il manque une seule
heure à l'accomplissement des sept années, et la parole
que tu auras prononcée causera la mort de tes frères.
Alors la jeune fille pensa dans son cœur :
« je veux à toute force délivrer mes frères » Puis
elle se mit en route cherchant un rocher élevé, et
quand elle l'eut trouvé, elle y monta, et se mit à
filer, ayant bien soin de ne point parler et de ne point
rire. Il arriva qu'un roi chassait dans la forêt ; ce
roi avait un grand lévrier qui, parvenu en courant
jusqu'au pied du rocher au haut duquel la jeune fille
était assise, se mit à bondir à l'entour et à aboyer
fortement en dressant la tête vers elle. Le roi
s'approcha, aperçut la belle princesse avec l'étoile
d'or sur le front, et fut si ravi de sa beauté qu'il lui
demanda si elle ne voulait point devenir son épouse.
Elle ne répondit point, mais fit un petit signe avec la
tête. Alors le roi monta lui-même sur le rocher, en
redescendit avec elle, la plaça sur son cheval, et
retourna ainsi dans son palais. Là furent célébrées
les noces avec autant de pompe que de joie, quoique la
jeune fiancée demeurât muette et sans sourire.
Lorsqu'ils eurent vécu heureusement ensemble pendant un
couple d'années, la mère du roi, qui était une
méchante femme, se mit à calomnier la jeune reine, et
à dire au roi :
- C'est une misérable mendiante que tu as amenée au
palais ; qui sait quels desseins impies elle trame contre
toi ! Si elle est vraiment muette elle pourrait du moins
rire une fois ; celui qui ne rit jamais a une mauvaise
conscience.
Le roi ne voulut point d'abord ajouter foi à ces
insinuations perfides, mais sa mère les renouvela si
souvent, en y ajoutant des inventions méchantes qu'il
finit par se laisser persuader, et qu'il condamna sa
femme à la peine de mort.
On alluma donc dans la cour un immense bûcher, où la
malheureuse devait être brûlée vive ; le roi se tenait
à sa fenêtre, les yeux tout en larmes, car il n'avait
pas cessé de l'aimer. Et comme elle était déjà liée
fortement contre un pilier, et que les rouges langues du
feu dardaient vers ses vêtements, il se trouva qu'en ce
moment même s'accomplissaient les sept années
d'épreuve ; soudain on entendit dans l'air un battement
d'ailes, et douze corbeaux, qui dirigeaient leur vol
rapide de ce côté, s'abattirent autour de la jeune
femme. À peine eurent-ils touché le bûcher qu'ils se
changèrent en ses douze frères, qui lui devaient ainsi
leur délivrance. Ils dissipèrent les brandons fumants,
éteignirent les flammes, dénouèrent les liens qui
garrottaient leur sœur, et la couvrirent de baisers.
Maintenant qu'elle ne craignait plus de parler, elle
raconta au roi pourquoi elle avait été si longtemps
muette, et pourquoi il ne l'avait jamais vue sourire.
Le roi se réjouit de la trouver innocente, et ils
vécurent désormais tous ensemble heureux et unis
jusqu'à la mort.

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مُساهمةموضوع: رد: Des CONTES à lire et à méditer   Des CONTES à lire et à méditer I_icon_minitimeالخميس 20 ديسمبر 2012, 23:09

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Le malin petit tailleur.
Conte de Grimm






Par un beau matin d'été, un petit
tailleur assis sur sa table et de fort bonne humeur, cousait de tout
son cœur. Arrive dans la rue une paysanne qui crie :
- Bonne confiture à vendre ! Bonne confiture à vendre !
Le petit tailleur entendit ces paroles avec plaisir. Il passa sa tête
délicate par la fenêtre et dit :
- Venez ici, chère Madame ! C'est ici qu'on vous débarrassera de
votre marchandise.
La femme grimpa les trois marches avec son lourd panier et le
tailleur lui fit déballer tous ses pots. Il les examina, les tint
en l'air, les renifla et finalement déclara :
- Cette confiture me semble bonne. Pesez-m'en donc une demi-once, chère
Madame. Même s'il y en a un quart de livre, ça ne fera rien.
La femme, qui avait espéré trouver un bon client, lui donna ce
qu'il demandait, mais s'en alla bien fâchée et en grognant.
- Et maintenant, dit le petit tailleur, que Dieu bénisse cette
confiture et qu'elle me donne de la force !
Il prit une miche dans le buffet, s'en coupa un grand morceau par le
travers et le couvrit de confiture.
- Ça ne sera pas mauvais, dit-il. Mais avant d'y mettre les dents,
il faut que je termine ce pourpoint.
Il posa la tartine à côté de lui et continua à coudre et, de
joie, faisait des points de plus en plus grands. Pendant ce temps,
l'odeur de la confiture parvenait jusqu'aux murs de la chambre qui
étaient recouverts d'un grand nombre de mouches, si bien qu'elles
furent attirées et se jetèrent sur la tartine.
- Eh ! dit le petit tailleur. Qui vous a invitées ?
Et il chassa ces hôtes indésirables. Mais les mouches, qui ne
comprenaient pas la langue humaine, ne se laissèrent pas intimider.
Elles revinrent plus nombreuses encore. Alors, comme on dit, le
petit tailleur sentit la moutarde lui monter au nez. Il attrapa un
torchon et « je vais vous en donner, moi, de la confiture ! » leur
en donna un grand coup. Lorsqu'il retira le torchon et compta ses
victimes, il n'y avait pas moins de sept mouches raides mortes. «
Tu es un fameux gaillard », se dit-il en admirant sa vaillance. «
Il faut que toute la ville le sache. »
Et, en toute hâte, il se tailla une ceinture, la cousit et broda
dessus en grandes lettres - « Sept d'un coup ». « Eh ! quoi, la
ville... c'est le monde entier qui doit savoir ça ! » Et son coeur
battait de joie comme une queue d'agneau.
Le tailleur s'attacha la ceinture autour du corps et s'apprêta à
partir dans le monde, pensant que son atelier était trop petit pour
son courage. Avant de quitter la maison, il chercha autour de lui ce
qu'il pourrait emporter. Il ne trouva qu'un fromage et le mit dans
sa poche. Devant la porte, il remarqua un oiseau qui s'était pris
dans les broussailles ; il lui fit rejoindre le fromage. Après
quoi, il partit vaillamment et comme il était léger et agile, il
ne ressentit aucune fatigue. Le chemin le conduisit sur une montagne
et lorsqu'il en eut escaladé le plus haut sommet, il y vit un géant
qui regardait tranquillement le paysage.
Le petit tailleur s'approcha bravement de lui et l'apostropha :
- Bonjour, camarade ! Alors, tu es assis là et tu admires le vaste
monde ? C'est justement là que je vais pour y faire mes preuves. Ça
te dirait de venir avec moi ?
Le géant examina le tailleur d'un air méprisant et dit :
- Gredin, triste individu !
- Tu crois ça, répondit le tailleur en dégrafant son manteau et
en montrant sa ceinture au géant.
- Regarde là quel homme je suis !
Le géant lut : « Sept d'un coup », s'imagina qu'il s'agissait là
d'hommes que le tailleur avait tués et commença à avoir un peu de
respect pour le petit homme. Mais il voulait d'abord l'éprouver. Il
prit une pierre dans sa main et la serra si fort qu'il en coula de
l'eau.
- Fais-en autant, dit-il, si tu as de la force.
- C'est tout ? demanda le petit tailleur. Un jeu d'enfant !
Il plongea la main dans sa poche, en sortit le fromage et le pressa
si fort qu'il en coula du jus.
- Hein, dit-il, c'était un peu mieux !
Le géant ne savait que dire. Il n'arrivait pas à croire le petit
homme. Il prit une pierre et la lança si haut qu'on ne pouvait
presque plus la voir.
- Alors, avorton, fais-en autant !
- Bien lancé, dit le tailleur ; mais la pierre est retombée par
terre. Je vais t'en lancer une qui ne reviendra pas.
Il prit l'oiseau dans sa poche et le lança en l'air. Heureux d'être
libre, l'oiseau monta vers le ciel et ne revint pas.
- Que dis-tu de ça, camarade ? demanda le tailleur.
- Tu sais lancer, dit le géant, mais on va voir maintenant si tu es
capable de porter une charge normale.
Il conduisit le petit tailleur auprès d'un énorme chêne qui était
tombé par terre et dit :
- Si tu es assez fort, aide-moi à sortir cet arbre de la forêt.
- Volontiers, répondit le petit homme, prends le tronc sur ton épaule
; je porterai les branches et la ramure, c'est ça le plus lourd.
Le géant prit le tronc sur son épaule ; le tailleur s'assit sur
une branche et le géant, qui ne pouvait se retourner, dut porter
l'arbre entier avec le tailleur pardessus le marché. Celui-ci était
tout joyeux et d'excellente humeur. Il sifflait la chanson « Trois
tailleurs chevauchaient hors de la ville» comme si le fait de
porter cet arbre eût été un jeu d'enfant. Lorsque le géant eut
porté l'arbre pendant quelque temps, il n'en pouvait plus et il s'écria
:
- Écoute, il faut que je le laisse tomber.
Le tailleur sauta en vitesse au bas de sa branche et dit au géant :
- Tu es si grand et tu ne peux même pas porter l'arbre !
Ensemble, ils poursuivirent leur chemin. Comme ils passaient sous un
cerisier, le géant attrapa le faîte de l'arbre d'où pendaient les
fruits les plus mûrs, le mit dans la main du tailleur et l'invita
à manger. Le tailleur était bien trop faible pour retenir l'arbre
et lorsque le géant le lâcha, il se détendit et le petit homme
fut expédié dans les airs. Quand il fut retombé sur terre, sans
dommage, le géant lui dit :
- Que signifie cela ? tu n'as même pas la force de retenir ce petit
bâton ?
- Ce n'est pas la force qui me manque, répondit le tailleur. Tu
t'imagines que c'est ça qui ferait peur à celui qui en a tué sept
d'un coup ? J'ai sauté par-dessus l'arbre parce qu'il y a des
chasseurs qui tirent dans les taillis. Saute, toi aussi, si tu le
peux !
Le géant essaya, n'y parvint pas et resta pendu dans les branches
de sorte que, cette fois encore, ce fut le tailleur qui gagna.
Le géant lui dit :
- Si tu es si vaillant, viens dans notre caverne pour y passer la
nuit avec nous. Le petit tailleur accepta et l'accompagna.
Lorsqu'ils arrivèrent dans la grotte, les autres géants étaient
assis autour du feu et chacun d'entre eux tenait à la main un
monstrueux rôti auquel ils mordaient. Le petit tailleur regarda
autour de lui et pensa : « C'est bien plus grand ici que dans mon
atelier. »
Le géant lui indiqua un lit et lui dit de s'y coucher et d'y
dormir.
Mais le lit était trop grand pour le petit tailleur. Il ne s'y
coucha pas, mais s'allongea dans un coin. Quand il fut minuit et que
le géant pensa que le tailleur dormait profondément, il prit une
barre de fer et, d'un seul coup, brisa le lit, croyant avoir donné
le coup de grâce au rase-mottes. Au matin, les géants s'en allèrent
dans la forêt. Ils avaient complètement oublié le tailleur. Et le
voilà qui s'avançait tout joyeux et plein de témérité ! Les géants
prirent peur, craignirent qu'il ne les tuât tous et s'enfuirent en
toute hâte.
Le petit tailleur poursuivit son chemin au hasard. Après avoir
longtemps voyagé, il arriva dans la cour d'un palais royal et,
comme il était fatigué, il se coucha et s'endormit. Pendant qu'il
était là, des gens s'approchèrent, qui lurent sur sa ceinture :
« Sept d'un coup ».
- Eh ! dirent-ils, que vient faire ce foudre de guerre dans notre
paix ? Ce doit être un puissant seigneur !
Ils allèrent le dire au roi, pensant que si la guerre éclatait ce
serait là un homme utile et important, qu'il ne fallait laisser
repartir à aucun prix. Ce conseil plut au roi et il envoya l'un de
ses courtisans auprès du petit tailleur avec pour mission de lui
offrir une fonction militaire quand il s'éveillerait. Le messager
resta planté près du dormeur, attendit qu'il remuât les membres
et ouvrit les yeux et lui présenta sa requête.
- C'est justement pour cela que je suis venu ici, répondit-il. je
suis prêt à entrer au service du roi.
Il fut reçu avec tous les honneurs et on mit à sa disposition une
demeure particulière.
Les gens de guerre ne voyaient cependant pas le petit tailleur d'un
bon oeil. Ils le souhaitaient à mille lieues.
- Qu'est-ce que ça va donner, disaient-ils entre eux, si nous nous
prenons de querelle avec lui et qu'il frappe ? Il y en aura sept à
chaque fois qui tomberont. Aucun de nous ne se tirera d'affaire.
Ils décidèrent donc de se rendre tous auprès du roi et demandèrent
à quitter son service.
- Nous ne sommes pas faits, dirent-ils, pour rester à côté d'un
homme qui en abat sept d'un coup.
Le roi était triste de perdre, à cause d'un seul, ses meilleurs
serviteurs. Il aurait souhaité ne l'avoir jamais vu et aurait bien
voulu qu'il repartît. Mais il n'osait pas lui donner son congé
parce qu'il aurait pu le tuer lui et tout son monde et prendre sa
place sur le trône. Il hésita longtemps. Finalement, il eut une idée.
Il fit dire au petit tailleur que, parce qu'il était un grand
foudre de guerre, il voulait bien lui faire une proposition. Dans
une forêt de son pays habitaient deux géants qui causaient de gros
ravages, pillaient, tuaient, mettaient tout à feu et à sang.
Personne ne pouvait les approcher sans mettre sa vie en péril. S'il
les vainquait et qu'il les tuât, il lui donnerait sa fille unique
en mariage et la moitié de son royaume en dot. Cent cavaliers
l'accompagneraient et lui prêteraient secours. « Voilà qui
convient à un homme comme un moi », songea le petit tailleur. «
Une jolie princesse et la moitié d'un royaume, ça ne se trouve pas
tous les jours ».
- Oui, fut donc sa réponse. Je viendrai bien à bout des géants et
je n'ai pas besoin de cent cavaliers. Celui qui en tue sept d'un
coup n'a rien à craindre quand il n'y en a que deux.
Le petit tailleur prit la route et les cent cavaliers le suivaient.
Quand il arriva à l'orée de la forêt, il dit à ses compagnons :
- Restez ici, je viendrai bien tout seul à bout des géants.
Il s'enfonça dans la forêt en regardant à droite et à gauche. Au
bout d'un moment, il aperçut les deux géants. Ils étaient couchés
sous un arbre et dormaient en ronflant si fort que les branches en
bougeaient. Pas paresseux, le petit tailleur remplit ses poches de
cailloux et grimpa dans l'arbre. Quand il fut à mi-hauteur, il se
glissa le long d'une branche jusqu'à se trouver exactement
au-dessus des dormeurs et fit tomber sur la poitrine de l'un des géants
une pierre après l'autre. Longtemps, le géant ne sentit rien.
Finalement, il se réveilla, secoua son compagnon et lui dit :
- Pourquoi me frappes-tu ?
- Tu rêves, répondit l'autre. Je ne te frappe pas.
Ils se remirent à dormir. Alors le petit tailleur jeta un caillou
sur le second des géants.
- Qu'est-ce que c'est ? cria-t-il. Pourquoi me frappes-tu ?
- Je ne te frappe pas, répondit le premier en grognant.
Ils se querellèrent un instant mais, comme ils étaient fatigués,
ils cessèrent et se rendormirent. Le petit tailleur recommença son
jeu, choisit une grosse pierre et la lança avec force sur la
poitrine du premier géant.
- C'est trop fort ! s'écria celui-ci.
Il bondit comme un fou et jeta son compagnon contre l'arbre, si fort
que celui-ci en fut ébranlé. Le second lui rendit la monnaie de sa
pièce et ils entrèrent dans une telle colère qu'ils arrachaient
des arbres pour s'en frapper l'un l'autre. À la fin, ils tombèrent
tous deux morts sur le sol. Le petit tailleur regagna alors la terre
ferme. « Une chance qu'ils n'aient pas arraché l'arbre sur lequel
j'étais perché. Il aurait fallu que je saute sur un autre comme un
écureuil. Heureusement que l'on est agile, nous autres ! » Il tira
son épée et en donna quelques bons coups à chacun dans la
poitrine puis il rejoignit les cavaliers et leur dit :-
Le travail est fait, je leur ai donné le coup de grâce à tous les
deux. Ça a été dur. Ils avaient dû arracher des arbres pour se défendre.
Mais ça ne sert à rien quand on a affaire à quelqu'un qui en tue
sept, comme moi, d'un seul coup.
- N'êtes-vous pas blessé ? demandèrent les cavaliers.
- Ils ne m'ont même pas défrisé un cheveu, répondit le tailleur.
Les cavaliers ne voulurent pas le croire sur parole et ils entrèrent
dans le bois. Ils y trouvèrent les géants nageant dans leur sang
et, tout autour, il y avait des arbres arrachés.
Le petit tailleur réclama le salaire promis par le roi. Mais
celui-ci se déroba et chercha comment il pourrait se débarrasser
du héros.
- Avant que tu n'obtiennes ma fille et la moitié du royaume, lui
dit-il, il faut encore que tu accomplisses un exploit. Dans la forêt
il y a une licorne qui cause de gros ravages. Il faut que tu
l'attrapes.
- J'ai encore moins peur d'une licorne que de deux géants. Sept
d'un coup, voilà ma devise, répondit le petit tailleur.
Il prit une corde et une hache, partit dans la forêt et ordonna une
fois de plus à ceux qu'on avait mis sous ses ordres de rester à la
lisière. Il n'eut pas à attendre longtemps. La licorne arriva
bientôt, fonça sur lui comme si elle avait voulu l'embrocher sans
plus attendre.
- Tout doux ! tout doux ! dit-il. Ça n'ira pas si vite que ça.
Il attendit que l'animal soit tout proche. Alors, il bondit
brusquement derrière un arbre. La licorne courut à toute vitesse
contre l'arbre et enfonça sa corne si profondément dans le tronc
qu'elle fut incapable de l'en retirer. Elle était prise !
- Je tiens le petit oiseau, dit le tailleur.
Il sortit de derrière l'arbre, passa la corde au cou de la licorne,
dégagea la corne du tronc à coups de hache et, quand tout fut
fait, emmena la bête au roi.
Le roi ne voulut pas lui payer le salaire promis et posa une troisième
condition. Avant le mariage, le tailleur devait capturer un sanglier
qui causait de grands ravages dans la forêt. Les chasseurs
l'aideraient.
- Volontiers, dit le tailleur, c'est un jeu d'enfant.
Il n'emmena pas les chasseurs avec lui, ce dont ils furent bien
contents car le sanglier les avait maintes fois reçus de telle façon
qu'ils n'avaient aucune envie de l'affronter.
Lorsque le sanglier vit le tailleur, il marcha sur lui l'écume aux
lèvres, les défenses menaçantes, et voulut le jeter à terre.
Mais l'agile héros bondit dans une chapelle qui se trouvait dans le
voisinage et d'un saut en ressortit aussitôt par une fenêtre. Le
sanglier l'avait suivi. Le tailleur revint derrière lui et poussa
la porte. La bête furieuse était captive. Il lui était bien trop
difficile et incommode de sauter par une fenêtre. Le petit tailleur
appela les chasseurs. Ils virent le prisonnier de leurs propres
yeux. Le héros cependant se rendit chez le roi qui dut tenir sa
promesse, bon gré mal gré ! Il lui donna sa fille et la moitié de
son royaume. S'il avait su qu'il avait devant lui, non un foudre de
guerre, mais un petit tailleur, l'affaire lui serait restée encore
bien plus sur le coeur. La noce se déroula donc avec grand éclat,
mais avec peu de joie, et le tailleur devint roi. Au bout de quelque
temps, la jeune reine entendit une nuit son mari qui rêvait.
- Garçon, disait-il, fais-moi un pourpoint et raccommode mon
pantalon, sinon je te casserai l'aune sur les oreilles !
Elle comprit alors dans quelle ruelle était né le jeune roi et au
matin, elle dit son chagrin à son père et lui demanda de la protéger
contre cet homme qui n'était rien d'autre qu'un tailleur. Le roi la
consola et lui dit :
- La nuit prochaine, laisse ouverte ta chambre à coucher. Quand il
sera endormi, mes serviteurs qui se trouveront dehors entreront, le
ligoteront et le porteront sur un bateau qui l'emmènera dans le
vaste monde.
Cela plut à la fille. Mais l'écuyer du roi, qui avait tout
entendu, était dévoué au jeune seigneur et il alla lui conter
toute l'affaire.
- Je vais leur couper l'herbe sous les pieds, dit le petit tailleur.
Le soir, il se coucha avec sa femme à l'heure habituelle. Quand
elle le crut endormi, elle se leva, ouvrit la porte et se recoucha.
Le petit tailleur, qui faisait semblant de dormir, se mit à crier
très fort :
- Garçon, fais-moi un pourpoint et raccommode mon pantalon, sinon
je te casse l'aune sur les oreilles, j'en ai abattu sept d'un coup,
j'ai tué deux géants, capturé une licorne et pris un sanglier et
je devrais avoir peur de ceux qui se trouvent dehors, devant la
chambre ?
Lorsque ceux-ci entendirent ces paroles, ils furent saisis d'une
grande peur. Ils s'enfuirent comme s'ils avaient eu le diable aux
trousses et personne ne voulut plus se mesurer à lui. Et c'est
ainsi que le petit tailleur resta roi, le reste de sa vie durant.

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Le vieux Sultan
Conte de Grimm






Un paysan possédait un chien
fidèle, nommé Sultan. Or le pauvre Sultan était devenu
si vieux qu'il avait perdu toutes ses dents, si bien
qu'il lui était désormais impossible de mordre. Il
arriva qu'un jour, comme ils étaient assis devant leur
porte, le paysan dit à sa femme :
- Demain un coup de fusil me débarrassera de Sultan, car
la pauvre bête n'est plus capable de me rendre le plus
petit service.
La paysanne eut pitié du malheureux animal :
- Il me semble qu'après nous avoir été utile pendant
tant d'années et s'être conduit toujours en bon chien
fidèle, il a bien mérité pour ses vieux jours de
trouver chez nous le pain des invalides.
- Je ne te comprends pas, répliqua le paysan, et tu
calcules bien mal : ne sais-tu donc pas qu'il n'a plus de
dents dans la gueule, et que, par conséquent, il a
cessé d'être pour les voleurs un objet de crainte ? Il
est donc temps de nous en défaire. Il me semble que s'il
nous a rendu de bons services, il a, en revanche, été
toujours bien nourri. Partant quitte.
Le pauvre animal, qui se chauffait au soleil à peu de
distance de là, entendit cette conversation qui le
touchait de si près, et je vous laisse à penser s'il en
fut effrayé. Le lendemain devait donc être son dernier
jour ! Il avait un ami dévoué, sa seigneurie le loup,
auquel il s'empressa d'aller, dès la nuit suivante,
raconter le triste sort dont il était menacé.
- Écoute, compère, lui dit le loup, ne te désespère
pas ainsi ; je te promets de te tirer d'embarras. Il me
vient une excellente idée. Demain matin à la première
heure, ton maître et sa femme iront retourner leur foin
; comme ils n'ont personne au logis, ils emmèneront avec
eux leur petit garçon. J'ai remarqué que chaque fois
qu'ils vont au champ, ils déposent l'enfant à l'ombre
derrière une haie. Voici ce que tu auras à faire. Tu te
coucheras dans l'herbe auprès du petit, comme pour
veiller sur lui. Quand ils seront occupés à leur foin,
je sortirai du bois et je viendrai à pas de loup
dérober l'enfant ; alors tu t'élanceras de toute ta
vitesse à ma poursuite, comme pour m'arracher ma proie ;
et, avant que tu aies trop longtemps couru pour un chien
de ton âge, je lâcherai mon butin, que tu rapporteras
aux parents effrayés. Ils verront en toi le sauveur de
leur enfant, et la reconnaissance leur défendra de te
maltraiter ; à partir de ce moment, au contraire, tu
entreras en faveur, et désormais tu ne manqueras plus de
rien.
L'invention plut au chien, et tout se passa suivant ce
qui avait été convenu. Qu'on juge des cris d'effroi que
poussa le pauvre père quand il vit le loup s'enfuir avec
son petit garçon dans la gueule ! qu'on juge aussi de sa
joie quand le fidèle Sultan lui rapporta son fils !
Il caressa son dos pelé, il baisa son front galeux, et
dans l'effusion de sa reconnaissance, il s'écria :
- Malheur à qui s'aviserait jamais d'arracher le plus
petit poil à mon bon Sultan ! J'entends que, tant qu'il
vivra, il trouve chez moi le pain des invalides, qu'il a
si bravement gagné ! Puis, s'adressant à sa femme :
- Grétel, dit-il, cours bien vite à la maison, et
prépare à ce fidèle animal une excellente pâtée ;
puisqu'il n'a plus de dents, il faut lui épargner les
croûtes ; aie soin d'ôter du lit mon oreiller ;
j'entends qu'à l'avenir mon bon Sultan n'aie plus
d'autre couchette.
Avec un tel régime, comment s'étonner que Sultan soit
devenu le doyen des chiens.
La morale de ce conte est que même un loup peut parfois
donner un conseil utile. Je n'engage pourtant pas tous
les chiens à aller demander au loup un conseil, surtout
s'ils n'ont plus de dents.

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Le Petit
Chaperon rouge.
Conte de Grimm







Il était une fois une
petite fille que tout le monde aimait bien, surtout sa
grand-mère. Elle ne savait qu'entreprendre pour lui faire
plaisir. Un jour, elle lui offrit un petit bonnet de velours
rouge, qui lui allait si bien qu'elle ne voulut plus en
porter d'autre. Du coup, on l'appela « Chaperon rouge ».
Un jour, sa mère lui dit :
- Viens voir, Chaperon rouge : voici un morceau de gâteau et
une bouteille de vin. Porte-les à ta grand-mère ; elle est
malade et faible ; elle s'en délectera ; fais vite, avant
qu'il ne fasse trop chaud. Et quand tu seras en chemin, sois
bien sage et ne t'écarte pas de ta route, sinon tu casserais
la bouteille et ta grand-mère n'aurait plus rien. Et quand
tu arriveras chez elle, n'oublie pas de dire « Bonjour » et
ne va pas fureter dans tous les coins.
- Je ferai tout comme il faut, dit le Petit Chaperon rouge à
sa mère.
La fillette lui dit au revoir. La grand-mère habitait loin,
au milieu de la forêt, à une demi-heure du village. Lorsque
le Petit Chaperon rouge arriva dans le bois, il rencontra le
Loup. Mais il ne savait pas que c'était une vilaine bête et
ne le craignait point.
- Bonjour, Chaperon rouge, dit le Loup.
- Bonjour, Loup, dit le Chaperon rouge.
- Où donc vas-tu si tôt, Chaperon rouge ?
- Chez ma grand-mère.
- Que portes-tu dans ton panier ?
- Du gâteau et du vin. Hier nous avons fait de la
pâtisserie, et ça fera du bien à ma grand-mère. Ça la
fortifiera.
- Où habite donc ta grand-mère, Chaperon rouge ?
- Oh ! à un bon quart d'heure d'ici, dans la forêt. Sa
maison se trouve sous les trois gros chênes. En dessous, il
y a une haie de noisetiers, tu sais bien ? dit le petit
Chaperon rouge.
Le Loup se dit : « Voilà un mets bien
jeune et bien tendre, un vrai régal ! Il sera encore bien
meilleur que la vieille. Il faut que je m'y prenne
adroitement pour les attraper toutes les eux ! »

Il l'accompagna un bout de chemin et dit :
- Chaperon rouge, vois ces belles fleurs autour de nous.
Pourquoi ne les regardes-tu pas ? J'ai l'impression que tu
n'écoutes même pas comme les oiseaux chantent joliment. Tu
marches comme si tu allais à l'école, alors que tout est si
beau, ici, dans la forêt !
Le Petit Chaperon rouge ouvrit les yeux et lorsqu'elle vit
comment les rayons du soleil dansaient de-ci, de-là à
travers les arbres, et combien tout était plein de fleurs,
elle pensa : « Si j'apportais à ma
grand- mère un beau bouquet de fleurs, ça lui ferait bien
plaisir. Il est encore si tôt que j'arriverai bien à
l'heure. »
Elle quitta le chemin, pénétra dans le bois et cueillit des
fleurs. Et, chaque fois qu'elle en avait cueilli une, elle se
disait : « Plus loin, j'en vois une
plus belle » ; et elle y allait et
s'enfonçait toujours plus profondément dans la forêt. Le
Loup lui, courait tout droit vers la maison de la
grand-mère. Il frappa à la porte.
- Qui est là ?
- C'est le Petit Chaperon rouge qui t'apporte du gâteau et
du vin.
- Tire la chevillette, dit la grand-mère. Je suis trop
faible et ne peux me lever.
Le Loup tire la chevillette, la porte s'ouvre et sans dire un
mot, il s'approche du lit de la grand-mère et l'avale. Il
enfile ses habits, met sa coiffe, se couche dans son lit et
tire les rideaux.
Pendant ce temps, le petit Chaperon Rouge avait fait la
chasse aux fleurs. Lorsque la fillette en eut tant qu'elle
pouvait à peine les porter, elle se souvint soudain de sa
grand-mère et reprit la route pour se rendre auprès d'elle.
Elle fut très étonnée de voir la porte ouverte. Et
lorsqu'elle entra dans la chambre, cela lui sembla si curieux
qu'elle se dit : « Mon dieu, comme je
suis craintive aujourd'hui. Et, cependant, d'habitude, je
suis si contente d'être auprès de ma grand-mère ! »
Elle s'écria :
- Bonjour !
Mais nulle réponse. Elle s'approcha du lit et tira les
rideaux. La grand-mère y était couchée, sa coiffe tirée
très bas sur son visage. Elle avait l'air bizarre.
- Oh, grand-mère, comme tu as de grandes oreilles.
- C'est pour mieux t'entendre...
- Oh ! grand-mère, comme tu as de grands yeux !
- C'est pour mieux te voir !
- Oh ! grand-mère, comme tu as de grandes mains !
- C'est pour mieux t'étreindre...
- Mais, grand-mère, comme tu as une horrible et grande
bouche !
- C'est pour mieux te manger !
À peine le Loup eut-il prononcé ces mots, qu'il bondit hors
du lit et avala le pauvre Petit Chaperon rouge.
Lorsque le Loup eut apaisé sa faim, il se recoucha,
s'endormit et commença à ronfler bruyamment. Un chasseur
passait justement devant la maison. Il se dit : «
Comme cette vieille femme ronfle ! Il faut que je voie si
elle a besoin de quelque chose. » Il
entre dans la chambre et quand il arrive devant le lit, il
voit que c'est un Loup qui y est couché.
- Ah ! c'est toi, bandit ! dit-il. Voilà bien longtemps que
je te cherche...
Il se prépare à faire feu lorsque tout à coup l'idée lui
vient que le Loup pourrait bien avoir avalé la grand-mère
et qu'il serait peut-être encore possible de la sauver. Il
ne tire pas, mais prend des ciseaux et commence à ouvrir le
ventre du Loup endormi. À peine avait-il donné quelques
coups de ciseaux qu'il aperçoit le Chaperon rouge. Quelques
coups encore et la voilà qui sort du Loup et dit :
- Ah ! comme j'ai eu peur ! Comme il faisait sombre dans le
ventre du Loup !
Et voilà que la grand-mère sort à son tour, pouvant à
peine respirer. Le Petit Chaperon rouge se hâte de chercher
de grosses pierres. Ils en remplissent le ventre du Loup.
Lorsque celui-ci se réveilla, il voulut s'enfuir. Mais les
pierres étaient si lourdes qu'il s'écrasa par terre et
mourut.
Ils étaient bien contents tous les trois : le chasseur
dépouilla le Loup et l'emporta chez lui. La grand-mère
mangea le gâteau et but le vin que le Petit Chaperon rouge
avait apportés. Elle s'en trouva toute ragaillardie. Le
Petit Chaperon rouge cependant pensait : «
Je ne quitterai plus jamais mon chemin pour aller me promener
dans la forêt, quand ma maman me l'aura interdit. »

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CENDRILLON








Un homme riche avait une femme qui
tomba malade; et quand celle-ci sentit sa fin prochaine,
elle appela à son chevet son unique fille et lui dit :
- Chère enfant, reste bonne et pieuse, et le bon Dieu
t'aidera toujours, et moi, du haut du ciel, je te
regarderai et te protégerai.
Puis elle ferma les yeux et rnourut. La fillette se
rendit chaque jour sur la tombe de sa mère, pleura et
resta bonne et pieuse. L'hiver venu, la neige recouvrit
la tombe d'un tapis blanc. Mais au printemps, quand le
soleil l'eut fait fondre, l'homme prit une autre femme.
La femme avait amené avec elle ses deux filles qui
étaient jolies et blanches de visage, mais laides et
noires de coeur. Alors de bien mauvais jours
commencèrent pour la pauvre belle-fille.
Faut-il que cette petite oie reste avec nous dans la
salle? dirent-elles. Qui veut manger du pain, doit le
gagner. Allez ouste, souillon!
Elles lui enlevèrent ses beaux habits, la vêtirent d'un
vieux tablier gris et lui donnèrent des sabots de bois.
" Voyez un peu la fière princesse, comme elle est
accoutrée! ", s'écrièrent-elles en riant et elles
la conduisirent à la cuisine. Alors il lui fallut faire
du matin au soir de durs travaux, se lever bien avant le
jour, porter de l'eau, allumer le feu, faire la cuisine
et la lessive. En outre, les deux soeurs lui faisaient
toutes les misères imaginables, se moquaient d'elle, lui
renversaient les pois et les lentilles dans la cendre, de
sorte qu'elle devait recommencer à les trier. Le soir,
lorsqu'elle était épuisée de travail, elle ne se
couchait pas dans un lit, mais devait s'étendre près du
foyer dans les cendres. Et parce que cela lui donnait
toujours un air poussiéreux et sale, elles l'appelèrent
" Cendrillon ".
Il arriva que le père voulut un jour se rendre à la
foire; il demanda à ses deux belles-filles ce qu'il
devait leur rapporter.
- De beaux habits, dit l'une. - Des perles et des pierres
précieuses, dit la seconde.
- Et toi, Cendrillon, demanda-t-il, que veux-tu?
- Père, le premier rameau qui heurtera votre chapeau sur
le chemin du retour, cueillez-le pour moi.
Il acheta donc de beaux habits, des perles et des pierres
précieuses pour les deux soeurs, et, sur le chemin du
retour, en traversant à cheval un vert bosquet, une
branche de noisetier l'effleura et fit tomber son
chapeau. Alors il cueillit le rameau et l'emporta.
Arrivé à la maison, il donna à ses belles-filles ce
qu'elles avaient souhaité et à Cendrillon le rameau de
noisetier. Cendrillon le remercia, s'en alla sur la tombe
de sa mère et y planta le rameau, en pleurant si fort
que les larmes tombèrent dessus et l'arrosèrent. Il
grandit cependant et devint un bel arbre. Cendrillon
allait trois fois par jour pleurer et prier sous ses
branches, et chaque fois un petit oiseau blanc venait se
poser sur l'arbre. Quand elle exprimait un souhait, le
petit oiseau lui lançait à terre ce quelle avait
souhaité.
Or il arriva que le roi donna une fête qui devait durer
trois jours et à laquelle furent invitées toutes les
jolies filles du pays, afin que son fils pût se choisir
une fiancée. Quand elles apprirent qu'elles allaient
aussi y assister, les deux soeurs furent toutes
contentes; elles appelèrent Cendrillon et lui dirent -
-Peigne nos cheveux, brosse nos souliers et ajuste les
boucles, nous allons au château du roi pour la noce.
Cendrillon obéit, mais en pleurant, car elle aurait bien
voulu les accompagner, et elle pria sa belle-mère de
bien vouloir le lui permettre.
Toi, Cendrillon, dit-elle, mais tu es pleine de
poussière et de crasse, et tu veux aller à la noce? Tu
n'as ni habits, ni souliers, et tu veux aller danser?
Mais comme Cendrillon ne cessait de la supplier, elle
finit par lui dire :
-J'ai renversé un plat de lentilles dans les cendres; si
dans deux heures tu les as de nouveau triées, tu pourras
venir avec nous.
La jeune fille alla au jardin par la porte de derrière
et appela : " Petits pigeons dociles, petites
tourterelles et vous tous les petits oiseaux du ciel,
venez m'aider à trier les graines :


les bonnes dans le petit pot,
les mauvaises dans votre jabot. "
Alors deux pigeons
blancs entrèrent par la fenêtre de la cuisine, puis les
tourterelles, et enfin, par nuées, tous les petits
oiseaux du ciel vinrent en voletant se poser autour des
cendres. Et baissant leurs petites têtes, tous les
pigeons commencèrent à picorer : pic, pic, pic, pic, et
les autres s'y mirent aussi : pic, pic, pic, pic, et ils
amassèrent toutes les bonnes graines dans le plat. Au
bout d'une heure à peine, ils avaient déjà terminé et
s'envolèrent tous de nouveau. Alors la jeune fille,
toute joyeuse à l'idée qu’elle aurait maintenant
la permission d'aller à la noce avec les autres, porta
le plat à sa marâtre. Mais celle-ci lui dit :
- Non, Cendrillon, tu n'as pas d'habits et tu ne sais pas
danser : on ne ferait que rire de toi.
Comme Cendrillon se mettait à pleurer, elle lui dit :
- Si tu peux, en une heure de temps, me trier des cendres
deux grands plats de lentilles, tu nous accompagneras. -
Car elle se disait qu'au grand jamais elle n'y
parviendrait.
Quand elle eut jeté le contenu des deux plats de
lentilles dans la cendre, la jeune fille alla dans le
jardin par la porte de derrière et appela : "
Petits pigeons dociles, petites tourterelles, et vous
tous les petits oiseaux du ciel, venez m'aider à trier
les graines :




les bonnes dans le petit pot,
les mauvaises dans votre jabot.
Alors deux pigeons
blancs entrèrent par la fenêtre de la cuisine, puis les
tourterelles, et enfin, par nuées, tous les petits
oiseaux du ciel vinrent en voletant se poser autour des
cendres. Et baissant leurs petites têtes, tous les
pigeons commencèrent -à picorer: pic, pic, pic, pic, et
les autres s y mirent aussi : pic, pic, pic, pic, et ils
ramassèrent toutes les bonnes graines dans les plats. Et
en moins d'une demi-heure, ils avaient déjà terminé,
et s'envolèrent tous à nouveau. Alors la jeune fille,
toute joyeuse à l'idée que maintenant elle aurait la
permission d'aller à la noce avec les autres, porta les
deux plats à sa marâtre. Mais celle-ci lui dit :
- C'est peine perdue, tu ne viendras pas avec nous, car
tu n'as pas d'habits et tu ne sais pas danser; nous
aurions honte de toi.
Là-dessus, elle lui tourna le dos et partit à la hâte
avec ses deux filles superbement parées.
Lorsqu'il n'y eut plus personne à la maison, Cendrillon
alla sous le noisetier planté sur la tombe de sa mère
et cria




Petit arbre, ébranle-toi,
agite-toi,
jette de l'or et de l'argent sur moi. "
Alors l'oiseau lui
lança une robe d'or et d'argent, ainsi que des
pantoufles brodées de soie et d'argent. Elle mit la robe
en toute hâte et partit à la fête. Ni ses soeurs, ni
sa marâtre ne la reconnurent, et pensèrent que ce
devait être la fille d'un roi étranger, tant elle
était belle dans cette robe d'or. Elles ne songeaient
pas le moins du monde à Cendrillon et la croyaient au
logis, assise dans la saleté, a retirer les lentilles de
la cendre. Le fils du roi vint à sa rencontre, a prit
par la main et dansa avec elle. Il ne voulut même danser
avec nulle autre, si bien qu'il ne lui lâcha plus la
main et lorsqu'un autre danseur venait l'inviter, il lui
disait : " C'est ma cavalière ".
Elle dansa jusqu'au soir, et voulut alors rentrer. Le
fils du roi lui dit : " je m'en vais avec toi et
t'accompagne ", car il voulait voir à quelle
famille appartenait cette belle jeune fille. Mais elle
lui échappa et sauta dans le pigeonnier. Alors le prince
attendit l'arrivée du père et lui dit que la jeune
inconnue avait sauté dans le pigeonnier. "
Serait-ce Cendrillon? " se demanda le vieillard et
il fallut lui apporter une hache et une pioche pour qu'il
pût démolir le pigeonnier. Mais il n'y avait personne
dedans. Et lorsqu'ils entrèrent dans la maison,
Cendrillon était couchée dans la cendre avec ses
vêtements sales, et une petite lampe à huile brûlait
faiblement dans la cheminée; car Cendrillon avait
prestement sauté du pigeonnier par- derrière et couru
jusqu'au noisetier; là, elle avait retiré ses beaux
habits, les avait posés sur la tombe, et l'oiseau les
avait remportés; puis elle était allée avec son vilain
tablier gris se mettre dans les cendres de la cuisine.
Le jour suivant, comme la fête recommençait et que ses
parents et ses soeurs étaient de nouveau partis,
Cendrillon alla sous le noisetier et dit :




Petit arbre, ébranle-toi,
agite-toi,
jette de l'or et de l'argent sur moi. "
Alors l'oiseau lui
lança une robe encore plus splendide que celle de la
veille. Et quand elle parut à la fête dans cette
toilette, tous furent frappés de sa beauté. Le fils du
toi, qui avait attendu sa venue, la prit aussitôt par la
main et ne dansa qu'avec elle. Quand d'autres venaient
l'inviter, il leur disait : " C'est ma cavalière
". Le soir venu, elle voulut partir, et le fils du
roi la suivit, pour voir dans quelle maison elle entrait,
mais elle lui échappa et sauta dans le jardin derrière
sa maison. Il y avait là un grand et bel arbre qui
portait les poires les plus exquises, elle grirnpa entre
ses branches aussi agilement qu'un écureuil, et le
prince ne sut pas où elle était passée. Cependant il
attendit l'arrivée du père et lui dit :
- La jeune fille inconnue m'a échappé, et je crois
qu'elle a sauté sur le poirier.
" Serait-ce Cendrillon? " pensa le père qui
envoya chercher la hache et abattit l'arbre, mais il n'y
avait personne dessus. Et quand ils entrèrent dans la
cuisine, Cendrillon était couchée dans la cendre, tout
comme d'habitude, car elle avait sauté en bas de l'arbre
par l'autre côté, rapporté les beaux habits à
l'oiseau du noisetier et revêtu son vilain tablier gris.
Le troisième jour, quand ses parents et ses soeurs
furent partis, Cendrillon retourna sur la tombe de sa
mère et dit au noisetier :
" Petit arbre, ébranle-toi, agite-toi,
jette de l'or et de l'argent sur moi. "
Alors l'oiseau lui lança une robe qui était si
somptueuse et si éclatante qu'elle n'en avait encore
jamais vue de pareille, et les pantoufles étaient tout
en or. Quand elle arriva à la noce dans cette parure,
tout le monde fut interdit d'admiration. Seul le fils du
roi dansa avec elle, et si quelqu'un l'invitait, il
disait : " C'est ma cavalière ".
Quand ce fut le soir, Cendrillon voulut partir, et le
prince voulut l'accompagner, mais elle lui échappa si
vite qu'il ne put la suivre. Or le fils du roi avait eu
recours à une ruse : il avait fait enduire de poix tout
l'escalier, de sorte qu'en sautant pour descendre, la
jeune fille y -avait laissé sa pantoufle gauche
engluée. Le prince la ramassa, elle était petite et
mignonne et tout en or.
Le lendemain matin, il vint trouver le vieil homme avec
la pantoufle et lui dit :
- Nulle ne sera mon épouse que celle dont le pied
chaussera ce soulier d'or.
Alors les deux soeurs se réjouirent, car elles avaient
le pied joli. L'aînée alla dans sa chambre pour essayer
le soulier en compagnie de sa mère. Mais elle ne put y
faire entrer le gros orteil, car la chaussure tait trop
petite pour elle; alors sa mère lui tendit un couteau en
lui disant :
- Coupe-toi ce doigt; quand tu seras reine, tu
n’auras plus besoin d'aller à pied.
Alors la jeune fille se coupa l'orteil, fit entrer de
force son pied dans le soulier et, contenant sa douleur,
s'en alla trouver le fils du roi. Il la prit pour
fiancée, la mit sur son cheval et partit avec elle. Mais
il leur fallut passer devant la tornbe; les deux pet îts
pigeons s'y trouvaient, perchés sur le noisetier, et ils
crièrent :
" Ro cou-cou, roucou-cou et voyez là,
Dans la pantoufle, du sang il y a:
Bien trop petit était le soulier;
Encore au logis la vraie fiancée "
Alors il regarda le pied et vit que le sang en coulait.
Il fit faire demi-tour à son cheval, ramena la fausse
fiancée chez elle, dit que ce n'était pas la véritable
jeune fille et que l'autre soeur devait essayer le
soulier. Celle-ci alla dans sa chambre, fit entrer
l’orteil, mais son talon était trop grand. Alors sa
mère lui tendit un couteau en disant :
- Coupe-toi un bout de talon; quand tu seras reine, tu
n'auras plus besoin d'aller à pied.
La jeune fille se coupa un bout de talon, fit entrer de
force son pied dans le soulier et, contenant sa douleur,
s'en alla trouve le fils du roi. Il la prit alors pour
fiancée, la mit sur son cheval et partit avec elle.
Quand ils passèrent devant le noisetier, les deux petits
pigeons s'y trouvaient perchés et crièrent :




Roucou-cou, Roucou-cou et
voyez là,
Dans la pantoufle, du sang il y a:
Bien trop petit était le soulier;
Encore au logis la vraie fiancée."
Le prince regarda le
pied et vit que le sang coulait de la chaussure et
teintait tout de rouge les bas blancs. Alors il fit faire
demi-tour à son cheval, et ramena la fausse fiancée
chez elle.
Ce n'est toujours pas la bonne, dit-il, n'avez-vous point
d'autre fille?
-Non, dit le père, il n'y a plus que la fille de ma
défunte femme, une misérable Cendrillon malpropre,
c'est impossible qu'elle soit la fiancée que vous
cherchez.
Le fils du roi dit qu'il fallait la faire venir, mais la
mère répondit :
-Oh non! la pauvre est bien trop sale pour se montrer.
Mais il y tenait absolument et on dut appeler Cendrillon.
Alors elle se lava d'abord les mains et le visage, puis
elle vint s'incliner devant le fils du roi, qui lui
tendit le soulier d'or. Elle s'assit sur un escabeau,
retira son pied du lourd sabot de bois et le mit dans la
pantoufle qui lui allait comme un gant. Et quand elle se
redressa et que le fils du roi vit sa figure, il reconnut
la belle jeune fille avec laquelle il avait dansé et
s'écria :
- Voilà la vraie fiancée!
La belle-mère et les deux soeurs furent prises de peur
et devinrent blêmes de rage. Quant au prince, il prit
Cendrillon sur son cheval et partit avec elle. Lorsqu'ils
passèrent devant le noisetier, les deux petits pigeons
blancs crièrent :




"Rocoucou, Roucou-cou et
voyez là,
Dans la pantoufle, du sang plus ne verra
Point trop petit était le soulier,
Chez lui, il mène la vraie fiancée."
Et après ce
roucoulement, ils s'envolèrent tous deux et descendirent
se poser sur les épaules de Cendrillon, l'un à droite,
l'autre à gauche et y restèrent perchés.
Le jour où l'on devait célébrer son mariage avec le
fils du roi, ses deux perfides soeurs s'y rendirent avec
l'intention de s’insinuer dans ses bonnes grâces et
d'avoir part à son bonheur. Tandis que les fiancés se
rendaient à l’église, l’aînée marchait à
leur droite et la cadette à leur gauche : alors les
pigeons crevèrent un oeil à chacune celles. Puis, quand
ils s'en revinrent de l'église, l’aînée marchait
à leur gauche et la cadette à leur droite : alors les
pigeons crevèrent l'autre oeil à chacune d'elles. Et
c’est ainsi qu’en punition de leur méchanceté
et de leur perfidie, elles furent aveugles pour le
restant de leurs jours.

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مُساهمةموضوع: رد: Des CONTES à lire et à méditer   Des CONTES à lire et à méditer I_icon_minitimeالخميس 20 ديسمبر 2012, 23:15

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La Belle au Bois
Dormant.




Il était une fois un roi et
une reine. Chaque jour ils se disaient :
- Ah ! si seulement nous avions un enfant.
Mais d'enfant, point. Un jour que la reine était au bain,
une grenouille bondit hors de l'eau et lui dit:
- Ton voeu sera exaucé. Avant qu'une année ne soit passée,
tu mettras une fillette au monde.
Ce que la grenouille avait prédit arriva. La reine donna le
jour à une fille. Elle était si belle que le roi ne se
tenait plus de joie. Il organisa une grande fête. Il ne se
contenta pas d'y inviter ses parents, ses amis et
connaissances, mais aussi des fées afin qu'elles fussent
favorables à l'enfant. Il y en avait treize dans son
royaume. Mais, comme il ne possédait que douze assiettes
d'or pour leur servir un repas, l'une d'elles ne fut pas
invitée. La fête fut magnifique. Alors qu'elle touchait à
sa fin, les fées offrirent à l'enfant de fabuleux cadeaux :
l'une la vertu, l'autre la beauté, la troisième la richesse
et ainsi de suite, tout ce qui est désirable au monde.
Comme onze des fées venaient d'agir ainsi, la treizième
survint tout à coup. Elle voulait se venger de n'avoir pas
été invitée. Sans saluer quiconque, elle s'écria d'une
forte voix :
- La fille du roi, dans sa quinzième année, se piquera à
un fuseau et tombera raide morte.
Puis elle quitta la salle. Tout le monde fut fort effrayé.
La douzième des fées, celle qui n'avait pas encore formé
son voeu, s'avança alors. Et comme elle ne pouvait pas
annuler le mauvais sort, mais seulement le rendre moins
dangereux, elle dit :
- Ce ne sera pas une mort véritable, seulement un sommeil de
cent années dans lequel sera plongée la fille du roi.
Le roi, qui aurait bien voulu préserver son enfant adorée
du malheur, ordonna que tous les fuseaux fussent brûlés
dans le royaume. Cependant, tous les dons que lui avaient
donnés les fées s'épanouissaient chez la jeune fille. Elle
était si belle, si vertueuse, si gentille et si raisonnable
que tous ceux qui la voyaient l'aimaient.
Il advint que le jour de sa quinzième année, le roi et la
reine quittèrent leur demeure. La jeune fille resta seule au
château. Elle s'y promena partout, visitant les salles et
les chambres à sa fantaisie. Finalement, elle entra dans une
vieille tour. Elle escalada l'étroit escalier en colimaçon
et parvint à une petite porte. Dans la serrure, il y avait
une clé rouillée. Elle la tourna. La porte s'ouvrit
brusquement. Une vieille femme filant son lin avec
application, était assise dans une petite chambre.
- Bonjour, grand-mère, dit la jeune fille. Que fais-tu là ?
- Je file, dit la vieille en branlant la tête.
- Qu'est-ce donc que cette chose que tu fais bondir si
joyeusement, demanda la jeune fille.
Elle s'empara du fuseau et voulut filer à son tour. À peine
l'eut-elle touché que le mauvais sort s'accomplit : elle se
piqua au doigt.
À l'instant même, elle s'affaissa sur un lit qui se
trouvait là et tomba dans un profond sommeil. Et ce sommeil
se répandit sur l'ensemble du château. Le roi et la reine,
qui venaient tout juste de revenir et pénétraient dans la
grande salle du palais, s'endormirent. Et avec eux, toute la
Cour. Les chevaux s'endormirent dans leurs écuries, les
chiens dans la cour, les pigeons sur le toit, les mouches
contre les murs. Même le feu qui brûlait dans l'âtre
s'endormit et le rôti s'arrêta de rôtir. Le cuisinier, qui
était en train de tirer les cheveux du marmiton parce qu'il
avait raté un plat, le lâcha et s'endormit. Et le vent
cessa de souffler. Nulle feuille ne bougea plus sur les
arbres devant le château.
Tout autour du palais, une hale d'épines se mit à pousser,
qui chaque jour devint plus haute et plus touffue. Bientôt,
elle cerna complètement le château, jusqu'à ce qu'on n'en
vît plus rien, même pas le drapeau sur le toit.
Dans le pays, la légende de la Belle au Bois Dormant - c'est
ainsi que fut nommée la fille du roi, - se répandait. De
temps en temps, des fils de roi s'approchaient du château et
tentaient d'y pénétrer à travers l'épaisse muraille
d'épines. Mais ils n'y parvenaient pas. Les épines se
tenaient entre elles, comme par des mains. Les jeunes princes
y restaient accrochés, sans pouvoir se détacher et
mouraient là, d'une mort cruelle.
Au bout de longues, longues années, le fils d'un roi passa
par le pays. Un vieillard lui raconta l'histoire de la haie
d'épines. Derrière elle, il devait y avoir un château dans
lequel dormait, depuis cent ans, la merveilleuse fille d'un
roi, appelée la Belle au Bois Dormant. Avec elle, dormaient
le roi, la reine et toute la Cour. Le vieil homme avait aussi
appris de son grand-père que de nombreux princes étaient
déjà venus qui avaient tenté de forcer la hale d'épines ;
mais ils y étaient restés accrochés et y étaient morts
d'une triste mort. Le jeune homme dit alors :
- Je n'ai peur de rien, je vais y aller. Je veux voir la
Belle au Bois Dormant.
Le bon vieillard voulut l'en empêcher, mais il eut beau
faire, le prince ne l'écouta pas.
Or, les cent années étaient justement écoulées et le jour
était venu où la Belle au Bois Dormant devait se
réveiller. Lorsque le fils du roi s'approcha de la haie
d'épines, il vit de magnifiques fleurs qui s'écartaient
d'elles-mêmes sur son passage et lui laissaient le chemin.
Derrière lui, elles reformaient une haie. Dans le château,
il vit les chevaux et les chiens de chasse tachetés qui
dormaient. Sur le toit, les pigeons se tenaient la tête sous
l'aile. Et lorsqu'il pénétra dans le palais, il vit les
mouches qui dormaient contre les murs. Le cuisinier, dans la
cuisine, avait encore la main levée comme s'il voulait
attraper le marmiton et la bonne était assise devant une
poule noire qu'elle allait plumer. En haut, sur les marches
du trône, le roi et la reine étaient endormis. Le prince
poursuivit son chemin et le silence était si profond qu'il
entendait son propre souffle. Enfin, il arriva à la tour et
poussa la porte de la petite chambre où dormait la Belle.
Elle était là, si jolie qu'il ne put en détourner le
regard. Il se pencha sur elle et lui donna un baiser. Alors,
la Belle au Bois Dormant s'éveilla, ouvrit les yeux et le
regarda en souriant.
Ils sortirent tous deux et le roi s'éveilla à son tour, et
la reine, et toute la Cour. Et tout le monde se regardait
avec de grand yeux. Dans les écuries, les chevaux se
dressaient sur leurs pattes et s'ébrouaient les chiens de
chasse bondirent en remuant la queue. Sur le toit, les
pigeons sortirent la tête de sous leurs ailes, regardèrent
autour d'eux et s'envolèrent vers la campagne. Les mouches,
sur les murs, reprirent leur mouvement ; dans la cuisine, le
feu s'alluma, flamba et cuisit le repas. Le rôti se remit à
rissoler ; le cuisinier donna une gifle au marmiton, si fort
que celui-ci en cria, et la bonne acheva de plumer la poule.
Le mariage du prince et de la Belle au Bois Dormant fut
célébré avec un faste exceptionnel. Et ils vécurent
heureux jusqu'à leur mort.


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Blanche-Neige

Cela se
passait en plein hiver et les flocons de neige tombaient du
ciel comme un duvet léger. Une reine était assise à sa
fenêtre encadrée de bois d'ébène et cousait. Tout en
tirant l'aiguille, elle regardait voler les blancs flocons.
Elle se piqua au doigt et trois gouttes de sang tombèrent
sur la neige. Ce rouge sur ce blanc faisait si bel effet
qu'elle se dit : Si seulement j'avais un enfant aussi blanc
que la neige, aussi rose que le sang, aussi noir que le bois
de ma fenêtre ! Peu de temps après, une fille lui naquit ;
elle était blanche comme neige, rose comme sang et ses
cheveux étaient noirs comme de l'ébène. On l'appela
Blanche-Neige. Mais la reine mourut en lui donnant le jour.
Au bout d'une année, le roi épousa une autre femme. Elle
était très belle ; mais elle était fière et vaniteuse et
ne pouvait souffrir que quelqu'un la surpassât en beauté.
Elle possédait un miroir magique. Quand elle s'y regardait
en disant :

Miroir, miroir joli,
Qui est la plus belle au pays ?


Le miroir répondait :

Madame la reine, vous
êtes la plus belle au pays.


Et elle était contente.
Elle savait que le miroir disait la vérité. Blanche-Neige,
cependant, grandissait et devenait de plus en plus belle.
Quand elle eut atteint ses dix-sept ans elle était déjà
plus jolie que le jour et plus belle que la reine elle-même.
Un jour que celle-ci demandait au miroir :


Miroir, miroir joli,
Qui est la plus belle au pays ?


Celui-ci répondit :

Madame la reine, vous
êtes la plus belle ici
Mais Blanche-Neige est encore mille fois plus belle.


La reine en fut
épouvantée. Elle devint jaune et verte de jalousie. À
partir de là, chaque fois qu'elle apercevait Blanche-Neige,
son cœur se retournait dans sa poitrine tant elle
éprouvait de haine à son égard. La jalousie et l'orgueil
croissaient en elle comme mauvaise herbe. Elle en avait perdu
le repos, le jour et la nuit. Elle fit venir un chasseur et
lui dit :
- Emmène l'enfant dans la forêt ! je ne veux plus la voir.
Tue-la et rapporte-moi pour preuve de sa mort ses poumons et
son foie.
Le chasseur obéit et conduisit Blanche-Neige dans le bois.
Mais quand il eut dégainé son poignard pour en percer son
cœur innocent, elle se mit à pleurer et dit :
- 0, cher chasseur, laisse-moi la vie ! je m'enfoncerai au
plus profond de la forêt et ne rentrerai jamais à la
maison.
Et parce qu'elle était belle, le chasseur eut pitié d'elle
et dit :
- Sauve-toi, pauvre enfant !
Les bêtes de la forêt auront tôt fait de te dévorer !
songeait-il. Et malgré tout, il se sentait soulagé de ne
pas avoir dû la tuer. Un marcassin passait justement. Il le
tua de son poignard, prit ses poumons et son foie et les
apporta à la reine comme preuves de la mort de
Blanche-Neige. Le cuisinier reçut ordre de les apprêter et
la méchante femme les mangea, s'imaginant qu'ils avaient
appartenu à Blanche-Neige.
La pauvre petite, elle, était au milieu des bois, toute
seule. Sa peur était si grande qu'elle regardait toutes les
feuilles de la forêt sans savoir ce qu'elle allait devenir.
Elle se mit à courir sur les cailloux pointus et à travers
les épines. Les bêtes sauvages bondissaient autour d'elle,
mais ne lui faisaient aucun mal. Elle courut jusqu'au soir,
aussi longtemps que ses jambes purent la porter. Elle
aperçut alors une petite maisonnette et y pénétra pour s'y
reposer. Dans la maisonnette, tout était minuscule, gracieux
et propre. On y voyait une petite table couverte d'une nappe
blanche, avec sept petites assiettes et sept petites
cuillères, sept petites fourchettes et sept petits couteaux,
et aussi sept petits gobelets. Contre le mur, il y avait sept
petits lits alignés les uns à côté des autres et
recouverts de draps tout blancs. Blanche-Neige avait si faim
et si soif qu'elle prit dans chaque assiette un peu de
légumes et de pain et but une goutte de vin dans chaque
gobelet : car elle ne voulait pas manger la portion tout
entière de l'un des convives. Fatiguée, elle voulut ensuite
se coucher. Mais aucun des lis ne lui convenait ; l'un était
trop long, l'autre trop court. Elle les essaya tous. Le
septième, enfin, fut à sa taille. Elle s'y allongea, se
confia à Dieu et s'endormit.
Quand la nuit fut complètement tombée, les propriétaires
de la maisonnette arrivèrent. C'était sept nains qui, dans
la montagne, travaillaient à la mine. Ils allumèrent leurs
sept petites lampes et quand la lumière illumina la pièce,
ils virent que quelqu'un y était venu, car tout n'était
plus tel qu'ils l'avaient laissé.
- Le premier dit : Qui s'est assis sur ma petite chaise ?
- Le deuxième : Qui a mangé dans ma petite assiette ?
- Le troisième : Qui a pris de mon pain ?
- Le quatrième : Qui a mangé de mes légumes ?
- Le cinquième : Qui s'est servi de ma fourchette ?
- Le sixième : Qui a coupé avec mon couteau ?
- Le septième : Qui a bu dans mon gobelet ?
Le premier, en se retournant, vit que son lit avait été
dérangé.
- Qui a touché à mon lit ? dit-il.
Les autres s'approchèrent en courant et chacun s'écria :
- Dans le mien aussi quelqu'un s'est couché !
Mais le septième, quand il regarda son lit, y vit
Blanche-Neige endormie. Il appela les autres, qui vinrent
bien vite et poussèrent des cris étonnés. Ils prirent
leurs sept petites lampes et éclairèrent le visage de
Blanche-Neige.
- Seigneur Dieu ! Seigneur Dieu ! s'écrièrent-ils ; que
cette enfant est jolie !
Ils en eurent tant de joie qu'ils ne l'éveillèrent pas et
la laissèrent dormir dans le petit lit. Le septième des
nains coucha avec ses compagnons, une heure avec chacun, et
la nuit passa ainsi.
Au matin, Blanche-Neige s'éveilla. Quand elle vit les sept
nains, elle s'effraya. Mais ils la regardaient avec amitié
et posaient déjà des questions :
- Comment t'appelles-tu ?
- Je m'appelle Blanche-Neige, répondit-elle.
- Comment es-tu venue jusqu'à nous ?
Elle leur raconta que sa belle-mère avait voulu la faire
tuer, mais que le chasseur lui avait laissé la vie sauve et
qu'elle avait ensuite couru tout le jour jusqu'à ce qu'elle
trouvât cette petite maison. Les nains lui dirent :
- Si tu veux t'occuper de notre ménage, faire à manger,
faire les lits, laver, coudre et tricoter, si tu tiens tout
en ordre et en propreté, tu pourras rester avec nous et tu
ne manqueras de rien.
- D'accord, d'accord de tout mon cœur, dit
Blanche-Neige.
Et elle resta auprès d'eux. Elle s'occupa de la maison. le
matin, les nains partaient pour la montagne où ils
arrachaient le fer et l'or ; le soir, ils s'en revenaient et
il fallait que leur repas fût prêt. Toute la journée, la
jeune fille restait seule ; les bons petits nains l'avaient
mise en garde :
- Méfie-toi de ta belle-mère ! Elle saura bientôt que tu
es ici ; ne laisse entrer personne !
La reine, cependant, après avoir mangé les poumons et le
foie de Blanche-Neige, s'imaginait qu'elle était redevenue
la plus belle de toutes. Elle se mit devant son miroir et
demanda :


Miroir, miroir joli,
Qui est la plus belle au pays ?


Le miroir répondit :

Madame la reine, vous
êtes la plus belle ici,
Mais, par-delà les monts d'airain,
Auprès des gentils petits nains,
Blanche-Neige est mille fois plus belle.


La reine en fut bouleversée
; elle savait que le miroir ne pouvait mentir. Elle comprit
que le chasseur l'avait trompée et que Blanche-Neige était
toujours en vie. Elle se creusa la tête pour trouver un
nouveau moyen de la tuer car aussi longtemps qu'elle ne
serait pas la plus belle au pays, elle savait que la jalousie
ne lui laisserait aucun repos. Ayant finalement découvert un
stratagème, elle se farda le visage et s'habilla comme une
vieille marchande ambulante. Elle était méconnaissable.
Ainsi déguisée, elle franchit les sept montagnes derrière
lesquelles vivaient les sept nains. Elle frappa à la porte
et dit :
- J'ai du beau, du bon à vendre, à vendre !
Blanche-Neige regarda par la fenêtre et dit :
- Bonjour, cher Madame, qu'avez-vous à vendre ?
- De la belle, de la bonne marchandise, répondit-elle, des
corselets de toutes les couleurs.
Elle lui en montra un tressé de soie multicolore.
« Je peux bien laisser entrer cette honnête femme ! » se
dit Blanche-Neige. Elle déverrouilla la porte et acheta le
joli corselet.
- Enfant ! dit la vieille. Comme tu t'y prends ! Viens, je
vais te l'ajuster comme il faut !
Blanche-Neige était sans méfiance. Elle se laissa passer le
nouveau corselet. Mais la vieille serra rapidement et si fort
que la jeune fille perdit le souffle et tomba comme morte.
- Et maintenant, tu as fini d'être la plus belle, dit la
vieille en s'enfuyant.
Le soir, peu de temps après, les sept nains rentrèrent à
la maison. Quel effroi fut le leur lorsqu'ils virent leur
chère Blanche-Neige étendue sur le sol, immobile et comme
sans vie ! Ils la soulevèrent et virent que son corselet la
serrait trop. Ils en coupèrent vite le cordonnet. La jeune
fille commença à respirer doucement et, peu à peu, elle
revint à elle. Quand les nains apprirent ce qui s'était
passé, ils dirent :
- La vieille marchande n'était autre que cette mécréante
de reine. Garde-toi et ne laisse entrer personne quand nous
ne serons pas là !
La méchante femme, elle, dès son retour au château,
s'était placée devant son miroir et avait demandé :


Miroir, Miroir joli,
Qui est la plus belle au pays ?


Une nouvelle fois, le miroir
avait répondu :


Madame la reine, vous
êtes la plus belle ici.
Mais, par-delà les monts d'airain,
Auprès des gentils petits nains,
Blanche-Neige est mille fois plus belle.


Quand la reine entendit ces
mots, elle en fut si bouleversée qu'elle sentit son
cœur étouffer. Elle comprit que Blanche-Neige avait
recouvré la vie.
- Eh bien ! dit-elle, je vais trouver quelque moyen qui te
fera disparaître à tout jamais !
Par un tour de sorcellerie qu'elle connaissait, elle
empoisonna un peigne. Elle se déguisa à nouveau et prit
l'aspect d'une autre vieille femme.
Elle franchit ainsi les sept montagnes en direction de la
maison des sept nains, frappa à la porte et cria :
- Bonne marchandise à vendre !
Blanche-Neige regarda par la fenêtre et dit :
- Passez votre chemin ! je n'ai le droit d'ouvrir à
quiconque.
- Mais tu peux bien regarder, dit la vieille en lui montrant
le peigne empoisonné. Je vais te peigner joliment.
La pauvre Blanche-Neige ne se douta de rien et laissa faire
la vieille ; à peine le peigne eut-il touché ses cheveux
que le poison agit et que la jeune fille tomba sans
connaissance.
- Et voilà ! dit la méchante femme, c'en est fait de toi,
prodige de beauté !
Et elle s'en alla. Par bonheur, le soir arriva vite et les
sept nains rentrèrent à la maison. Quand ils virent
Blanche-Neige étendue comme morte sur le sol, ils songèrent
aussitôt à la marâtre, cherchèrent et trouvèrent le
peigne empoisonné. Dès qu'ils l'eurent retiré de ses
cheveux, Blanche-Neige revint à elle et elle leur raconta ce
qui s'était passé. Ils lui demandèrent une fois de plus
d'être sur ses gardes et de n'ouvrir à personne.
Rentrée chez elle, la reine s'était placée devant son
miroir et avait demandé :


Miroir, miroir joli,
Qui est la plus belle au Pays ?


Comme la fois précédente,
le miroir répondit :


Madame la reine, vous
êtes la plus belle ici.
Mais, par-delà les monts d'airain,
Auprès des gentils petits nains,
Blanche-Neige est mille fois plus belle.


Quand la reine entendit
cela, elle se mit à trembler de colère.
- Il faut que Blanche-Neige meure ! s'écria-t-elle,
dussé-je en périr moi-même !
Elle se rendit dans une chambre sombre et isolée où
personne n'allait jamais et y prépara une pomme
empoisonnée. Extérieurement, elle semblait belle, blanche
et rouge, si bien qu'elle faisait envie à quiconque la
voyait ; mais il suffisait d'en manger un tout petit morceau
pour mourir.
Quand tout fut prêt, la reine se farda le visage et se
déguisa en paysanne. Ainsi transformée, elle franchit les
sept montagnes pour aller chez les sept nains. Elle frappa à
la porte. Blanche-Neige se pencha à la fenêtre et dit :
- Je n'ai le droit de laisser entrer quiconque ici ; les sept
nains me l'ont interdit.
- D'accord ! répondit la paysanne. J'arriverai bien à
vendre mes pommes ailleurs ; mais je vais t'en offrir une.
- Non, dit Blanche-Neige, je n'ai pas le droit d'accepter
quoi que ce soit.
- Aurais-tu peur d'être empoisonnée ? demanda la vieille.
Regarde : je partage la pomme en deux ; tu mangeras la
moitié qui est rouge, moi, celle qui est blanche.
La pomme avait été traitée avec tant d'art que seule la
moitié était empoisonnée. Blanche-Neige regarda le fruit
avec envie et quand elle vit que la paysanne en mangeait,
elle ne put résister plus longtemps. Elle tendit la main et
prit la partie empoisonnée de la pomme. À peine y eut-elle
mis les dents qu'elle tomba morte sur le sol. La reine la
regarda de ses yeux méchants, ricana et dit :
- Blanche comme neige, rose comme sang, noir comme ébène !
Cette fois-ci, les nains ne pourront plus te réveiller !
Et quand elle fut de retour chez elle, et demanda au miroir :


Miroir, miroir joli,
Qui est la plus belle au pays ?


Celui-ci répondit enfin :

Madame la reine, vous
êtes la plus belle au pays.


Et son cœur jaloux
trouva le repos, pour autant qu'un cœur jaloux puisse le
trouver.
Quand, au soir, les petits nains arrivèrent chez eux, ils
trouvèrent Blanche-Neige étendue sur le sol, sans souffle.
Ils la soulevèrent, cherchèrent s'il y avait quelque chose
d'empoisonné, défirent son corselet, coiffèrent ses
cheveux, la lavèrent avec de l'eau et du vin. Mais rien n'y
fit : la chère enfant était morte et morte elle restait.
Ils la placèrent sur une civière, s'assirent tous les sept
autour d'elle et pleurèrent trois jours durant. Puis ils se
préparèrent à l'enterrer. Mais elle était restée
fraîche comme un être vivant et ses jolies joues étaient
roses comme auparavant.
Ils dirent :
- Nous ne pouvons la mettre dans la terre noire.
Ils fabriquèrent un cercueil de verre transparent où on
pourrait la voir de tous les côtés, l'y installèrent et
écrivirent dessus son nom en lettres d'or, en ajoutant
qu'elle était fille de roi. Ils portèrent le cercueil en
haut de la montagne et l'un d'eux, sans cesse, monta la garde
auprès de lui.
Longtemps Blanche-Neige resta ainsi dans son cercueil
toujours aussi jolie. Il arriva qu'un jour un prince qui
chevauchait par la forêt s'arrêta à la maison des nains
pour y passer la nuit. Il vit le cercueil au sommet de la
montagne, et la jolie Blanche-Neige. Il dit aux nains :
- Laissez-moi le cercueil ; je vous en donnerai ce que vous
voudrez.
Mais les nains répondirent :
- Nous ne vous le donnerons pas pour tout l'or du monde.
Il dit :
- Alors donnez-le-moi pour rien ; car je ne pourrai plus
vivre sans voir Blanche-Neige ; je veux lui rendre honneur et
respect comme à ma bien-aimée.
Quand ils entendirent ces mots, les bons petits nains furent
saisis de compassion et ils lui donnèrent le cercueil. Le
prince le fit emporter sur les épaules de ses serviteurs.
Comme ils allaient ainsi, l'un d'eux buta sur une souche. La
secousse fit glisser hors de la gorge de Blanche-Neige le
morceau de pomme empoisonnée qu'elle avait mangé. Bientôt
après, elle ouvrit les yeux, souleva le couvercle du
cercueil et se leva. Elle était de nouveau vivante !
- Seigneur, où suis-je ? demanda-t-elle.
- Auprès de moi, répondit le prince, plein d'allégresse.
Il lui raconta ce qui s'était passé, ajoutant :
- Je t'aime plus que tout au monde ; viens avec moi, tu
deviendras ma femme.
Blanche-Neige accepta. Elle l'accompagna et leurs noces
furent célébrées avec magnificence et splendeur.
La méchante reine, belle-mère de Blanche-Neige, avait
également été invitée au mariage. Après avoir revêtu
ses plus beaux atours, elle prit place devant le miroir et
demanda :


Miroir, miroir joli,
Qui est la plus belle au pays ?


Le miroir répondit :

Madame la reine, vous
êtes la plus belle ici,
Mais la jeune souveraine est mille fois plus belle.


La méchante femme proféra
un affreux juron et elle eut si peur, si peur qu'elle en
perdit la tête.

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مُساهمةموضوع: رد: Des CONTES à lire et à méditer   Des CONTES à lire et à méditer I_icon_minitimeالخميس 20 ديسمبر 2012, 23:18

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Le Pauvre et le Riche
Conte de Grimm.




Il y a bien longtemps, alors que le
bon Dieu voyageait encore lui-même sur terre parmi les
hommes, il se trouva qu'un soir il se sentit fatigué et que
la nuit le surprit avant qu'il fût arrivé à une auberge.
De chaque côté de la route se trouvait une maison, l'une
grande et belle, l'autre petite et d'aspect misérable ; la
grande appartenait à un riche, la petite à un pauvre. Le
Seigneur se dit : " Je ne serai pas une charge pour le
riche ; c'est chez lui que je vais passer la nuit ".
Quand le riche entendit frapper à sa porte, il ouvrit la
fenêtre et demanda à l'étranger ce qu'il voulait. Le
Seigneur répondit :
- Je vous prie de m'accorder l'hospitalité.
Le riche examina le voyageur de la tête aux pieds et comme
Dieu portait de méchants vêtements et n'avait pas l'air
d'avoir beaucoup d'argent dans ses poches, il secoua la tête
et dit :
- Je ne peux pas vous recevoir. Mes chambres sont pleines de
légumes et de graines et si je devais héberger tous ceux
qui frappent à ma porte, il ne me resterait plus qu'à
prendre moi-même la sébile du mendiant. Cherchez ailleurs
où passer la nuit.
Sur quoi, il ferme sa fenêtre et plante là le bon Dieu.
Lequel lui tourne le dos et traverse la route pour aller vers
la petite maison. À peine eut-il frappé que déjà le
pauvre ouvrait sa porte et priait le voyageur d'entrer.
- Passez la nuit chez moi, dit-il ; il fait déjà sombre et
vous ne pouvez plus poursuivre votre chemin aujourd'hui.
Cette attitude plut au bon Dieu et il entra. La femme du
pauvre lui tendit la main, lui souhaita la bienvenue et, lui
dit de s'installer à son aise et de se servir, qu'ils ne
possédaient pas grand-chose, mais ce qu'ils avaient, ils le
donnaient de bon cœur. Elle mit des pommes de terre à
cuire et alla traire la chèvre pour pouvoir ajouter un peu
de lait au repas. Quand la table fut mise, le bon Dieu y prit
place et mangea avec eux ; la maigre chère qu'on lui offrait
lui plut parce que ses hôtes avaient d'avenantes figures.
Quand ils eurent fini de manger et que le temps fut venu de
se coucher, la femme appela discrètement son mari et lui dit
:
- Écoute voir, mon cher mari, nous allons nous installer une
couche par terre pour cette nuit de façon que le pauvre
voyageur puisse prendre notre lit et s'y reposer ; il a
marché tout le jour , il y a de quoi être fatigué. - De
bon cœur, répondit-il ; je vais le lui proposer.
Il s'approche du bon Dieu et le prie, s'il en est d'accord,
de se coucher dans leur lit pour y détendre convenablement
ses membres. Le bon Dieu ne voulait pas priver les deux vieux
de leur lit. Mais ils n'en démordaient pas et, à la fin, il
dut y consentir. Quant à eux, il se préparèrent une couche
à même le sol.
Le lendemain, ils se levèrent avant le jour et
confectionnèrent pour leur hôte un petit déjeuner aussi
bon qu'ils en avaient les moyens. Quand le soleil pénétra
par leur petite fenêtre et que le bon Dieu se fut levé, il
mangea de nouveau en leur compagnie et s'apprêta à
reprendre la route. Au moment de passer la porte, il se
retourna et dit :
- Parce que vous avez été compatissants et pieux, faites
trois vœux ; je les exaucerai.
Le pauvre dit alors :
- Que pourrais-je souhaiter d'autres que la félicité
éternelle et, tant que nous vivrons, la santé pour nous
deux et l'assurance d'avoir toujours notre pain quotidien ;
je n'ai pas de troisième vœu à formuler.
Le bon Dieu dit :
- Ne souhaites-tu pas avoir une nouvelle maison à la place
de l'ancienne ?
- Oh ! oui, dit l'homme si je pouvais également obtenir
cela, j'en serais heureux.
Le Seigneur exauça leurs vœux. Il transforma leur
vieille maison en une neuve, leur donna une dernière
bénédiction et s'en fut.
Quand le riche se leva, il faisait déjà grand jour. Il se
mit à la fenêtre et aperçut, en face de chez lui, une
jolie maison neuve, avec des tuiles rouges, à l'endroit où,
jusque-là, se trouvait une simple hutte. Il ouvrit de grands
yeux, appela sa femme et dit :
- Dis-moi, que s'est-il passé ? Hier soir encore il y avait
là une vieille et misérable cabane ; aujourd'hui, on y voit
une belle maison neuve. Vas-y et tâche de savoir comment
cela s'est fait.
La femme y alla et demanda au pauvre ce qui s'était passé.
Il lui raconta :
- Hier soir est arrivé un voyageur qui cherchait un toit
pour la nuit ; ce matin, au moment de nous quitter, il nous a
offert d'exaucer trois vœux : la félicité éternelle,
la santé sur cette terre et le pain quotidien et,
finalement, par-dessus le marché, une maison nouvelle à la
place de l'ancienne.
La femme du riche se hâta de rentrer chez elle et expliqua
tout à son mari. Celui-ci lui dit :
- Je me battrais ! Si seulement j'avais su ça ! L'étranger
était d'abord venu chez nous pour y passer la nuit mais je
l'ai renvoyé.
- Dépêche-toi, dit la femme, prends ton cheval, rattrape
l'homme et il exaucera trois vœux pour toi aussi.
Le riche suivit ce judicieux conseil, fila à toute vitesse
sur son cheval et rattrapa le bon Dieu. Il lui parla avec
amabilité et astuce, lui demanda de ne pas lui en vouloir de
ne pas l'avoir laissé entrer ; il avait cherché la clé de
la maison et pendant ce temps le cher hôte était déjà
parti ; s'il repassait un jour par là, il fallait absolument
qu'il vint chez lui.
- Oui, répondit le bon Dieu, si je repasse par ici sur le
chemin du retour, je le ferai.
Le riche lui demanda alors s'il ne pourrait pas former trois
vœux comme son voisin. Oui, lui répondit le bon Dieu,
il pouvait certes le faire ; mais cela ne serait pas bon pour
lui ; il valait mieux s'en abstenir. Le riche dit qu'il
trouverait bien quelque chose qui servirait à son bonheur
s'il était sûr que cela se réaliserait. Le bon Dieu dit
alors :
- Rentre chez toi et que les trois vœux que tu feras se
réalisent.
Le riche avait obtenu ce qu'il voulait. Il prit le chemin de
sa maison tout en songeant à ce qu'il pourrait bien
demander. Comme il méditait ainsi en laissant à son cheval
la bride sur le cou, celui-ci se mit à gambader, si bien que
l'homme en était sans cesse troublé et qu'il n'arrivait pas
à concentrer son esprit. Il toucha le cheval de la main et
dit :
- Tiens-toi tranquille !
Mais l'animal continuait à faire ses fariboles. Le riche
finit par s'énerver et s'écria dans son impatience :
- Je voudrais que tu te rompes le cou !
À peine avait-il prononcé ces mots que, vlan ! le voilà
par terre, le cheval mort à côté de lui ; son premier
vœu était exaucé. Comme il était avare de nature, il
ne voulut pas abandonner la selle. Il coupa le harnais et la
mit sur son dos en reprenant sa route à pied. « Il me reste
encore deux vœux », se disait-il pour se consoler.
Comme il marchait ainsi sur la route poudreuse et que le
soleil de midi commençait à brûler, il eut chaud et se
sentit de mauvaise humeur ; la selle lui blessait le dos et
il n'avait toujours pas trouvé ce qu'il pourrait souhaiter.
« Même si je me souhaite toutes les richesses et tous les
trésors de la terre, se disait-il en lui-même, il me
viendra par la suite toutes sortes d'autres envies, je le
sais d'avance ; il faut que je m'arrange de telle sorte qu'il
ne me reste rien d'autre à souhaiter. » Et il soupira :
- Ah ! si j'étais un paysan bavarois libre de formuler trois
vœux, je saurais que faire : Je souhaiterais de la
bière d'abord de la bière autant que je pourrais en boire
en second lieu ; et encore un tonneau de bière par-dessus le
marché, comme troisième vœu.
Parfois, il croyait avoir trouvé, mais tout de suite après
il pensait que cela ne suffisait pas. Il lui vint tout à
coup à l'esprit que sa femme avait bien de la chance d'être
à la maison dans sa chambre fraîche, en train de manger de
bon appétit. Cette pensée l'irrita et, sans s'en rendre
compte, il dit :
- Je voudrais qu'elle soit assise sur cette selle et ne
puisse plus en descendre !
À peine avait-il dit ces mots que la selle disparaissait de
son dos et il s'aperçut que son deuxième vœu avait
été exaucé. Il commença alors à avoir vraiment chaud ;
il se mit à courir avec l'intention de rentrer vite chez lui
et de s'asseoir tout seul dans sa chambre pour y réfléchir
à quelque chose de considérable pour son troisième
vœu. Quand il arriva à la maison et ouvrit la porte, il
vit sa femme au milieu de la pièce, assise sur la selle, ne
pouvant en descendre, gémissant et criant. Il lui dit :
- Je vais te satisfaire ; je vais souhaiter pour toi toutes
les richesses de la terre, mais reste assise où tu es.
Elle le traita d'animal et dit :
- À quoi me serviront toutes les richesses du monde si je
reste assise sur cette selle ; tu as souhaité que j'y aille
tu dois maintenant m'aider à en descendre.
Qu'il le voulût ou non, il lui fallut former le vœu
qu'elle soit débarrassée de la selle et puisse en
redescendre. Et aussitôt il fut exaucé. Il n'avait ainsi
récolté dans l'affaire que du mécontentement, de la peine,
des injures et la mort de son cheval. Les pauvres, eux,
vécurent heureux, tranquilles et pieux jusqu'à leur sainte
mort.


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