La solitude peut se définir comme un éloignement – provisoire ou définitif – des autres. Elle apparaît en premier lieu comme un sentiment que l’on éprouve. De temps en temps elle ne fait pas de mal, mais prolongée, elle est nuisible.
Chacun de nous recherche des moments de solitude : soit un repos du corps, une détende, soit pour favoriser la réflexion.
La solitude a certes ses charmes, mais, en définitive, est-elle à rechercher ? Est-elle salutaire ou néfaste aux hommes ?
Les attraits de la solitude à certains moments de notre existence sont indéniables. Elle nous apporte le repos et la détente. On y trouve une sensation de délivrance et de liberté. Grâce à elle, on échappe aux contraintes, aux mensonges, au souci des attitudes que l’on a quand on est avec les autres. Il est agréable de réfléchir tout à son aise. On a parfois besoin de connaître le calme physique et mental.
Le travailleur aussi, surtout le travailleur intellectuel, s’en accommode bien. Le savant qui se livre dans son laboratoire à la recherche scientifique a son esprit absorbé de sorte qu’il ne peut et ne veut penser à rien d’autre. La distraction est l’ennemi de l’observation.
La solitude convient aussi à qui veut rester seul avec soi pour se consacrer à soi. Elle permet la méditation et peut donc contribuer à la connaissance de soi.
La solitude est le lieu d’élection de l’artiste créateur tel que le peintre,le sculpteur, le romancier et le musicien. Elle est propice à la concentration et par là à l’inspiration.
Il est malsain de tenter de s’arracher à la société. On ne peut pas concevoir l’homme sans elle, étranger à une vie familiale, scolaire, professionnelle, mondaine, civique. L’homme est un être social, il a besoin de communiquer,il est fait pour et par cette vie de relations ; il doit prendre conscience qu’il a un rôle à assumer dans la communauté humaine dont il est membre ; une de ses tâches essentielles est d’y participer par la pensée et par l’action. Etre seul ? Oui, mais pas trop. L’homme est fait pour vivre en société et ne doit user de l’isolement qu’avec précaution. Autrement, il risque de s’étioler, de se scléroser. La solitude mènerait aisément à la folie et à la mort. L’homme solitaire éprouve de l’ennui, de la peur et de la tristesse. Celui qui vit toujours seul est un être égoïste, possessif, orgueilleux.
Le sentiment d’isolement est une illusion car nous sommes inséparables de notre entourage, par l’interaction avec le monde ou les relations antagonistes avec autrui. C’est en étant sociables que l’individu peut se perfectionner en corrigeant ses défauts car il peut se comparer aux autres.
Plusieurs personnes préfèrent vivre seuls car elles pensent que la solitude leur permet de bien réfléchir et d’être libéré de toute contrainte et de toute agitation. Elles se sentent libres et goûtent les moments de solitude. Aussi sont-elles en sécurité lorsqu’elles vivent loin des méfaits des hommes.
Courte, la solitude est un bienfait, prolongée, elle devient néfaste.