Au cinéma, le
flashback ou le
retour en arrière est un procédé d'inversion, qui, dans la continuité narrative, fait intervenir une scène qui s'est déroulée avant l'action en cours ou principale. Cet effet s'appelle aussi
rétrospective au Canada, et
analepse en langage technique.
Ce procédé est la plupart du temps utilisé pour apporter au spectateur des éléments nécessaires à la compréhension de l'action en cours. Mais il peut également être utilisé à des fins poétiques, humoristiques, etc.
La principale difficulté pour le
réalisateur est de faire comprendre au spectateur que la scène se situe dans le passé. Mais il dispose de plusieurs moyens pour y parvenir : les costumes, comme dans
Le Parrain, 2e partie de
Francis Ford Coppola, les lieux, les personnages, par exemple plus jeunes, ou avec la présence d'un personnage décédé, la voix du narrateur comme dans
Le jour se lève en
1939… Il peut également appuyer l'effet par une transition technique comme l'introduction de flou entre deux plans,
Les Ensorcelés de
Vincente Minnelli, ou un traitement différent de l'image,
Le Grand Meaulnes de
Jean-Gabriel Albicocco. Il peut utiliser le passage du noir à la couleur et vice versa comme l'a fait Otto Premiger dans
Bonjour tristesse, tiré du roman de Françoise Sagan.
En général, le flashback s'articule donc autour d'un élément pivot qui fait le lien entre le temps principal du récit et un instant antérieur ; puis grâce à un deuxième élément pivot, qui est souvent une variation du premier, on revient au temps principal du film.
Un film entier peut ainsi être construit comme une longue rétrospective : par exemple séquence d'introduction par un narrateur, puis à la fin du film, retour au temps du narrateur qui vient clore le récit.
Le réalisateur peut aussi choisir de ne fournir aucun renseignement et de laisser croire à une continuité afin de manipuler le spectateur comme dans
Le Voyou de
Claude Lelouch