المواضيع الأخيرة | » INFORMATIONS SUR LES MALADIES : SYMPTÔMES, DIAGNOSTIC, TRAITEMENTS, PRÉVENTIONالأحد 13 يونيو 2021, 15:01 من طرف abdelhalim berri» Il était une fois un vieux couple heureux de M. Khair-Eddineالسبت 10 أبريل 2021, 14:22 من طرف abdelhalim berri» أحلى صفات المرأة والتي تجعل الرجل يحبها بجنونالخميس 17 أكتوبر 2019, 17:59 من طرف abdelhalim berri» بحث حول العولمـــــــــــــــةالأربعاء 10 يوليو 2019, 00:22 من طرف abdelhalim berri» L'intégration des connaissances en littérature Françaiseالأربعاء 10 يوليو 2019, 00:17 من طرف abdelhalim berri» Dr Patrick Aïdan : Chirurgie robotique thyroidienne par voie axillaireالأربعاء 10 يوليو 2019, 00:15 من طرف abdelhalim berri» كيف نشأت الفلسفةالثلاثاء 09 أبريل 2019, 23:53 من طرف abdelhalim berri» زجل :الربيع.الجمعة 21 ديسمبر 2018, 14:05 من طرف abdelhalim berri» le bourgeois gentilhomme de Molière الجمعة 21 ديسمبر 2018, 14:02 من طرف abdelhalim berri» مساعدة الإثنين 09 يوليو 2018, 01:12 من طرف abdelhalim berri |
احصائيات | هذا المنتدى يتوفر على 8836 عُضو. آخر عُضو مُسجل هو سعد فمرحباً به.
أعضاؤنا قدموا 87005 مساهمة في هذا المنتدى في 16930 موضوع
|
تدفق ال | |
| | L'ITTIHAD BIDAOUI TAS HAY MOHAMMADI | |
| | كاتب الموضوع | رسالة |
---|
abdelhalim berri المدير العام
الإسم الحقيقي : Abdelhalim BERRI البلد : Royaume du Maroc
عدد المساهمات : 17537 التنقيط : 94962 العمر : 63 تاريخ التسجيل : 11/08/2010 الجنس :
| موضوع: L'ITTIHAD BIDAOUI TAS HAY MOHAMMADI الأحد 15 أبريل 2012, 17:17 | |
| | |
| | | abdelhalim berri المدير العام
الإسم الحقيقي : Abdelhalim BERRI البلد : Royaume du Maroc
عدد المساهمات : 17537 التنقيط : 94962 العمر : 63 تاريخ التسجيل : 11/08/2010 الجنس :
| موضوع: رد: L'ITTIHAD BIDAOUI TAS HAY MOHAMMADI الأحد 15 أبريل 2012, 17:33 | |
| | |
| | | abdelhalim berri المدير العام
الإسم الحقيقي : Abdelhalim BERRI البلد : Royaume du Maroc
عدد المساهمات : 17537 التنقيط : 94962 العمر : 63 تاريخ التسجيل : 11/08/2010 الجنس :
| موضوع: رد: L'ITTIHAD BIDAOUI TAS HAY MOHAMMADI الأحد 15 أبريل 2012, 17:35 | |
| Hay Mohammadi, mémoire d'un quartier mythique Né dans les années 20, Hay Mahammadi a produit de grands musiciens, danseurs, footballeurs et hommes de théâtre. Des lieux mythiques ont structuré le quartier : Dar Chabab, cinéma Saâda, terrain «Al Hofra» où évoluait l’équipe du TAS. A cause du commissariat Derb Moulay Cherif, le Hay est concerné par les recommandations de l’IER sur la réparation communautaire des régions qui ont souffert des années de plomb. Ce que les habitants de ce quartier attendent avec espoir. Casablanca sans son légendaire Hay Mohammadi serait comme une femme belle mais insipide. La ville blanche serait une agglomération sans âme. Le quartier qui abrite les Carrières centrales a sans conteste largement contribué à façonner le paysage culturel et social de la ville, voire de tout le Maroc. On n’imagine pas la chanson populaire marocaine sans les emblématiques Nass El Ghiwane, Lamchaheb, Tagadda ; le cinéma sans le talentueux Mohamed Miftah ; la chorégraphie sans Lahcen Zinoun ; le football sans l’équipe du TAS et ses joueurs Bouassa et Noumir ; la boxe sans Abdelhak Achik. Toutes ces stars sont le produit de ce quartier et en sont fiers. C’est d’ailleurs au Hay Mohammadi que jaillira l’étincelle qui allumera la résistance contre l’occupant français, en 1953 (avec la révolte des Carrières centrales), après l’exil du Roi Mohammed V, et, pour lui rendre hommage, c’est le premier quartier casablancais où il se rendit après son retour. La bâtisse Jamaâ Al Malik (mosquée du Roi) érigée à l’occasion de cette visite en est encore un témoignage vivant : ce n’est pas sans raison que Mohammed V fut surnommé «le Roi des Carrières centrales». C’est d’ailleurs le seul hommage dont se souviennent avec fierté jusqu’à nos jours les enfants du Hay, car tous considèrent que leur quartier, généreux, a tout donné à la ville et au pays, sans rien récolter en retour.
Ou plutôt si : l’ignoble commissariat de Derb Moulay Cherif, de triste mémoire, où l’on emprisonnait et torturait les opposants. Et cela, les habitants du Hay ne le pardonneront jamais et le ressentent comme une ignominie, infligée personnellement à sa population, fière, paisible et généreuse. L’écrivain et critique du cinéma Hassan Naraiss, auteur d’un livre intitulé L’humour et l’autre, en rit encore avec amertume, et ne comprend pas que l’on ait pu implanter cette bâtisse infâme qui blasphème la mémoire de son quartier, Derb Moulay Cherif. Il en parle avec révolte : «De l’extérieur, la bâtisse apparaissait comme un simple arrondissement municipal, mais à l’intérieur le lieu renfermait une geôle où on jetait clandestinement pour des mois et des années les opposants politiques. Enfants dans les années 1970, on y jouait avec innocence au foot, sur une terrasse transformée en terrain, sur le bâtiment même qui abritait le commissariat, et on ne se doutait nullement que des êtres humains y gisaient comme des cadavres jour et nuit. Ce commissariat est une insulte pour Hay Mohammadi, il est temps de l’essuyer». Une femme, se rappelle Hassan, surnommée Fatima Lahbila («la folle»), un autre symbole du Hay), se plantait jour et nuit tout près de ce lieu maudit, et adjurait les enfants de quitter au plus vite ce terrain où ils tapaient dans le ballon, car elle savait qu’il était gangrené de l’intérieur et que des hommes y souffraient. «Va te faire f....., la hbila», répondaient alors les bambins avec un ricanement, se souvient l’écrivain.
C’est à Hay Mohammadi que se constitue le noyau de la classe ouvrière marocaine Pour bien comprendre l’âme de ce quartier, il faut faire un rappel de son histoire. Hay Mohammadi est né dans les années 20, à la faveur de la construction des premières usines de Casablanca. Les plus connues sont celles de Cosumar (qui produit du sucre), les cimenteries Lafarge (appelées «Chapeau») et les ateliers des chemins de fer. Des dizaines de milliers de paysans fuyaient à l’époque la campagne et la sécheresse qui sévissait pour se déverser dans la ville, s’installant à proximité des usines. Ils venaient de toutes les régions du Maroc, des R’hamna, des Abda, des Doukkala, de Tanger, de Tétouan, voire du Sahara : ils constituèrent le premier noyau de la classe ouvrière marocaine. Dénominateur commun de tous ces gens: la pauvreté. Si ce n’était pas dans des baraques en tôle ondulée, c’était dans des chaumières modestes que ces familles s’installaient, dans ces petites cités qui constitueront le grand quartier de Hay Mohammadi, comme Soussica, Dar Lamane, Bechar El Kheir, Al Koudia, Derb Moulay Cherif... Ceux qui n’avaient pas la chance d’être recrutés comme salariés dans les usines avoisinantes, étaient vendeurs à la sauvette, d’eau, d’eau de javel ou de fringues d’occasion achetées dans les quartiers riches de la ville, comme Roches Noires ou le Mâarif. Hassan se souvient particulièrement de ces femmes, toutes veuves, toutes pauvres, qui s’affairaient sur leurs machines Singer pour recoudre les effets usés des habitants. Quelques lieux mythiques structuraient la géographie urbaine du Hay, d’où sont sorties les premières élites politiques, culturelles et artistiques du quartier : Dar Chabab (la maison des jeunes), le cinéma Saâda et le dispensaire du même nom où tous les habitants du Hay se faisaient vacciner et soigner, le terrain «Al Hofra» où évoluait l’équipe du TAS, l’école Al Ittihad (l’union) et l’école Carrières centrales.
A propos de Dar Chabab, Mohamed Soual, fils du quartier Al Koudia, ingénieur, haut cadre à la CDG et membre du bureau politique du PPS, explique avec passion que, sans elle, «Nass El Ghiwane, Masnawa, Lamchaheb, Siham, Ajil et Foulan, Masrah al Hay (théâtre du quartier) et d’autres intellectuels qui ont marqué la ville n’auraient jamais vu le jour». Car Dar Chabab a une histoire, que les habitants du Hay se transmettent, de génération en génération. En effet, dans les années 1950, une tuerie eut lieu aux abords du marché central, perpétrée par les irréductibles du protectorat. Plusieurs victimes étaient des habitants du Hay. Considérant qu’ils avaient une dette vis-à-vis de ces victimes, les libéraux français, dont Jacques Lemaigre Dubreuil (assassiné par les fachistes d’Action Française), construisirent alors Dar Chabab de Hay Mohammadi, un complexe socioculturel, le premier de son genre à Casablanca, qui servait à la fois de bibliothèque, d’école de théâtre et de musique, et de lieu de divertissement pour les enfants le dimanche matin. «Cette maison de jeunes existe encore, rappelle M. Soual, même si elle n’a plus le lustre d’antan, et 58 associations y adhèrent encore, d’où sa notoriété».
Les fils de Hay Mohammadi gardent aussi le souvenir de deux écoles légendaires : une première, privée, fondée par les nationalistes à la fin des années 1940, et une autre, la fameuse école des Carrières centrales (actuellement école Omar Ibnou Al Khattab), fondée en octobre1954, et qui fut la première école publique du quartier. Les deux écoles, mais aussi le cinéma Saâda, autre lieu emblématique du Hay, abritaient des meetings politiques légendaires : des leaders comme Allal El Fassi, Abderrahmane Youssoufi, Abderrahim Bouabid, Mehdi ben Barka et d’autres tribuns y haranguaient les foules. Meetings ponctués d’empoignades opposant les deux frères ennemis, le Parti de l’Istiqlal et le parti de la Choura. Autre lieu de mémoire qui enflamme encore les habitants du Hay, qui en parlent avec beaucoup de nostalgie : le terrain «Al Hofra» de leur équipe de foot fétiche, le TAS de Larbi Zaouli, fondée en fait par Abderrahman Youssoufi, si l’on en croit la thèse de Abdelmaksoud Rachdi, un autre fils du Hay, président de l’association Achoula, elle-même issue du quartier. L’équipe du TAS était pourvoyeuse en joueurs, et nombre d’équipes nationales et internationales y puisaient des talents. Pourtant, ironie du sort, elle n’a jamais eu un seul titre à son palmarès. «C’est l’esprit même du Hay: on donne mais on ne se sert pas. C’est l’une des spécificités de notre quartier», commente ironiquement H. Naraiss. Et d’ajouter : «Les célébrités du quartier l’ont presque tous quitté, mais le Hay ne les a jamais quittés. Quand je rencontrais Larbi Batma ou Omar Sayed à Paris, nous ne parlions que de notre Hay. C’est pour nous un Etat dans l’Etat, socioculturellement parlant. La difficulté des gens de Hay Mohammadi, c’est de pouvoir confirmer leur identité en tant que Marocains. Ils se considèrent d’abord comme les fils du Hay avant d’appartenir à une nation. Cela fait partie de l’imaginaire collectif du Hay, de leur inconscient, même».
L’équipe du TAS incarnait l’identité du quartier Ainsi, le premier chorégraphe marocain, Lahcen Zinoun, lui-même fils du Hay, raconte qu’il avait des difficultés, à la fin des années 1950, à se rendre au centre-ville de Casablanca, ce dernier lui étant étranger, comme s’il faisait partie d’une autre ville. Il était d’ailleurs jalousement gardé par les forces de l’ordre qui refusaient aux habitants des quartiers pauvres d’y mettre le pied (voir article sur Lahcen Zinoun dans notre édition du 15 février dernier). D’autres établissements naquirent après l’indépendance au Hay, qui ne l’ont pas moins marqué. Les habitants citent le collège Al Moustakbal, un établissement technique et de formation professionnelle. «Nombreux sont les vendeurs de pièces détachées de Derb Omar qui en sont issus. Ils sont tous redevables à ce collège», note M. Soual. Tout comme d’autres sont redevables de leur carrière à l’école Okba Ibnou Nafie, construite par la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD), l’actuelle Banque mondiale. Sans parler de Dar Laman, résidence qui a reçu le prix Agha Khan d’architecture, et «qui connaît actuellement une grave dégradation», se désole M. Soual. Qui en est responsable ? Les élus locaux, accusent unanimement les fils du quartier. Tous sont des étrangers au quartier, venus par calcul politique cupide. «Quand on voit l’équipe fétiche du quartier, le TAS, achetée après la mort de Larbi Zaouli par un élu local désireux d’étendre sa domination politique, on comprend tout. D’ailleurs, notre quartier a connu les plus sordides tripatouillages électoraux, et Basri y plaçait ses pions pour mieux le surveiller. Nous ne sommes pas des révolutionnaires comme on le prétend, mais des rebelles», martèle H. Naraiss. Résultat : une gestion catastrophique du Hay. Peu d’espaces verts, des écoles dans un état de délabrement inouï, des populations entassées dans des bidonvilles. Le Hay, qui a fait émerger tant d’artistes, n’est même pas pourvu à ce jour d’un conservatoire de musique et de danse. La population du Hay attend avec impatience la réalisation de quelques projets prévus par le Conseil consultatif des droits de l’homme (CCDH) dans le cadre de la mise en œuvre des recommandations de l’IER. L’une d’elle concerne la réparation communautaire pour les régions qui ont souffert des années de plomb. Hay Mohammadi en fait partie à cause du centre de torture Derb Moulay Chrif. Le cinéma Saâda sera acheté par le Conseil de la ville et mis sous la tutelle du ministère de la culture pour le sauvegarder comme patrimoine historique du Hay. Dar Achabab sera reconstruite. La construction de Dar Al Ghiwane sera un hommage à toutes les troupes de musique populaire issues du Hay. Mais le plus grand projet, qui rendra justice à ce quartier et lavera l’infâmie subie durant plusieurs décennies, sera la transformation du commissariat Derb Moulay Chrif en musée comprenant un centre d’archives pour conserver la mémoire du quartier et du pays, et une bibliothèque. Les cellules du Derb seront conservées en l’état, instruments de torture compris, pour faire connaître aux générations futures ce pan de l’histoire de notre pays. Hay Mohammadi en a besoin.
JAOUAD MDIDECH | |
| | | abdelhalim berri المدير العام
الإسم الحقيقي : Abdelhalim BERRI البلد : Royaume du Maroc
عدد المساهمات : 17537 التنقيط : 94962 العمر : 63 تاريخ التسجيل : 11/08/2010 الجنس :
| موضوع: رد: L'ITTIHAD BIDAOUI TAS HAY MOHAMMADI الأحد 15 أبريل 2012, 17:37 | |
| Feu Mohammed El Abdi, militant nationaliste de la première heure, est le fondateur de l’équipe du TAS. Un chantier laborieux dont Feu Larbi Zaouli a su assurer dignement la consolidation.Vers la fin des années quarante, début des années cinquante, feu Mohammed El Abdi était l’un des grands hommes que les carrières centrales ont produit. Ce dernier était fort par sa personnalité, son dévouement et son abnégation. L’un des militants qui dédaignait les difficultés et relevait les défis. D’aucuns se souviendraient de la terrible guerre déclenchée entre El Abdi et un certain M. Rose que l’administration sportive de l’époque avait délégué afin d’attirer les jeunes des carrières centrales en les soudoyant et en tentant de les corrompre. Et c’est ce processus qui avait déclenché ce duel infernal entre El Abdi et M. Rose ou plus spécifiquement entre ce dernier et ce qu’on appelait à l’époque la ligue libre représentée par feu Abdessalam Bennani et El Abdi. L’administration coloniale qui dominait la ligue sportive de football n’autorisait les équipes sportives marocaines à jouer qu’à travers des lois très xénophobes. Ce qui a conduit les nationalistes à défier cette administration et à constituer la ligue libre qui rassemblait toutes les équipes des quartiers populaires. En dépit de toute cette lutte sportive acharnée, cette situation n’était qu’une simple image du fond de l’adversité qu’a connue le Maroc à une lointaine contrée pendant la laborieuse période coloniale. M. Rose, vaincu, avait fini par renoncer et réintégrer son administration. La victoire finale était donc revenue en outre à El Abdi et ses compagnons. En autre temps, celui-ci a constitué l’Ittihad Al Bidaoui, qui a produit de grands joueurs à travers toutes les générations et jusqu’à nos jours.
Lors du soulèvement qu’ont connu les carrières centrales en 1952 et 1953, le domicile d’El Abdi est devenu un hôpital de fortune. Un lieu de soins pour les blessés tout en servant d’abri discret pour les militants nationalistes. En effet, le four qui se trouvait au rez-de-chaussée était devenu un point de rencontre des membres de la résistance. Quant aux employés du four, ils accomplissaient des missions des plus coriaces de l’époque. Cependant, Mohamed El Abdi avait réussi sa lutte coloniale par conviction et était resté sur ses dispositions naturelles même quand il avait intégré le corps des agents d’autorité.
Il était tel qu’il était durant les années quarante, un vrai nationaliste, intègre et modeste et adroit jusqu’à sa mort. Quant au sort de l’équipe du TAS, elle fut remise entre les mains d’un autre nationaliste, Larbi Zaouli, joueur, entraîneur et dirigeant. Celui-ci a dignement porté le flambeau. Il a donné au TAS son cœur et son âme jusqu’à son dernier soupir. Ce qui aurait certainement soulagé Feu Labdi. De nos jours, l’équipe du TAS évolue sous l’égide d’une femme. Samira Zaouli est la première femme présidente d’un club de football.
Même dans les pires situations de crise financière, l’équipe de Hay Mohammadi poursuit autant que faire se peut, son bonhomme de chemin dans l’espoir de renouer un jour avec soin passé glorieux et son vaste public dévoué.La saga d'une femme passionnée de Football Passionnée depuis sa prime enfance par le football, Samira Zaouli, qui dirige, depuis septembre dernier, le TAS de Casablanca, est la première femme marocaine à investir un domaine jusqu'alors réservé aux hommes. Fille d'un des grands noms ayant accompagné la naissance et les exploits de ce club, en l'occurrence feu Larbi Zaouli, elle a toujours voué une passion débordante à ce sport. Enfant, elle accompagnait déjà son père dans les stades et dans les réunions du club. Cette passion pour le ballon rond n'a pas pourtant empêché cette jeune femme native de Hay Mohammadi de suivre ses cours et de s'acquitter de ses devoirs. Une assiduité couronnée par un Baccalauréat en Lettres modernes qui lui a permis d'intégrer le corps de l'enseignement. Elle devint présidente de l'association des parents d'élèves dans deux lycées du quartier où elle est née dans les années soixante. Très impliquée dans le travail associatif, elle a aussi été membre de l'Union des sourds et muets, puis 2ème vice-présidente de la Commission nationale de football féminin au sein de la fédération royale marocaine de football (FRMF) et membre de la Commission femmes et sports du Comité national olympique marocain (CNOM). Elle a aussi fait ses preuves au niveau de la direction sportive en dirigeant depuis 1998 un club de football féminin qui évolue à Hay Mohammadi. Rien d'étonnant si elle est aujourd'hui présidente du comité provisoire du TAS. Sur le secret de son succès, Samira Zaouli confie qu'il est le fruit de la persévérance et de la passion, tout en soulignant, visiblement émue, le soutien de son mari qui l'a beaucoup aidé à surmonter les difficultés et à se consacrer corps et âme à sa passion pour le ballon rond. Forte de ce soutien et de son expérience sur le terrain, elle affirme sans fausse modestie sa volonté de redorer le blason de son club et de l'aider autant que possible à sortir de l'ornière dans laquelle il se trouve aujourd'hui. Interpellée au sujet de la candidature du Maroc pour le Mondial 2010, elle déclare sans prétention aucune que le dossier du Maroc est solide au vu de ses potentialités et qu'il ne reste qu'à le défendre avec énergie et sérieux SAMIRA ZAOULI “Je suis une folle de foot” Samira Zaouli, ex-présidente du TAS (DR) Antécédents 1961. Naissance à Casablanca.1975. Se met au football.1981. Intègre l’éducation nationale.2003. Est nommée présidente du TAS. 2007. Travaille sur la création d’un centre de formation de football féminin à Hay Mohammadi. 2008. Organise la commémoration de la mort de son père, Larbi Zaouli. Smyet Bak ? Larbi Zaouli.Smyet Mok ? Fatima Benkhayr.Nimirou d’la carte ? B 645579. Une femme qui préside un club de football, c’est plutôt rare. Comment avez-vous fait pour être nommée à ce poste ? En fait, personne ne voulait de ce poste. Les membres du comité de direction du TAS connaissaient mon engagement et mon amour pour le club. On m’a peut-être choisie parce que je suis une enfant de la balle. Vous êtes une folle de foot ? Oui, évidemment, j’ai ça dans le sang. Etant petite, j’habitais juste à côté du poteau de corner. C’est dire la proximité. Vous êtes une fille à papa ? Je dirais oui et non. Je suis fière d’être la fille de mon père, mais je ne le voyais pas souvent. Il sortait le matin en jogging et ne revenait que tard le soir. Pendant longtemps, je me demandais s’il était un papa “normal”. En fait, je n’ai pas le sentiment d’avoir pleinement profité de lui. Vous vous en êtes remise depuis ? Oui, car nous avions une relation privilégiée. J’étais la seule de mes trois frères et sœurs à l’accompagner aux entraînements qui se déroulaient en cachette. À l’époque, c’était honteux pour une fille de faire du sport, et encore plus du football, qu’on assimilait à un sport de “slaguet”. Vous êtes un garçon manqué ? Il est clair que j’ai souvent mis ma féminité de côté. Je suis une femme dans un univers d’hommes. D’ailleurs, depuis mon plus jeune âge, je porte une coupe garçon. Mais à côté de ça, je suis aussi une mère de famille. Une mère de famille en crampons… Ma fille vient de fêter ses 14 ans, elle a grandi sans que je ne m’en rende compte. Je n’ai pas mené la vie d’une maman standard, je ne suis pas la mode, je ne regarde pas les séries télé… Même pas Guadalupe ? Eh non, malheureusement. J’ai d’autres choses à faire. Comme quoi ? Comme changer le Maroc, par exemple. Bonne chance alors. On fait comment pour se faire respecter dans cet univers d’hommes ? En général, ce n’est pas simple. Il est arrivé qu’un joueur me jette son enveloppe de prime à la figure. Mais tout cela ne m’a jamais effrayée. Je participe aux entraînements, je fais face au public quel que soit le résultat du match. Et la violence dans les matchs de femmes, ça existe ? Bien sûr ! Il est déjà arrivé qu’une équipe de femmes tabasse un arbitre. C’est rare, mais ça existe ! Et côté salaire, vous vous en sortez bien ? Non, car je n'en ai pas. Je suis bénévole. D’ailleurs, j’ai perdu mon poste au sein de l’éducation nationale en 2003. Pourquoi avez-vous quitté votre poste de présidente du TAS ? Depuis que j’ai commencé, on n’a pas cessé de me mettre des bâtons dans les roues. On voyait d’un mauvais œil qu’une femme dirige un club de foot. Et puis, le TAS est descendu en division amateur. J’ai donc été “remerciée”. En même temps, vous n’aviez qu’à obtenir de bons résultats… C’est vrai, sauf que dans mon cas, certaines personnes qui ne m’appréciaient pas soudoyaient des joueurs pour faire de mauvais matchs. Vous savez, le sabotage est une pratique très courante dans notre football. Henri Michel doit en savoir quelque chose… En parlant d’Henri Michel, à quand une “sélectionneuse” pour le onze marocain ? Pourquoi pas. J’espère qu’un jour ce sera possible. Vous êtes consciente que ce serait une première mondiale ? Oui, mais rien n’est impossible. Commençons par avoir une “entraîneuse” adjointe. Il faut juste un peu de volonté. Si on faisait un match pour le jubilé de votre père, vous rentreriez sur le terrain ? Pourquoi pas ? Mais seulement si on invite Nezha Bidouane et Nawal El Moutawakil. Ah bon, vous leur avez demandé leur avis ? Oui, bien sûr. Nawal El Moutawakil est une excellente footballeuse. Et vous, vous évoluez comme arrière ou en pointe ? J’étais une attaquante. Mon père me disait que j’étais technique et physique à la fois. Il disait que je faisais exploser les filets (rires). Le TAS s’est fait battre par une équipe de restaurant marrakchie (Chez Ali). C’est le début de la fin, non ? Non, c’est le football. On peut être le meilleur sur le papier, mais le match se joue sur le terrain. | |
| | | abdelhalim berri المدير العام
الإسم الحقيقي : Abdelhalim BERRI البلد : Royaume du Maroc
عدد المساهمات : 17537 التنقيط : 94962 العمر : 63 تاريخ التسجيل : 11/08/2010 الجنس :
| موضوع: رد: L'ITTIHAD BIDAOUI TAS HAY MOHAMMADI الأحد 15 أبريل 2012, 17:39 | |
| | |
| | | | L'ITTIHAD BIDAOUI TAS HAY MOHAMMADI | |
|
| صلاحيات هذا المنتدى: | لاتستطيع الرد على المواضيع في هذا المنتدى
| |
| |
| |